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Bain
Dictionnaire Biblique Westphal

1.

Le bain rituel, ordonné par la Loi, est fréquemment cité dans la Bible. Il se rattache, en général, à une idée de purification (voir ce mot). Après certaines souillures, provoquées par le contact avec des objets sacrés, ou des choses impures (cadavres, reptiles, etc.), la Loi prescrivait un bain de purification (Lévitique 17.15 et suivant Lévitique 15.5 ; Lévitique 15.13 ; Lévitique 22.6, Nombres 19.19, Deutéronome 23.11, etc.). Même prescription pour les lépreux guéris de leur maladie (Lévitique 14.8 et suivant, etc. ; cf. les bains ordonnés par Élisée à Naaman, 2 Rois 5.14). Plus tard, une nouvelle forme de bain religieux fut mise en usage avec le baptême (voir ce mot).

2.

En dehors de leur usage religieux, les bains ordinaires étaient fréquents en Orient, partout où il y avait suffisamment d’eau. On n’en trouve que quelques mentions dans la Bible, comme Exode 2.5 ; 2 Samuel 11.2. On se baignait en général dans les rivières. Parfois il existait des installations de bains privées, comme le laissent supposer le dernier passage ci-dessus et le début de l’histoire de Suzanne (Suzanne 15 et suivants). Ce n’est qu’à partir de la période d’influence grecque, qu’on rencontre en Palestine des bains publics. Il y en à de nombreux vestiges, datant de l’époque romaine, notamment à Guézer, où une remarquable série de salles de bains a été récemment découverte dans un ensemble de bâtiments qu’on suppose être le palais construit par Simon Macchabée. Notons aussi les bains publics à propriétés curatives, comme ceux des sources thermales de Tibériade et de Gadara, et la célèbre piscine de Béthesda (Jean 5.2 ; Jean 5.4). Les Hébreux connaissaient déjà l’usage des alcalis minéraux et végétaux (nitre et potasse) pour accroître les propriétés purificatrices de l’eau (voir Job 9.30 ; Jérémie 2.22 ; Malachie 3.2).


Numérisation : Yves Petrakian