On sait qu’il y avait dans la terre sainte beaucoup de fontaines, de puits et de citernes. « Le pays d’Israël ; dit M. Salvador, dut surtout à un bon système d’irrigation cette variété de produits qui suppose à la fois une grande fertilité et une grande industrie. Lorsque Caleb eut donné un champ pour dot à sa fille, elle se hâta de lui demander les sources qui naissaient au-dessus et au-dessous… On rassemblait l’eau dans des citernes et on la faisait arriver, au moyen des balanciers ou des roues, dans les lieux les plus élevés. » Les rochers de la Palestine, dit M. Yvart, un de nos plus savants agronomes, les rochers de la Palestine, sur lesquels florissait jadis la nombreuse population des douze tribus juives, et qui se trouvent aujourd’hui abandonnés à quelques hordes misérables d’Arabes déprédateurs, étaient en partie redevables aux nombreux canaux d’irrigation qu’on était parvenu à y faire circuler, de la fertilité et des riches productions qui distinguaient alors cette portion de l’Asie, devenue pauvre, dépeuplée et inculte depuis la disparition de ces sources de prospérité. »