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Chérubins
Dictionnaire Biblique Bost Westphal

Ils sont nommés dans plusieurs passages de la Bible ; déjà dans la Genèse 3.24, comme gardiens du chemin qui conduit à l’arbre de la vie ; puis ils sont représentés en or massif sur le propitiatoire (Exode 25.18), en broderie sur les couvertures et les voiles du tabernacle (Exode 26.1 ; 36.8-35), en relief sur les lambris du temple de Salomon (1 Rois 6.32-35), et sur la cuve d’airain (1 Rois 7.29). Les prophètes les voient dans leurs visions, entourant le trône de Dieu (Ézéchiel 1.5 ; 10.1 ; Apocalypse 4.6).

Quant à la figure de ces êtres mystérieux, les premiers livres nous apprennent qu’ils avaient à la fois des mains d’hommes (Genèse 3.24), et des ailes (Exode 25.20 ; 1 Rois 6.24) ; mais des passages d’Ézéchiel et de l’Apocalypse, nous pouvons conclure qu’ils réunissaient en eux la figure de l’homme, du lion, du taureau et de l’aigle. Partant de ces données, on pourrait, avec Bœhr considérer les chérubins comme les représentants les plus élevés de la création, réunissant en leur personne quatre perfections principales de Dieu en tant qu’elles se reflètent dans les créatures, savoir : la sagesse, représentée par l’homme ; la force productrice, représentée par le taureau ; la majesté, par le lion, et la toute science, par l’aigle. Comme les représentants les plus parfaits de la création, des forces divines, il est naturel que nous les trouvions placés aussi près que possible du trône de Dieu, et que leurs images se retrouvent dans le tabernacle, et ailleurs, comme une prédication silencieuse de la gloire de Dieu. D’après Rind, ils seraient les emblèmes de l’Église. Rien n’oblige à douter qu’ils ne soient des êtres réellement existants.