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Rosh
Dictionnaire Biblique Bost

1°. Fils de Benjamin (Genèse 46.21).

2°. Nom d’un peuple (Ézéchiel 38.2-3 ; 39.1). Certaines versions ont traduit « prince des chefs » au lieu de prince de Rosh, de Méshec, etc. ; mais l’analogie de la langue hébraïque n’autorise pas une semblable traduction ; il faudrait l’article hébreu, et cela d’autant plus que le mot prince se rapporte au nom de Gog qui ne précède pas immédiatement. Rosh, doit donc être pris comme un nom de peuple, aussi bien que Tubal, et la circonstance qu’il n’est parlé de ce peuple nulle part ailleurs dans l’Ancien Testament, cesse d’être une objection dès qu’on se rappelle la position particulière du prophète. Il était en Babylonie, et par conséquent en rapports plus faciles avec les peuples païens du Nord, ou du moins avec leur géographie, que les écrivains de la Palestine. Il est du reste difficile de préciser la position de Rosh, et ce que nous avons dit à l’article Méshec peut suffire. Les Ras dont il est parlé dans le Coran (Sur. 25.40 et 50) comme d’un peuple qui a cessé d’être, ne sont probablement pas sans analogie avec le Rosh d’Ézéchiel ; les commentateurs les placent au Nord, sur les bords de l’Araxe. Les écrivains byzantins parlent souvent des Rosh, ce qui indiquerait qu’ils n’en étaient pas fort éloignés ; et si l’analogie de ce nom avec celui de Russie n’est peut-être qu’accidentelle, il n’en est pas moins frappant de voir Rosh, Tubal, et Méshec réunis autrefois sous le sceptre d’un seul prince, comme le sont maintenant la Russie, Tobolsk et Moscou.