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Deuterose
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

C’est ainsi que les Juifs appellent leur Misne, ou seconde loi. Deuterosis en grec a la même signification à-peu-près que Misna en hébreu : l’une et l’autre signifient seconde, ou plutôt itération. Eusèbe accuse les Juifs de corrompre le vrai sens des Écritures par les vaines explications de leurs Deutéroses. Saint Épiphane dit qu’on en citait de quatre sortes : les unes sous le nom de Moïse, les autres sous le nom d’Akiba, les troisièmes sous celui d’Adda ou de Juda, et les quatrièmes sous le nom des enfants des Assamonéens ou des Machabées. Il n’est pas aisé de dire si la Misne d’aujourd’hui est la même que celles-là, si elle les contient toutes ou seulement une partie, ou si elle en est différente. Saint Jérôme dit que les Hébreux rapportaient leurs Deutéroses à Samuraï et à Hillel. Si elles avaient cette antiquité bien prouvée, cela serait considérable, puisque Josèphe parle de Sainineas, qui est le même que Sammaï, au commencement du règne d’Hérode. Saint Jérôme parle toujours des Deutéroses avec un souverain mépris ; il les regardait comme un recueil de fables, de puérilités, d’obscénités : il dit que les principaux auteurs de ces belles décisions sont, suivant les Juifs, Bar-Akiba, Siméon et Helles. Bar-Akiba est apparemment l’aïeul ou le père du fameux Akiba : Siméon est le même que Samaiaï, et Belles le même que Billet. Voyez l’article Misna.