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Ophir
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Ophir (1)

Fils de Jectan (Genèse 10.26-30i). Moïse dit que la demeure des fils de Jectan s’étendait depuis Messa jusqu’à Séphar, montagne d’Orient. Nous croyons que Messa est le mont Masius, dans la Mésopotamie, et que le mont Séphar est le pays des Sépharvaim ou des Saspires qui séparaient la Médie de la Colchide. L’Écriture ne nous dit point quels furent les descendants d’Ophir, ni quelle province particulière il peupla entre Massa et Saphar ; mais on ne peut disconvenir que le pays d’Ophir, quel qu’il soit, ne soit celui qui fut peuplé par les descendants d’Ophir, fils de Jectan.

Ophir (2)

Pays très-célèbre dans l’Écriture, et sur lequel les critiques ont proposé une infinité de conjectures. On juge avec raison que ce pays est celui qui fut peuplé par Ophir, fils de Jectan, dont nous venons de parler, et nous savons par Moïse que les treize fils de Jectan demeurèrent (Genèse 10.30) depuis Messa jusqu’à Séphar, montagne d’Orient. Mais comme Messa et le mont Séphar sont des endroits aussi inconnus qu’Ophir lui-même il a fallu prendre une autre route pour découvrir le pays d’Ophir. On a consulté tous les passages où il est fait mention : de ce pays, et on a remarqué que les mêmes vaisseaux qui allaient à Tharsis, allaient aussi à Ophir (1 Rois 22.49) ; que ces vaisseaux s’équipaient sur la mer Rouge, au port d’Asiongaber (1 Rois 9.26 ; 1 Rois 22.49) ; qu’il fallait trois ans à la flotte de Salomon pour faire le voyage d’Ophir (1 Rois 10.22) ;. que cette flotte rapportait de son voyage de l’or, des paons, des singes, des aromates, de l’ivoire, des bois d’ébène (1 Rois 9.28 ; 22.49) ; enfin que l’or d’Ophir est le plus estimé de tous les ors dont il est parlé dans l’Écriture, et que le pays d’Ophir était le plus abondant en or que l’on connût. Sur ces indices, on s’est mis à la recherche du pays d’Ophir ; mais presque tous les interprètes ont pris sur cela des routes différentes.

Josèphe dit que le pays d’Ophir est dans les Indes, et qu’il se nomme le pays d’or. On croit qu’il veut parler de la Chersonèse d’or, connue aujourd’hui sous le nom de Malacca, presqu’île à l’opposite de Sumatra. Luc de Holstein, après bien des recherches, croit qu’il faut se fixer à l’Inde en général, ou à la ville de Supar, dans l’île de Célébes. D’autres le placent dans le royaume de Malabar, dans l’île de Ceylan ou Taprobane, si célèbre chez les anciens. Bochart a travaillé à appuyer ce sentiment. Eupolème a mis Ophir dans l’île Durphé, dans la mer Rouge. Maffée a cru que c’était le Pégu, et on dit que les Péguans prétendent venir des Juifs que Salomon envoyait travailler aux mines de ce pays. Lipénius, qui a fait un traité exprès sur le pays d’Ophir, le place au delà du Gange, à Malacca, Java, Sumatra, Siam, Bengala, Pegu, etc. D’autres ont cherché le pays d’Ophir dans l’Amérique, et l’ont placé dans l’île nommée Espagnole. Christophe Colomb, qui le premier découvrit cette île en 1492, avait coutume de dire qu’il avait trouvé l’Ophir de Salomon. Il y vit de profondes cavernes, qui s’étendaient sous terre à la longueur de plus de seize milles. C’est de là qu’il croyait que Salomon avait tiré son or. Postel et quelques autres le placent dans le Pérou, pays fameux pour sa grande quantité d’or.

D’autres l’ont cherché dans l’Afrique. On dit que les habitants de Mélinde ou Sofala, sur la côte orientale de l’Etbiopie, tiennent par tradition, et ont même des livres qui portent que Salomon y envoyait tous les trois ans sa flotte pour en tirer de l’or, qui y est très-commun. Jean Dos Santos raconte que dans le Monomotapa il y a une montagne nommée Fura, où il y a d’excellentes mines ; que sur la même montagne il y a un vieux château, que l’on tient par tradition avoir été la demeure de la reine de Saba, et que ce pays est celui d’Ophir. D’autres le placent à Angola, sur la côte orientale de l’Afrique ; d’autres à Carthage, quoique cette ville n’ait été fondée que longtemps après Salomon : D’autres l’ont mis en Espagne.

Grotius conjecture que la flotte de Salomon n’allait peut-être pas jusqu’aux Indes, mais seulement jusqu’au port d’une ville d’Arabie nommée par Arrian Aphar, par Mine Saphar, par Ptolémée Sapphera, par Étienne Saphirina. Cette ville était située sur les côtes d’Arabie baignées par l’Océan ; que les Indiens apportaient là leurs marchandises, et que la flotte de Salomon les y allait charger. M. Huet, ancien évêque d’Avranches, dans sa dissertation sur la navigation de Salomon, dit que le pays d’Ophir était sur la côte orientale de l’Afrique, que les Arabes appellent Zanguebar ; que le nom d’Ophir se donnait plus particulièrement au petit pays de Sophala, qui est sur la même côte ; que la flotte de Salomon sortait de la mer Rouge et du port d’Asiongaber, entrait dans la Méditerranée par le canal de communication qui joignait les deux mers, doublait le cap de Guadarfuy, et longeait la côte d’Afrique pour venir à Sophala ; que là se trouvait abondamment tout ce que l’on rapportait à Salomon. Mais nous avons montré, dans la dissertation sur le pays d’Ophir, imprimée à la tête de notre commentaire sur la Genèse, que le canal de communication entre la mer Rouge et la Méditerranée ne fut achevé que longtemps après Salomon. Voyez aussi Marsham, Can. AÉgyptiae sÅ“cul xv.

Gorope Bécan et Bivarius font partir la flotte de Salomon, non de la mer Rouge, mais de la Méditerranée. Ils prétendent que le port d’Asiongaber était sur cette dernière mer. Ils disent qu’Asiongaber, selon l’Écriture (1 Rois 9.26 Chroniques 8.17), était dans l’Idumée, que l’Idumée touchait la Méditerranée ; que sur cette mer on trouve Gastion Gabria dans Strabon, et Béto Gabria dans Ptolémée. Cette ville est apparemment la même qu’Asiongaber. Il est vrai que l’Écriture met la ville d’Asiongaber sur la mer Rouge, ou, suivant l’Hébreu, sur la mer de Suph ; mais ils prétendent que ce nom peut marquer en général la mer des Limites, ce qui ne convient pas moins à la Méditerranée qu’à la mer Rouge.

Hornius ne désapprouve pas ce sentiment ; mais il est aisé de le réfuter par deux ou trois endroits :

1° La mer de Suph ne se prend jamais que pour la mer Rouge : Suph signifie du jonc, de la mousse de mer ;

2° Asiongaber était sur le golfe d’Ela ! Ou d’Ailat, sur la mer Rouge ; cela ne souffre aucune difficulté ;

3° L’Idumée pouvait s’étendre jusqu’à la Méditerranée du temps du géographe Ptolémée ; mais du temps de Salomon, et longtemps depuis, elle s’étendait dans l’Arabie Pétrée, du côté d’Elat et d’Asiongaber.

M. l’abbé de Choisy penche beaucoup pour le sentiment qui voudrait placer Ophir au royaume de Siam. On trouve dans ce royaume et aux environs ce que la flotte de Salomon allait chercher à Ophir ; et le chemin est assez long pour mettre trois ans depuis Asiongaber jusque-là.

Nous avons suivi une route nouvelle pour chercher le pays dont il s’agit ici. Nous croyons qu’Ophir, fils de Jectan, peupla avec ses frères les pays qui sont entre le mont Masius, et les monts de Saphar, qui sont apparemment ceux des Tapirez, ou des Saspires, vers l’Arménie, la Médie, les sources du Tigre et de l’Euphrate ; car nous ne prétendons point montrer aujourd’hui quelles étaient les limites de ce pays. Nous nous contentons de marquer à-peu-près l’endroit où il était. Eustathe d’Antioche met, aussi bien que nous, Ophir dans l’Arménie. L’empereur Justinien partagea l’Arménie en quatre parties, et l’une de ces parties se nommait Sophara. Strabon place sur le Phase des peuples nommés Sarapènes. Quadratus parle des Obaréniens, sur le fleuve Cyrus ; et Pline des Suarni, situés entre les Portes Caspiennes, les monts Gordiens et le Pont-Euxin. L’or de Pharvaïm ou de Sepharvaim, est le même que l’or d’Ophir. On a souvent ajouté l’S au commencement des mots, pour marquer l’aspiration ; et les Septante lisent quelquefois Saphir pour Ophir. Sepharven a beaucoup de rapport au mont Saphar, dont parle Moïse.

On me dira à cela trois choses. La première, que l’on ne trouve pas au pays où nous plaçons Ophir tout ce que la flotte de Salomon allait chercher. La seconde, que ce pays n’était pas maritime, et qu’on n’y allait pas par mer. La troisième, qu’il ne fallait pas trois ans pour faire ce voyage. Mais je réponds que la flotte de Salomon, dans son voyage qui durait trois ans, c’est-à-dire, qui revenait la troisième année après son départ, s’arrêtait en divers ports, et prenait dans chacun d’eux, ce qui lui était nécessaire. Elle prenait des singes, de l’ébène, des perroquets sur les côtes d’Éthiopie. Elle prenait de l’or à Ophir, ou au lieu de commerce où ceux d’Ophir se rencontraient. Elle y pouvait aussi trouver de l’ivoire, ou, si l’on veut, dans quelques ports d’Arabie, où elle rencontrait aussi des aromates en quantité ; car cette flotte au sortir d’Asiongaber, pouvait aller de part et d’autre de la mer Rouge sur les côtes d’Arabie ou d’Éthiopie ; elle pouvait même visiter les côtes d’Éthiopie qui sont au delà du détroit, lorsqu’elle était entrée dans l’Océan. De là elle côtoyait encore les côtes d’Arabie, qui sont baignées par l’Océan, et pouvait profiter de tout ce que l’on trouvait de curieux dans ces pays-là. De là elle entrait dans le golfe Persique, et pouvait visiter tous les lieux de commerce qui se trouvent sur l’un et l’autre bord de cette mer, et de là remonter l’Euphrate ou le Tigre aussi loin que ces fleuves étaient navigables.

Les anciens nous apprennent les noms de quelques lieux de trafic qui étaient autrefois célèbres sur le Tigre et sur l’Euphrate, avant que l’on eût construit des digues sur le Tigre, et que l’on eût fait des saignées dans l’Euphrate, qui dans la suite en ont interrompu ou rendu plus difficile la navigation. On peut voir Strabon, livre premier de sa Géographie en plus d’un endroit. Les Gerréens, qui demeuraient sur les bords du golfe Persique, allaient avec leurs radeaux, en remontant l’Euphrate, jusqu’à la ville de Thapsaque. Ainsi, quoique les pays dont nous parlons ne fussent pas maritimes, on ne laissait pas d’y aller par mer, en remontant, comme nous l’avons dit, les fleuves du Tigre et de l’Euphrate. Et quand il serait vrai qu’Ophir n’était ni sur l’un ni sur l’autre de ces deux fleuves, il nous suffit qu’il fût à portée de l’un et de l’autre, afin d’y apporter ses marchandises pour justifier notre hypothèse. Enfin, quoiqu’il soit vrai qu’il ne faille pas trois ans pour faire ce voyage, il est très-possible que l’on y mit environ trente mois, c’est-à-dire, deux étés et un hiver, en supposant, ce qui est très-vraisemblable, que cette flotte s’arrêtait en différents ports pour y vendre ce qu’elle portait, ou pour l’échanger contre ce qu’elle allait chercher.

Les Hébreux, avant le règne de David, ne s’étaient pas appliqués au commerce de la mer. Les chananéens ou les Phéniciens était alors en possession de tout le trafic de là Méditerranée, et comme les Hébreux avaient peu de chose sur le bord de cette mer, et rien du tout sur l’Océan, il n’est pas étrange qu’ils ne songeassent pas alors aux voyages de mer. D’ailleurs, depuis Josuéjusqu’à David, à peine avaient-ils joui de quel ques années de paix sous le règne de Saül : de manière qu’ils ne S’étaient pas trouvés en état de s’appliquer à la navigation. Mais David ayant fait la conquête de l’Idumée, et s’étant trouvé maître d’Elath et d’Asiongaber sur la mer Rouge (d), comprit l’avantage qu’il pouvait tirer de leur situation pour le commerce de l’Océan ; il équipa des flottes, et il est croyable qu’il tira de leur voyage, les trois mille talents d’or qu’il destina à la construction du temple (1 Chroniques 29.4). [Voyez Or] [« Tous les pays qui possèdent (les mines d’or ont eu, quel que fût leur éloignement, dit Barbié du Bocage, l’honneur d’être considérés comme représentant l’Ophir de la Bible. On l’a porté en Colchide, sur les bords du Phase, dans le Bengale, au Pégu, à Sumatra, à Ceylan, dans la presqu’île de Malacca, dans l’Inde, sur la côte occidentale de l’Afrique ; on l’a même cru, après la découverte du nouveau monde, à Saint-Domingue et au Pérou ; enfin, et il faut le reconnaître, c’est l’opinion la plus commune, sur la côte de Sofala en Afrique, vers le 20° degré de latitude méridionale. Pour adopter cette opinion, on s’est fondé, entre autres motifs, sur la ressemblance que l’on a cru remarquer entre ce nom de Sofala et celui de Sophir, forme sous laquelle les Septante et Josèphe écrivent le mot Ophir ; mais il n’existerait entre ces mots, selon Michaelis (Spicileg. Geogr. Hebr., pars u, page 199), aucune analogie, car Sofala, en arabe, signifie le rivage de la mer. D’après le savant Gossems (Rech sur la géogr des anciens, tome 2 in-4), c’est rechercher Ophir beaucoup trop loin, et dans des contrées que ni les Phéniciens, ni les Hébreux, ni les Égyptieus, ni même les Grecs et les Romains dans des temps bien postérieurs, n’ont jamais fréquentées. Quelques auteurs ont cependant entrevu que la position d’Ophir pouvait être en Arabie, surtout Niebuhr. Gosselin est de cet avis, et il l’expose avec détail ; il place Ophir dans ta position d’une ville appelée Doffir, ville considérable, capitale du Bellad-Hadsjé, dans l’Yêmen, un peu plus au N. que Loheia, et près d’une autre ville nommée Affar. Doffir, autrefois sur le bord de la mer, en serait aujourd’hui à une quinzaine de lieues de distance, à cause du retrait des eaux. Quelque précision qu’apporte dans sa démonstration le respectable Gosselin, il est permis de croire cependant que la dénomination d’Ophir est une de celles que les anciens employaient, mais avec un sens vague, pour désigner des contrées éloignées ; l’antiquité en offre plus d’un exemple. Ophir serait donc, dans cette hypothèse, une expression indiquant non un lieu fixé, mais simplement une région du monde, comme ceux d’Indes orientales et d’Indes occidentales dans la géographie moderne ; elle aurait en conséquence, appartenu aux riches pays méridionaux du littoral de l’Arabie, de l’Afrique et peut-être de l’Inde, où les Phéniciens avaient déja gagné de grandes richesses par la voie des caravanes, remplacée depuis par la navigation. Cette opinion, émise par le savant Héeren (Politiq et Comm., etc., tome 2 page 83), serait-elle plus près de la vérité que les autres, quelles que soient les vraisemblances de nom qui puissent exister d’ailleurs ? Â»

M. Tyler, dans une dissertation lue à la société de Sumatra, à Bencoolen, dans la séance du 31 mars 1824., entreprend de rectifier les notions fausses qui existent à l’égard des positions établies par Ptolémée dans l’Inde au delà du Gange, et de montrer que la Chersonèse d’or de ce géographe doit être cherchée dans les contrées à mines d’or de Sumatra, et non dans la péninsule de Malacca, et que l’Ophir de la Bible, où les flottes de Salomon faisaient le commerce de l’or, a dû être dans le même pays, et non en Afrique, comme on l’a supposé. lndia Gazette. Asiat. Journ., décembre 18214, page 107.

Salomon continua après la mort de son père le même commerce d’Ophir, d’où sa flotte en un seul voyage lui rapporta quatre cent cinquante talents d’or (2 Chroniques 8.18). Il perfectionna et augmenta ce que David avait commencé à Elath et à Asiongaher. Il alla en personne dans ces villes (2 Chroniques 8.17), y fit construire des vaisseaux, fit fortifier ces deux ports, et donna les ordres nécessaires, non-seulement pour continuer avec succès le commerce d’Ophir, mais aussi pour l’étendre dans tous les autres lieux vers lesquels la mer Rouge lui ouvrait un passage ; et dans la vue de fournir les villes d’Elath et d’Asiongaber d’habitants propres à seconder ses desseins, il y fit venir des endroits maritimes de la Palestine autant de gens de mer qu’il lui fut possible, et surtout des Tyriens, dont Hiram, roi de Tyr, son ami et son allié, lui fournit un grand nombre. Ce fut là la principale source des richesses immenses que Salomon acquit, en quoi il surpassa aussi bien qu’en sagesse tous les autres rois ses contemporains, ayant rendu l’argent si commun à Jérusalem, qu’on n’en faisait pas plus de cas que du pavé des rues.

Les rois de Juda successeurs de Salomon, auxquels l’Idumée était demeurée en partage, continuèrent ce négoce. Ils se servirent du port d’Asiongaber jusqu’au temps de Josaphat : mais une flotte que ce roi de Juda y avait équipée pour Ophir, conjointement avec Ochosias, roi d’Israël, y ayant péri, ce port perdit une partie de sa réputation. Il y avait à son entrée une chaîne de rochers, contre lesquelles cette flotte sortant du port fut poussée et mise en pièces par un coup de vent que Dieu fit élever, pour punir ce prince de son association avec un roi idolâtre (1 Rois 22.49 2 Chroniques 20.36-37). L’année d’après, Josaphat fit équipper une autre flotte au port d’Elath pour Ophir, et ne voulut pas qu’Ochosias, roi d’Israël, y eût part.

Sous Joram, fils et successeur de Josaphat, les Iduméens, s’étant révoltés contre Juda, se remirent en liberté (2 Rois 8.20-22) et les rois de Juda Perdirent les villes d’Elath et d’Asiongaber par le moyen desquelles ils avaient jusqu’alors entretenu leur commerce avec Ophir. Mais Ozias, roi de Juda, ayant repris Elath au commencement de son régne (2 Rois 14.22 2 Chroniques 26.2), la fortifia de nouveau, la peupla de ses propres sujets, et y rétablit le commerce d’Ophir, qui continua jusqu’au règne d’Achaz. Alors Hazin, roi de Damas, se saisit d’Elath, en chassa les Juifs, mit des Syriens en leur place, dans la vue de s’approprier tout le profit du commerce d’Ophir et de la mer du midi. L’année suivante, Teglat-Phalassar conquit Elath sur Razin et en conserva la propriété. Depuis ce temps les affaires des Juifs ne leur permirent plus de songer à Ophir, ni au commerce de mer. Je ne remarque pas même ce nom dans les livres écrits après la captivité de Babylone. On peut consulter sur cette matière les auteurs que nous avons cités ci-devant, les commentateurs sur le 2e livre des Rois, chapitre 9 et notre dissertation sur le pays d’Ophir, imprimée à la tête de notre commentaire sur la Genèse.