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Anne
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Anne (1)

Anna, nom de la femme d’Elcana, de la tribu de Lévi, qui demeurait à Ramath, ou Ramathaïm, dans la tribu d’Éphraïm (1 Samuel 1.2-4). Elcana étant un jour allé à Silo, pour y adorer le Seigneur, y mena ses deux femmes Anne et Phénenna. Phénenna avait des enfants, qui vinrent à la fête avec elle : mais Anne n’en avait point. Elcana donc ayant offert son sacrifice de dévotion, fit un festin à sa famille devant le Seigneur, et donna à Phénenna des parts de l’hostie, pour elle et pour chacun de ses enfants : mais il n’en donna qu’une part à Anne son épouse bien-aimée, parce qu’elle était seule et sans enfants. Anne était plongée dans la tristesse, et Phénenna sa rivale augmentait encore sa douleur, en lui reprochant que le Seigneur l’avait rendue stérile. Elcana voyant qu’Anne ne mangeait point, lui dit : Pourquoi ne mangez-vous pas, et pourquoi votre cœur s’affiige-t-il ? Ne vous suis-je pas plus que ne seraient dix enfants ? Anne mangea donc ; et après cela elle alla seule au tabernacle répandre son âme devant le Seigneur ; elle fit un vœu en ces termes : Seigneur des armées, si vous daignez regarder l’affliction de votre servante, et si vous lui donnez un fils, je vous l’offrirai pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête (Nombres 6.5 Juges 13.5).

Comme elle continuait à prier longtemps devant le Seigneur, le grand-prêtre Héli crut qu’elle avait bu avec excès, et lui dit : Jusqu’à quand serez-vous ainsi prise de vin ? Laissez un peu reposer le vin qui vous trouble. Mais Anne lui répondit : Pardonnez-moi, mon seigneur ; je suis une femme comblée d’affliction ; je n’ai bu ni vin, ni rien qui puisse enivrer : mais je viens répandre mon cœur devant le Seigneur. Alors Héli lui dit : Allez en paix, et que le Dieu d’Israël vous accorde la demande que vous lui avez faite. Anne s’en alla retrouver son mari, prit de la nourriture, et son visage ne fut plus abattu. Après cela ils s’en retournèrent à Ramatha ; et bientôt après Anne conçut et enfanta un fils, qu’elle appela Samuel, parce qu’elle l’avait demandé au Seigneur. Samuel naquit l’an du monde 2849, avant Jésus-Christ 1151, avant l’ère vulgaire 1155. Anne n’alla point au temple, qu’elle n’eût sevré son fils. Alors elle y vint, et l’y amena. Elle prit avec elle trois veaux, trois mesures de farine, et un outre plein de vin ; et ayant fait son offrande et sa prière, elle offrit son fils au Seigneur entre les mains d’Héli, en lui disant qu’elle était cette femme, qui, quelques années auparavant, avait demandé un fils au Seigneur et qui avait obtenu l’effet de ses promesses. C’est pourquoi, ajouta-t-elle, je le lui remets entre les mains, afin qu’il soit à lui tant qu’il vivra. Ils adorèrent donc le Seigneur, et Anne composa un cantique d’actions de grâces (1 Samuel 2), où elle relève la puissance de la miséricorde du Seigneur, qui donne la fécondité, et qui cause la stérilité quand il lui plaît. On ne sait pas ce qui arriva à Anne depuis qu’elle eut offert Samuel au Seigneur : mais nous verrons ailleurs de combien de bénédictions Dieu combla Samuel, ce fruit de bénédictions [On sait que chaque année, lorsque venait la grande fête, Anne, accompagnant son mari, portait à son cher fils Samuel une tunique qu’elle avait faite elle-même. Le grand-prêtre, touché de la grande tendresse qu’ils avaient pour cet enfant, et du dévouement avec lequel ils l’avaient consacré au service de Dieu, les bénissait ; il répétait à Elcana le souhait qu’il lui avait exprimé lorsqu’ils lui avaient amené Samuel : Que le Seigneur, lui disait-il, pour l’enfant que vous avez remis entre ses mains, vous en donne d’autres de cette femme. Ces bénédictions, reçues avec piété, ne furent pas faites en vain. Le Seigneur visita Anne, qui conçut, enfanta trois fils et deux filles (1 Samuel 2.19-21). 

« Le caractère d’Anne n’est que douceur, dit un écrivain, c’est d’ordinaire celui des femmes qui ont un vif désir de devenir mères ; elles savent d’avance qu’elles aimeront leurs enfants. Au lieu de répondre aux méchancetés de sa rivale, Anne pleure et prie ; l’avenir lui a montré que cette ressource était la meilleure. »

Les femmes chrétiennes, dit un autre auteur, trouvent dans la mère de Samuel un modèle parfait de patience, de douceur et d’humilité. Elles apprennent de cette sainte femme à recourir à Dieu dans leurs peines, et à mettre en lui toute leur confiance. Elles voient, dans l’éducation qu’elle donne à son fils, le soin qu’elles doivent avoir de regarder leurs enfants comme des dépôts que Dieu leur a confiés, et dont elles doivent lui rendre compte. Elles voient, dans les grâces dont Dieu comble cet enfant, qu’elles ne peuvent rien faire de plus avantageux pour ceux qu’elles ont mis au monde, que de les consacrer au Seigneur. Il rend Samuel le chef de son peuple, le juge de Saül, le protecteur de David, et l’un de ses plus grands prophètes.

« Le cantique d’Anne, dit Herder, nous rappelle l’héroique Débora, dans une sphère plus humble et plus pacifique. » Sur ce chant M. Glaire s’exprime en ces termes : « Il est rempli de beautés poétiques de tout genre. Les pensées sont partout grandes et nobles, le style sublime et élevé. Le début qui annonce le sujet du cantique est vif et animé ; dans une courte, mais énergique invocation, cette femme poète chante sur le ton de l’inspiration les attributs de la Divinité qui l’a secourue. Suit une apotrophe véhémente à sa rivale, jusque-là orgueilleuse et insultante : et à l’occasion du triomphe que Dieu lui a accordé, et dont elle vient de tracer un superbe tableau, elle fait la description la plus magnifique de sa providence … »

On a prétendu qu’Anne ne composa ou ne chanta point ce cantique ; mais que, composé plus tard, il lui fut attribué. Cette idée est venue dans l’esprit de ceux qui n’admettent pas le caractère prophétique qui est assez prononcé. « Que ce morceau, dit Herder, ait été, en effet, chanté par Anne, ou qu’on le lui ait seulement prêté, il annonce des temps différents de ceux que nous venons d’examiner (c’est-à-dire de ceux qui ont précédé Samuel). Les orages de la guerre ont passé. La vanité qu’on tirait des hautes montagnes du pays que l’ennemi ne pouvait atteindre, n’était plus qu’un mot vide de sens. Inspirée par Dieu, Anne chante d’autres victoires et d’autres triomphes. Délivrée enfin de la honte de la stérilité, elle voit son fils se lever de la poussière et s’asseoir à côté des nobles en qualité de prince, de juge du peuple. La race d’Héli disparaît dans l’obscurité, Samuel seul s’élève : c’est par lui que Jéhovah juge le pays jusqu’à ses dernières limites, c’est par lui que le peuple d’Israël oint un roi heureux et vaillant… » Ce roi, c’est ou Saül seul, ou Saül et David ensemble, ou David seul ; on ne sait pas. J’admettrai volontiers qu’il s’agit de David seul, mais de David figurant le Messie, auquel la prophétie par laquelle se termine le cantique convient parfaitement, mieux encore qu’à David. Le cantique d’Anne paraît avoir fourni des idées et même des expressions au Psaume 74 et au cantique encore plus sublime que chanta la Vierge immaculée qui avait cru à la parole du Messager céleste (Luc 1.45).

Anne (2)

Femme de Tobie l’ancien, de la tribu de Nephthali, qui fut mené en captivité à Ninive, par Salmanazar, roi d’Assyrie (Tobie 1.1-2). Après que Tobie eut perdu la vue, et qu’il fut tombé dans la pauvreté, Anne se vit obligée à aller tous les jours gagner sa vie à faire de la toile (Tobie 2.19) ; et elle apportait pour vivre ce qu’elle pouvait gagner du travail de ses mains. Un jour ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison, et Tobie l’ayant entendu, lui dit : Prenez garde que ce chevreau n’ait été dérobé ; rendez-le à ceux à qui il est. Alors Anne en colère lui répondit : Où est donc la récompense de toutes vos aumônes ? Et que sont devenues toutes vos espérances ? C’est ainsi que la patience de Tobie fut éprouvée au milieu de ses autres afflictions.

Quelque temps après, Tobie se croyant près de sa fin, appela son fils le jeune Tobie, et lui recommanda d’avoir toujours beaucoup de respect pour sa mère ; de se souvenir de tout ce qu’eue avait souffert et de ce qu’elle avait fait pour lui. Enfin, ajouta-t-il, lorsqu’elle aura achevé le cours de sa vie, ensevelissez-la auprès de moi. Tobie vécut encore longtemps après cela, et Anne sa femme lui survécut, puisque peu de temps avant sa mort (Tobie 14.12), il réitéra au jeune Tobie la prière qu’il lui avait faite autrefois, de mettre Anne sa femme auprès de lui dans le même tombeau après son décès. Tobie mourut vers l’an du monde 3363, avant Jésus-Christ 68, avant l’ère vulgaire 641. Ainsi Anne sera morte après ce temps-là ; Mais avant l’an 3378, qui est l’année de la prise de Ninive : car le jeune Tobie sortit de cette ville avant sa prise, comme son père l’en avait averti.

Anne (3)

Fille de Raguel, cousine du vieux Tobie, de la même tribu et de la même captivité que lui. Elle et Raguel furent menés captifs à Ragés, ville des Mèdes. Elle était mère de Sara, qui devint femme du jeune Tobie (Tobie 7.2-3), de la manière dont on le dira sous l’article de Tobie et de Sara.

Anne (4)

Fille de Phanuel, prophétesse, veuve de la tribu d’Aser, dont il est parlé dans saint Luc (Luc 2.36-37), qui ayant été mariée de fort bonne heure, ne demeura que sept ans avec son mari. Alors se voyant dégagée des liens du mariage, elle ne pensa plus qu’à plaire à Dieu. Elle demeurait sans cesse dans le temple, servant le Seigneur jour et nuit dans les jeûnes et dans les prières. Elle avait quatre vingt-quatre ans lorsque la sainte. Vierge vint offrir Jésus-Christ au temple. Étant survenue au temple dans le moment que le vieillard Siméon prononça le cantique d’actions de grâces, que nous lisons dans l’Évangile, Anne se mit aussi à louer Dieu, et à parler du Messie à tous ceux qui attendaient la rédemption d’Israël. On ne sait rien autre chose de la vie ni de la mort de cette sainte prophétesse. Le martyrologe romain met sa fête le premier jour de septembre ; celui que Canisius a publié, le 28 août ; celui d’Ughellus et les Menées des Grecs joignent la fête de sainte Anne la prophétesse à celle du vieillard Siméon, au 3 de février.

Anne (5)

Mère de la très-sainte Vierge et femme de saint Joachim. Les noms d’Anne et de Joachim ne se lisent point dans les écritures canoniques du Nouveau Testament ; mais on les lit dans d’anciens ouvrages, lesquels, quoiqu’ils n’aient pas une grande autorité, surtout dans l’église occidentale, ne laissent pas de mériter du respect. On les voit cités dans les écrits des Pères. La tradition de l’Église a conservé les noms d’Anne et de Joachim, et a rendu à leur mémoire les honneurs convenables, quoiqu’elle n’ait pas adopté tout ce qu’un zèle peu éclairé avait publié de leur vie. Ce que nous savons de Joachim et d’Anne, nous vient des Orientaux qui ont conservé plusieurs traditions historiques inconnues à l’Occident.

On lit dans le Protévangile attribué à saint Jacques, que Joachim voulant un jour présenter au temple son offrande dans un jour solennel, un Juif nommé Ruben l’en empêcha, disant que cela ne lui était pas permis, parce qu’il n’avait point de postérité dans Israël. Joachim chargé de confusion, se retira dans le désert, où il demeura quarante jours et quarante nuits dans le jeûne et dans la prière. Anne, son épouse, demeura dans sa maison ; s’affligeant devant le Seigneur, tant à cause de sa stérilité, qu’à cause de l’absence de Joachim, son mari. Le jour d’une grande fête étant arrivé, Judith, sa servante, lui dit : Jusqu’à quand demeurerez-vous dans la douleur ? Il ne vous est pas permis de vous affliger aujourd’hui, car c’est le grand jour du Seigneur. Prenez cette coiffure et parez-en votre tête ; car il ne m’appartient pas de la porter, à moi qui suis-votre servante ; mais à vous, qui êtes de race royale. Anne lui dit : Retirez-vous, je ne ferai point cela, car le Seigneur m’a humiliée. Sa servante irritée lui reprocha sa stérilité. Anne quitta ses habits de deuil, se coiffa et prit ses habits de noces.

Et vers la neuvième heure elle entra dans son jardin, et commença à prier le Seigneur qu’il daignât la bénir et la délivrer de l’opprobre de la stérilité ; et comme elle était sous un laurier, elle regarda en haut, et vit un nid d’oiseaux où il y avait des petits. Cet objet augmenta sa douleur ; elle cria au Seigneur et se plaignit amèrement de ce qu’elle demeurait dans la stérilité pendant que les animaux produisaient leurs petits devant le Seigneur, pendant que la terre portait son fruit en son temps, et bénissait le Créateur. Je suis, disait-elle, comme une personne maudite dans Israël ; on me charge de confusion et de reproches, on me chasse du temple de mon Dieu. À qui puis-je me comparer ? Alors un ange du ciel descendit vers elle, et lui dit : Anne, Dieu a exaucé votre prière. Vous concevrez et vous enfanterez, et, votre race sera louée dans tout le monde. Anne répondit : Vive le Seigneur mon Dieu ; s’il me donne un fils ou une fille, je le consacrerai au Seigneur, et il servira dans son temple tous les jours de sa vie. En même temps deux anges lui vinrent annoncer que Dieu avait aussi exaucé la prière de Joachim, et qu’il reviendrait incessamment avec ses troupeaux. Joachim revint donc des montagnes, et Anne alla au-devant de lui. Peu de jours après elle conçut ; et au bout de neuf mois elle enfanta Marie, et l’allaita de son lait. À six mois Marie commença à marcher seule, et a la fin de l’année Anne la sevra, fit un grand festin aux prêtres, et leur offrit Marie. Cet enfant demeura encore deux ans dans la maison de son père ; et lorsqu’elle eut trois ans, Joachim et Anne la présentèrent au temple pour yêtre élevée et pour y servir le Seigneur. Voilà ce qu’on lit d’Anne et de Joachim dans le Protévangile de saint Jacques.

Mahomet dans l’Alcoran, et les autres Arabes ont conservé plusieurs traditions touchant Joachim, Anne et Marie, fille. Ils disent qu’Anne était fille de Nachor et femme d’Amram. Ces mots portent naturellement à dire que Mahomet a cru que Amram, fils de Caath, et petit-fils de Lévi, père de Moïse, d’Aaron et de Marie, est le même qu’Amram, époux de sainte Anne et père de Marie ; et par conséquent, que ce faux prophète a confondu la Vierge Marie, avec Marie, sœur de Moïse : et c’est sur cela qu’est fondé le reproche qu’on lui fait d’avoir confondu ces deux personnes qui vivaient à plus de seize cents ans l’une de l’autre. Il est certain que Mahomet était assez ignorant pour tomber dans un pareil anachronisme.

Toutefois les interprètes de l’Alcoran tâchent d’excuser Mahomet, en disant qu’Amram, époux d’Anne et père de Marie, mère de Jésus-Christ, était à la vérité de la même famille qu’Aaron et Moïse ; ce qui peut en quelque sorte se soutenir, parce qu’il est dit dans saint Luc (Luc 1.5) qu’Elizabeth était de la race sacerdotale : Exode filiabus Aaron. Ils ajoutent qu’Amram, père de la sainte Vierge Marie, était fils de Mathée ; de manière que leur Amram serait le même que notre Joachim, époux de sainte Anne.

Ils disent de plus qu’Anne étant grosse de Marie, voua son fruit au Seigneur, sans savoir si ce qu’elle portait était un fils ou une fille : que Dieu eut sa prière et son vœu pour agréables ; qu’Anne étant accouchée, Dieu donna lui-même le nom à Marie ; qu’Anne l’offrit au prêtre Zacharie, qui l’enferma dans une des chambres du temple, dont la porte était si élevée, qu’il y fallait monter par une échelle, et dont il portait toujours la clef sur lui. Zacharie rendait de temps en temps des visites à la sainte Vierge, et toutes les fois qu’il la visitait, il trouvait auprès d’elle quantité des plus beaux fruits de la terre sainte, et toujours à contre-saison ; ce qui le porta, enfin à demander à Marie d’où lui pouvaient venir tous ces beaux fruits. Elle répondit : Tout ce que vous voyez vient de la part de Dieu, qui pourvoit de toutes choses ceux qu’il lui plaît, sans compte et sans nombre. Quelques-uns ont dit que sainte Anne, mère de la Vierge Marie, avait épousé, en premières noces, Joachim, dont elle eut Marie, mère du Sauveur ; et en secondes noces, Cléophas, dont elle eut Marie, fille de Cléophas et mère de Jacques le Mineur, de Joseph le Juste, de Simon le Zélé, et de Thadée. Et enfin, en troisièmes noces elle épousa Salomas, dont elle eût une troisième fille, nommée Marie, qui eut pour époux Zébédée, et qui fut mère de saint Jacques le Majeur et de saint Jean l’Évangéliste. On cite d’anciens vers qui confirment cette généalogie ; mais, et ces vers et les défenseurs de cette opinion sont d’une trop petite autorité pour la faire recevoir par les savants.

Voici les vers.

Anna tribus nupsit Joachim, Cleophoe, Salomœque ;

Exode quibus ipsa viris peperit tres Anna Marias.

Quas duxere Joseph, Alphaeus, Zebedeusque.

Prima Jesum, Jacobum, Joseph, cum Simone, Judam,

Altera dat. Jacobum dat tertia, datque Joannem.

Il y a beaucoup plus d’apparence que les Marie dont il est parlé dans l’Évangile (Jean 19.2 Matthieu 13.56 Marc 6.3), et qui étaient sœurs de la sainte Vierge, étaient simplement ses parentes ou d’autres filles de Joachim et d’Anne, nées après la sainte Vierge. On ne sait rien d’exact sur le temps de la mort de sainte Anne ni de saint Joachim, ni même sur leur tombeau, quoiqu’on montre aux voyageurs certains monuments que l’on veut leur persuader avoir été leurs sépulcres. Les Latins font la fête de sainte Anne le 26 juillet, et les Grecs font celle de sa conception le 9 de décembre, et celle de son mariage avec saint Joachim, le 9 de septembre.

Anne ou Ananus, grand-prêtre de Jéru salent. Voyez ci-devant Ananus.

Anne (6)

Ou Anno, ou Thecemine, épouse de Jéroboam Ier, roi d’Israël. Le nom de cette princesse ne se lit ni dans l’Hébreu ni dans la Vulgate, mais dans le Grec. On peut voir sous l’article d’Abia, fils de Jéroboam I ce que l’on sait de cette reine. Le Grec du troisième des Rois (1 Rois 14.1-3) dit que Pharaon, roi d’Égypte, donna pour femme à Jéroboam, qui s’était réfugié en Égypte, Thécémine, sœur aînée de son épouse.