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Chevaux
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Chevaux consacrés au soleil. On lit dans les livres des Rois (2 Rois 23.11) que Josias ôta les chevaux que les rois de Juda, ses prédécesseurs, avaient consacrés au soleil. On sait que le soleil était adoré dans tout l’Orient, et que le cheval, comme le plus vite des animaux domestiques, était consacré à cette divinité, qu’on se figurait, montée sur un chariot attelé des plus beaux et des plus vites chevaux du monde, aller tous les jours de l’orient à l’occident, porter sa lumière aux hommes. Dans la Perse et chez les Messagètes, on sacrifiait des chevaux au soleil.

Xénophon décrit un sacrifice solennel de chevaux, que l’on fit eu cérémonie au soleil. Ces chevaux étaient tous des plus beaux, et ils accompagnaient un chariot blanc et couronné, consacré au môme dieu. On peut croire que les chevaux que Josias ôta du parvis du temple étaient destinés à de pareils sacrifices.

Les rabbins enseignent que ces chevaux se mettaient tous les matins aux chariots consacrés au soleil, dont il est parlé au môme livre, et que le roi, ou quelques-uns de ses officiers, les montaient, et allaient au devant du soleil à son lever, depuis la porte orientale du temple jusqu’aux faubourgs de Jérusalem.

D’autres croient que les chevaux dont il est parlé dans les livres des Rois, étaient des chevaux, de bois, de pierre, ou de métal, érigés dans le temple en l’honneur du soleil ; d’autres, que c’étaient des chevaux qu’il n’était permis ni de monter, ni d’attacher au joug, mais qui étaient libres et abandonnés à eux-mêmes, comme ceux que Jules César lâcha et mit en liberté après son passage du Rubicon. Les Perses avaient aussi de ces chevaux, de même que les anciens Germains. Ceux des Perses étaient tigrés, et ceux des Germains étaient tout blancs. On ne les employait jamais à aucun usage profane, et on tirait de leur hennissement et de leur mouvement des présages pour l’avenir.