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Caleb
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Caleb (1)

Fils de Jéphoné de la tribu de Juda, il fut envoyé avec Josué et dix autres députés choisis des douze tribus d’Israël pour aller considérer la terre de Chanaan que Dieu leur avait promise (Nombres 13.2). Les députés s’acquittèrent exactement de leur commission ; ils parcoururent tout le pays et en apportèrent des plus beaux fruits à la multitude de leurs frères ; mais quelques-uns d’entre eux, après avoir fait leur rapport sur la beauté et la bonté du pays, ajoutant : C’est à la vérité un pays où coulent des ruisseaux de lait et de miel, mais ses habitants sont d’une force extraordinaire, et ses villes sont grandes et fermées de bonnes murailles. Cependant comme le peuple commençait à murmurer, Caleb, fils de Jéphoné, leur dit : Le pays est excellent, allons hardiment nous en mettre en possession (Caleb avait 40 ans, an du monde 2514, avant l’ère vulgaire 1490). Mais les autres députés qui avaient été avec lui disaient au contraire : Nous ne pourrons jamais nous en rendre les maîtres, parce que le peuple qui le possède est plus fort que nous. C’est une terre qui dévore ses habitants. Nous y avons vu des géants en comparaison desquels nous ne paraissions que comme des sauterelles.

Alors le peuple se souleva ouvertement et dit (Nombres 14) : Ne vaut-il pas mieux nous en retourner en Égypte, que de mourir, nous et nos enfants, dans ce pays ? Etablissons-nous un chef, et retournons en Égypte. À ces mots, Moïse et Aaron se jetèrent le visage contre terre devant toute la multitude d’Israël, et Josué et Caleb, déchirant leurs vêtements, commencèrent à encourager les Israélites en leur disant : Le pays que nous avons vu est excellent, si Dieu est avec nous, nous pourrons aisément en faire la conquête. Ne vous soulevez point contre le Seigneur, nos ennemis sont sans secours, nous les dévorerons comme le pain. Mais le peuple en fureur se mit à crier et prit des pierres pour les lapider. Alors la gloire du Seigneur parut sur le tabernacle et menaça d’exterminer toute la multitude. Mais Moïse pria pour eux avec tant d’instance, que Dieu voulut bien ne les pas faire périr sur l’heure, mais il protesta avec serment qu’aucun de ceux qui avaient murmuré contre lui ne verrait la terre de Chanaan, et qu’ils mourraient tous dans le désert. Mais, ajouta-t-il, pour mon serviteur Caleb qui m’a suivi fidèlement, je l’introduirai dans ce pays, et il le possédera, lui et ses enfants après lui.

Après donc que Josué fut entré dans le pays de Chanaan, et qu’il en eut conquis une grande partie, Caleb, avec ceux de sa tribu, vint le trouver à Galgal (Josué 14.6-7), et Caleb lui dit (an du monde 2559, avant l’ère vulgaire 1445) : Vous savez ce que le Seigneur a dit à Moïse en ma faveur, et les promesses qu’il m’a faites. J’avais quarante ans, lorsque Moïse, serviteur du Seigneur, m’envoya de Cadès-barné pour considérer le pays où nous sommes entrés. Je fis mon rapport suivant la vérité, et je réprimai, autant que je pus, le murmure du peuple. Alors le Seigneur me dit : Vous posséderez le pays que vous avez visité, vous et votre race après vous, parce que vous avez suivi le Seigneur. Dieu m’a conservé la vie jusqu’aujourd’hui ; il y a quarante-cinq ans que le Seigneur m’a fait ces promesses ; j’ai aujourd’hui plus de quatre-vingts ans, ma santé et mes forces ne sont point diminuées. Donnez-moi, je vous prie, cette montagne où demeurent les géants d’Enacim, afin que je m’en mette en possession. Josué le combla de bénédictions, et lui accorda sa demande (Josué 15.13-14).

Caleb marcha donc avec ceux de sa tribu contre la ville de Cariath-arbé, autrement Hébron ; et l’ayant prise, il y tua trois géants de la race d’Hénach ; savoir, Sésaï, Ahimam et Tholmaï. De là il passa à Dabir, nommée autrement Cariath-sepher. Comme cette place était extrêmement forte, Caleb promit de donner pour femme Axa, sa fille, à celui qui la pourrait prendre. Othoniel, fils de Cenez, la prit, et Caleb lui donna sa fille. On croit que ce brave Israélite survécut à Josué ; mais on ne sait pas le temps de sa mort [Il avait été choisi d’avance avec d’autres chefs pour partager la terre promise entre les tribus (Nombres 34.19), et son nom fut donné au pays qui était devenu son domaine (Voyez l’article Caleb, qui suit). « Caleb, au lieu d’être faible avec les faibles, dit un auteur, a montré la fermeté rare d’espérer quand tous désespéraient ; le courage qu’il déploya au milieu de tout un peuple épouvanté est d’autant plus admirable, qu’il ne s’appuyait que sur les secours de Dieu ; il montra une douleur profonde, quand il vit ses concitoyens refuser en quelque sorte leur patrie, et regretter leur servitude. Un homme tel que lui ne pouvait préférer l’esclavage à des combats ; la confiance en Dieu fera toujours et les meilleurs guerriers et les meilleurs citoyens. »]

Caleb (2)

Nom d’un canton de la tribu de Juda (1 Samuel 30.14), où étaient situées les villes de Cariath-Sepher et d’Hébron, appartenant à la famille de Caleb, fils de Jéphoné, dont nous venons de parler.

Caleb (3)

Ou Calubi, fils d’Hesrom, épousa d’abord Azuba, et ensuite Ephrata. Il y a sur ce sujet quelque difficulté dans le texte hébreu, qu’il est bon de voir dans le texte même (1 Chroniques 2.9-18, 24), et dans les commentateurs.

Caleb (4)

Père d’Ela, Voyez Cenez.