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Assurance
Dictionnaire Biblique Westphal

  1. Assurer = rendre sûr. Sûr vient du latin securus, exempt d’inquiétude, calme, tranquille, qui est en sûreté,
  2. Assurer, c’est par dérivation donner du courage, du sang-froid.
  3. Une assurance est aussi une convention, un traité, par lequel, moyennant une prime déterminée, les assureurs répondent des pertes et du dommage que peut éprouver la chose assurée.

Ces différents sens se retrouvent dans le champ biblique. L’Ancien Testament met en avant le sens spirituel, interne, expérimental de l’assurance, plutôt que le côté intellectuel, dogmatique, objectif. L’état d’assurance, dans sa perfection, est celui du juste (Ésaïe 32.17 ; Proverbes 1.33 ; Proverbes 10.9 ; Proverbes 28.1, Sagesse 5.1, etc.). Pourtant le sens (c) se retrouve dans l’idée d’un contrat passé avec Dieu, idée qui avait besoin d’être spiritualisée (2 Samuel 7.16 ; Proverbes 3.26 etc.).

Dans le Nouveau Testament, le côté externe d’autorité se trouve dans Actes 17.31 Assurance = preuve certaine. De même dans 2 Timothée 3.14, conviction entière (cf. 2 Corinthiens 3.4).

C’est le grec parrêsia qui exprime le plus souvent l’assurance du chrétien ; au sens littéral, il désigne la liberté de parole (Actes 28.31), mais par extension la « hardiesse » en général (traduction de la Version Synodale dans Actes 4.13 ; Actes 4.29 ; Actes 4.31 ; Actes 9.28, etc.), la ferme confiance et la joyeuse certitude de la foi en la grâce de Dieu (1 Timothée 3.13 ; Hébreux 4.16 ; 1 Jean 2.28 ; 1 Jean 3.21 ; 1 Jean 4.17 etc.) ; le verbe dérivé s’applique a la proclamation courageuse de l’Évangile, qui est le privilège du serviteur de Jésus-Christ (1 Thessaloniciens 2.2 ; Éphésiens 6.20 ; Actes 9.27ss ; Actes 18.26 ; Actes 19.8 ; Actes 26.26, etc.).

Le mot plêrophoria est aussi parfois employé, avec le sens de plénitude. Nous trouvons la plénitude de la connaissance : « pleine certitude de l’intelligence » (Colossiens 2.2) ; la plénitude de la foi : « foi pleine et entière » (Hébreux 10.22) ; la plénitude de la conviction (1 Thessaloniciens 1.5) ; la plénitude de l’espérance (Hébreux 6.11).

Remarquer que Hébreux 11.1 réunit plénitude de foi et plénitude d’espérance. La foi devient la substance de l’espérance, sa réalité visible. Ici, l’assurance consiste en ce que l’espéré se réalise, le prévu se voit. Dans toutes ces plénitudes, il y a une réalité objective. La symbolique l’a bien compris en prenant comme signe de la foi, une croix ; de l’espérance, une ancre ; de l’amour, un cœur. Possède l’assurance du salut celui qui est pénétré, rempli par le Saint-Esprit. L’assurance est cette plénitude qui inonde l’âme du chrétien livré tout entier à l’action de l’Esprit.


Numérisation : Yves Petrakian