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Introduction à Esther

10 chapitres

1. Son auteur et sa date

Comme pour la plupart des autres livres de l’Ancien Testament, l’auteur du livre d’Esther (ce nom signifie « étoile ») n’est pas mentionné. L’historien juif Josèphe désigne Mardochée comme étant le rédacteur. Mais les versets 2 et 3 du chapitre 10 contredisent une telle attribution : l’auteur n’aurait certainement pas parlé de lui-même en ces termes. De plus, il est dit expressément au chapitre 9 que Mardochée « écrivit ces choses » (v. 20). Selon d’autres sources, Esdras ou Néhémie aurait rédigé le texte.

Quoi qu’il en soit, l’auteur du livre d’Esther était un Juif qui avait très à cœur le destin du peuple de Dieu. En outre, il possédait une parfaite connaissance des particularités de la cour royale perse; celles-ci ont été pleinement confirmées par l’historien grec Hérodote et par les fouilles entreprises ces cent dernières années.

Les événements du livre d’Esther se sont déroulés pendant le règne du roi Assuérus (en perse : Khschayarscha), ou Xerxès I (485-464 av. J.C.). Celui-ci eut pour prédécesseur le roi Darius (522-485 av. J.C.), qui se trouve mentionné en Esdras 4.5. Le successeur d’Assuérus fut Artaxerxès I, le roi nommé en Esdras 7.1 et en Néhémie 2.1. Les faits décrits dans le livre d’Esther se situent donc pendant la période comprise entre les chapitres 6 et 7 d’Esdras. Par conséquent, de nombreux chercheurs admettent que le livre d’Esther a été écrit au cours de la seconde moitié du 5e siècle av. J.C.

2. Son but

Dans la bible hébraïque, le livre d’Esther appartient au troisième grand groupe, les « Ecritures » (en hébreu : ketubim). Il fait partie de ce qu’on appelle les cinq « rouleaux » (en hébreu : megilloth) qui sont utilisés aujourd’hui encore dans les synagogues à l’occasion de certaines fêtes. Le livre d’Esther est lu à la fête des Purim, le quatorzième et le quinzième jour du mois d’Adar (février/mars). Dès lors, il compte parmi les portions de l’Ancien Testament les plus familières aux Juifs, celles aussi dont il existe le plus grand nombre de copies anciennes. Le livre d’Esther a soutenu le peuple juif dans son espérance nationale jusqu’à nos jours, et cela surtout durant les périodes de persécution.

D’une manière particulière, ce livre nous montre les soins invisibles de Dieu pour ceux d’entre son peuple qui ont préféré demeurer dans le pays de leur bannissement, quand bien même, depuis le roi Cyrus de Perse (cf. le livre d’Esdras), la possibilité de rentrer en Canaan (la Palestine) existait. Avec une grande bonté et beaucoup de soins, l’Éternel veillait également sur cette partie importante des Juifs qu’il ne pouvait plus reconnaître devant le monde comme étant son peuple. Dieu se cachait en quelque sorte devant eux. Aussi n’est-il pas mentionné une seule fois dans ce livre. Au cours de l’Antiquité déjà, les Juifs eux-mêmes avaient vu dans cette particularité remarquable un accomplissement de la prophétie de Deutéronome 31.18.

Dans sa providence, Dieu conduit la jeune Juive Hadassa (Esther) à la cour perse, où elle réussit à empêcher la destruction de tout son peuple ; celle-ci avait été fomentée par Haman, l’homme le plus élevé du royaume. Haman est pendu, et l’oncle d’Esther, Mardochée, le Juif pieux et l’adversaire d’Haman, prend sa place. Après la vengeance des Juifs sur leurs ennemis, la fête des Purim (du perse pur = le sort) fut instituée pour commémorer ces événements.

Sous l’aspect typique, la reine Vasthi représente l’épouse d’entre les nations (les païens) qui est rejetée, parce qu’elle ne se conduit pas d’une manière conforme à sa position. Esther devient alors l’épouse et la reine juive et obtient la place d’honneur (comp. Romains 11). En Mardochée, nous avons une figure de Christ, qui est d’abord méprisé et haï, mais qui, plus tard, devient la tête de son peuple Israël et du monde entier.

3. Ses particularités

a) Les trois fêtes du livre d’Esther :

  • La fête d’Assuérus, au cours de laquelle Vasthi est rejetée (chap. 1)
  • La fête d’Esther, au cours de laquelle Haman est rejeté (chap. 7)
  • La fête des Juifs, les Purim, le rappel de la délivrance du peuple juif (chap. 9).

b) Haman, l’Agaguite :

Selon Nombres 24.7 et 1 Samuel 15, Agag était, semble-t-il, le titre des rois d’Amalek. Saül, fils de Kis épargna Agag, le roi des Amalékites, et, à cause de sa désobéissance, Dieu le rejeta (1 Sam. 15). Mardochée, un fils de Kis également (Esther 2.5), fut à l’origine de la mort de Haman, l’Agaguite (Esther 3.1). Il exécuta de cette manière le jugement de Dieu et fut grandement honoré.

4. Analyse succincte de son contenu

I. Esther 1 à 3 : Les Juifs en danger
Chapitre 1Assuérus rejette Vasthi
Chapitre 2Assuérus fait d’Esther la reine
Chapitre 3Elévation d’Haman et son plan pour l’anéantissement des Juifs
II. Esther 4 à 10 : La délivrance des Juifs
Chapitre 4Mardochée fait intervenir Esther
Chapitre 5Invitation d’Esther pour le festin
Chapitre 6Haman doit honorer Mardochée
Chapitre 7Chute et exécution d’Haman
Chapitres 8.1 à 9.16Vengeance des Juifs
Chapitre 9.17-32La fête des Purim
Chapitre 10Court épilogue.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.



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