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Introduction à Malachie

3 chapitres

1. Son auteur et son but

Le nom du rédacteur du dernier livre de l’Ancien Testament, Malachie, signifie : « mon messager » ; il s’agit peut-être d’une variante du nom Malachja : « messager de l’Éternel ». Plusieurs voient en « Malachie » une désignation plutôt qu’un nom propre ; le même mot hébreu mal’achi est traduit par « Malachie » au chapitre 1 (v. 1) et par « mon messager » au chapitre 3 (v. 1). Nous ne connaissons aucun détail personnel concernant Malachie.

Malachie est le dernier des trois prophètes qui ont exercé leur ministère après l’exil. Il ne donne aucune indication quant à l’époque et la durée de son service. Toutefois, en lisant le livre de Malachie lui-même, on constate que le temple est reconstruit à Jérusalem et que les sacrificateurs offrent de nouveau des sacrifices (Mal. 1.6-14). Un gouverneur (du roi de Perse) règne sur le pays (Mal. 1.8). Le triste état du peuple correspond à la description faite en Néhémie 13.

On peut ainsi conclure que Malachie et Néhémie vécurent approximativement à la même époque. Si quelques chercheurs veulent situer l’action de Malachie avant celle de Néhémie, d’autres pensent que Malachie prophétisa au moment où Néhémie quitta Jérusalem pour retourner à la cour royale perse (voir Néh. 13.6, 7) ou même après le temps de Néhémie. En tous les cas, il s’agit de la seconde moitié du 5e siècle av. J.C. (probablement vers 450-425 av. J.C.).

Ce dernier message de l’Ancien Testament, délivré par le prophète Malachie, est suivi des « quatre cents ans de silence ». Pendant cette période, Dieu ne parle pas à son peuple, jusqu’au moment où Jean le Baptiseur vient pour préparer le chemin du Seigneur (comp. Mal. 3.1 et Marc 1.2).

2. Son but

Le dernier message de Dieu à l’intention de son peuple terrestre Israël s’adresse au résidu remonté de la captivité babylonienne. Au cours des décennies qui suivirent son retour, ce résidu avait complètement manqué dans son témoignage envers Dieu. Il est vrai que les Juifs ne servaient alors plus les idoles comme avant l’exil, mais l’indifférence, le mépris de Dieu et l’incrédulité caractérisaient leur état moral.

Dans une telle situation, l’Éternel déclare son amour immuable pour le peuple et place très sérieusement devant les siens leurs péchés et l’abandon de ses commandements (Mal. 1 et 2). Mais Dieu annonce aussi aux Juifs que de sévères jugements allaient tomber sur eux, avant que se lève le jour de l’Éternel apportant la pleine bénédiction à ceux qui se repentent (Mal. 3 et 4). Comme pour souligner qu’il s’agit là du dernier message de Dieu, l’expression « (Ainsi) dit l’Éternel » revient vingt-cinq fois dans ce livre.

3. Ses particularités

a) Les huit questions du peuple

Le mauvais état du peuple des Juifs ressort clairement de leurs huit questions, rapportées par Malachie, et auxquelles le prophète donne chaque fois la réponse de Dieu. Ces questions sont les suivantes :

  1. « En quoi nous as-tu aimés ? » (Mal. 1.2)
  2. « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? » (Mal. 1.6)
  3. « En quoi t’avons-nous profané ? » (Mal. 1.7)
  4. « Pourquoi ? » (Mal. 2.14)
  5. « En quoi l’avons-nous fatigué ? » (Mal. 2.17)
  6. « En quoi retournerons-nous ? » (Mal. 3.7)
  7. « En quoi te frustrons-nous ? » (Mal. 3.8)
  8. « Qu’avons-nous dit contre toi ? » (Mal. 3.13).

Chacune de ces huit questions est introduite par les mots : « Vous dites ». Cette même expression revient encore quatre fois, en Malachie 1.7, 12, 13 et 3.14. Toutes ces affirmations montrent la méchanceté et l’insolence absolues du peuple à l’égard de son Dieu.

b) Le messager de l’Éternel

Au chapitre 3 (v. 1), l’Éternel annonce son messager qui doit préparer son chemin devant lui. En Matthieu 11.10 et Marc 1.2, cette déclaration est appliquée à Jean le Baptiseur, le précurseur du Messie. Jean annonça la première venue de Christ en grâce.

Mais en Malachie 4.5, Dieu déclare qu’Elie aussi serait envoyé avant la venue de Christ. Le Seigneur lui-même applique cette prophétie également à Jean le Baptiseur (Matt. 11.14 ; comp Luc 1.17), tandis que Jean dit qu’il n’est pas Elie (Jean 1.21). Cette contradiction apparente est résolue en ce que le refus et le rejet de Christ ont pour conséquence sa deuxième venue en gloire pour le jugement. Avant donc que vienne ce « grand et terrible jour de l’Éternel », Elie apparaîtra et annoncera la deuxième venue de Christ en jugement (comp. Apoc. 11.3-6).

4. Analyse succincte de son contenu

I. Malachie 1.1-5 : Introduction : L’amour de l’Éternel pour Israël
II. Malachie 1.6 à 2.16 : Reproche de l’Éternel
Chapitre 1.6-14Les sacrifices impies
Chapitre 2.1-9La conduite impie des sacrificateurs
Chapitre 2.10-16La conduite impie du peuple
III. Malachie 2.17 à 3.21 : Avertissement de l’Éternel
Chapitres 2.17 à 3.6Le jugement imminent
Chapitre 3.7-15L’appel à la repentance
Chapitres 3.16-21Le jour de l’Éternel
IV. Malachie 3.22-24 : Conclusion : Moïse et Elie.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.



Cette Bible est dans le domaine public.