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Parabole

Ce terme est formé du grec parabolé, qui vient du verbe paraballein, qui signifie comparer quelque chose, en faire le parallèle et la comparaison avec une autre chose. Dans l’Écriture on confond assez souvent la comparaison, la similitude, la parabole, la manière de parler sentencieuse, par proverbe, par sentence, par similitude. Ce que nous appelons les Proverbes de Salomon, et qui sont des maximes et des sentences morales, sont appelés par les Grecs, Paraboles de Salomon ; et lorsque saint Jérôme veut exprimer le style poétique et sentencieux dont se servait le mauvais prophète Balaam, il dit qu’il commença à parler eu parabole (Nombres 23.7-18) : Assumpla parabola, dixit. Et ce même, quand Job répond à ses amis, on dit qu’il commence à prendre sa parabole : Assumens parabolam suam, dixit (Job 28.1 ; 29.1). C’était la manière de parler des sages et des savants, que le langage parabolique, énigmatique, figuré et sentencieux ; et rien n’était plus insupportable que de voir un sot parler en paraboles (Proverbes 26.7).

Les prophètes se sont servis de paraboles, pour rendre plus sensibles aux princes et aux peuples les menaces ou les promesses qu’ils leur faisaient. Nathan reprend David sous la parabole d’un homme riche qui a enlevé et tué la brebis d’un pauvre (2 Samuel 12.2-3). La femme de Thécué, que Joab aposta pour fléchir l’esprit du même prince en faveur de son fils Absalon, lui proposa la parabole de ses deux fils qui s’étaient battus, et dont l’un ayant tué l’autre, on voulait faire mourir le meurtrier, et la priver ainsi de ses deux fils (2 Samuel 14.2-3). Joathan, fils de Gédéon, propose à ceux de Sichem la parabole du chardon du Liban, que les arbres voulurent établir leur roi (Juges 9.7-8). Les prophètes reprennent souvent les infidélités de Jérusalem sous la parabole d’une épouse adultère. Ils décrivent les violences des princes ennemis du peuple de Dieu, sous l’idée d’un lion, d’un aigle, d’un ours, etc.

Notre Sauveur, dans l’Évangile (Matthieu 13.10 ; 24) ne parle guère autrement aux peuples qu’en paraboles. Il en usait ainsi, afin de vérifier la prophétie d’Isaïe (Isaïe 6.9), qui portait que ce peuple verrait sans connaître, ouïrait sans entendre, et qu’il demeurerait dans son endurcissement et dans son aveuglement au milieu des instructions qu’il recevrait. Saint Jérôme remarque que cette manière d’instruire et de parler par similitudes et par paraboles, est commune parmi les Syriens, et surtout parmi les peuples de la Palestine. Il est certain que les anciens sages affectaient, s’il est permis de le dire, cette sorte de style.

Il y a certaines paraboles dans le Nouveau Testament que l’on soupçonne être de véritables histoires, comme celle du mauvais riche et de Lazare, celle du Samaritain qui trouva sur le chemin de Jéricho un homme blessé par les voleurs, celle de l’enfant prodigue. Il y en a d’autres où Jésus-Christ semble faire allusion à quelques points d’histoire de ce temps-là, comme celle où il est dit qu’un roi alla dans un pays lointain, pour y recevoir un royaume. Ce qui insinue l’histoire d’Archélaüs qui, après la mort du Grand Hérode, son père, alla à Rome pour y recevoir d’Augtute la confirmation du testament de son père, qui lui destinait le royaume.

Enfin le nom de parabole se met assez souvent dans l’Écriture dans un sens de mépris. Dieu menace son peuple de le disperser parmi les nations, et de le rendre la parabole et la fable des peuples. Il dit qu’il rendra son temple la parabole de tous les peuples (2 Chroniques 7.20). si Israël ne lui demeure pas fidèle. Lorsqu’on voudra marquer une nation haïe de Dieu et qui a éprouvé les derniers effets de sa colère, on dira : Puissiez-vous devenir semblable aux israélites.

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