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Ana

Ana (1)

Il y a trois hommes de ce nom mentionnés dans un même chapitre de la Genèse. Le premier, le plus ancien, dont Simon et Calmet ne parlent pas, était le quatrième fils de Séir, horréen (Genèse 36.20 ; 1 Chroniques 1.38), fondateur du peuple de ce nom (Genèse 36.21), longtemps avant Abraham (Genèse 14.6). C’est cet Ana qui, suivant le texte original et toutes les version que lon peut consulter, était le père de Dison et d’Oolibama (Genèse 36.25) ; notre Vulgate les fait enfants du second Ana (Genèse 36.24) : c’est évidemment une erreur, puisque l’historien sacré présente la liste des fils qu’eut chacun des sept fils de Séir, et qu’il ne la pousse pas plus loin. Le nom du même Ana, fils de Séir, est répété avec ceux de ses frères en (Genèse 36.29).

Le deuxième, que Simon et D. Calmet confondent avec les deux autres, était le deuxième fils de Sébéon (Genèse 36.24), qui était le troisième fils de Séir ; il était horréen, sans nul doute, comme son père et son grand-père ; il était frère aîné d’Aia et neveu du premier Ana ; enfin, c’est lui qui, paissant les ânes de son père dans le désert, trouva les yémim, terme sur la signification duquel on n’est pas fixé (Voyez l’article suivant et Mulet).

Le troisième n’était pas horréen ni hévéen, à moins que, par accident (voyez Ada), mais héthéen, et s’appelait aussi Béeri (Genèse 26.34 ; 27.46) voyez Ada ; il était fils d’un autre Sébéon, bien différent par conséquent du fils de Séir, et la peuplade héthéenne à laquelle il appartenait, habitait le pays de Chanaan (Genèse 36.2) ; il fut le père d’Oolibama, qui devint une des trois femmes d’Ésaü (Genèse 36), et vivait longtemps après ses deux homonymes, fils et petit-fils de Séir.

Ana (2)

Fils de Sébéon, hévéen, père d’Oholibama, femme d’Ésaü, paissant des ânes dans le désert y trouva des sources d’eaux chaudes (Genèse 36.24) [D. Calmet confond ici, avec M. Simon les temps, les personnes et même les sexes. Il s’agit de cet Ana qui paissait les ânes de son père dans le désert ; or cet Ana était fils de Sébéon, horréen et non pas hévéen ; il n’était pas le père d’Oolibama, mais son cousin germain (Voyez Ana 1). Oolibama était, non pas fille (Voyez Oolibama), mais fils d’Ana, oncle du celui dont il est ici question. Quand même Oolibama eût été une fille, elle n’aurait pu devenir femme d’Ésaü, parce que, lorsque ce dernier vint au monde, il y aurait eu fort longtemps qu’elle n’y eût plus été. En effet, au temps d’Abraham, les descendants de Séir formaient une peuplade déjà nombreuse, qui fut battue par le conquérant Chodorlahomor et ses alliés (Genèse 14.6). Ce fait eut lieu soixante-quinze ans avant la naissance d’Ésaü et cent quinze ans avant son mariage avec deux héthéennes de Chanaan et une ismaélite, les seules dont il soit fait mention (Genèse 36.2-3). Or Oolibama n’était qu’à la deuxième génération depuis Séir, son grand père ; d’où il suit qu’à l’époque même de la mort d’Oolibama les descendants du Séir n’étaient encore qu’une peuplade peu nombreuse, et que cette personne, homme ou femme, n’existait plus depuis un certain nombre d’années, lorsque eut lieu l’invasion de Chodorlahomor].

C’est ainsi que saint Jérôme traduit le texte hébreu jémim. Les Septante et les autres traducteurs hébreux ont conservé le terme jamim ou jémim. Il trouva jamim ou les jamim. D’autres traduisent : Il inventa la manière de faire naître des mulets par l’accouplement d’un âne et d’une jument, ou d’un cheval et d’une ânesse. Mais l’Écriture ne nomme jamais les mulets jamim, et on ne trouve des mulets dans l’Écriture que depuis David. [Voyez l’article précédent, Bains et Mulet].

D’autres croient qu’Ana trouva, attaqua, surprit des peuples nommés Jamim ou Jémim, dans le désert où il paissait des troupeaux d’ânes. La version samaritaine lit qu’Ana trouva les Eméens, sorte de peuple dont parle Moïse (Genèse 14.5 ; Deutéronome 2.10-11). Ces Emim demeuraient au voisinage du pays de Séir, où Ana paissait les ânes. Le terme hébreu maza, qui signifie trouver, se prend aussi assez souvent pour attaquer, surprendre l’ennemi. Cette explication me paraît la véritable.

Quelques-uns ont cru, mais sans aucune preuve, qu’Ana avait mérité les honneurs divins ; et que c’était lui qui était nommé dans le deuxième livre des Rois (2 Rois 18.34), où il est dit que les Sepharvaim, adoraient Ana et Ava. Voyez aussi (2 Rois 19.12 ; Isaïe 37.13).

Ana et Java (3)

Voyez ci-après Ava

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