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Gamaliel

Gamaliel (1)

Fils de Phadassur, était prince de la tribu de Manassé, lorsque Moïse tira les Israélites de l’Égypte. Il était à la tête de trente-deux mille deux cents hommes de sa tribu (Nombres 1.10 ; 2.20 ; 7.54).

Gamaliel (2)

Docteur de la loi, de la secte des pharisiens, fut maître de saint Paul (Actes 22.3), comme aussi de saint Barnabé et de saint Étienne, si l’on en croit quelques-uns. Peu de temps après la descente du Saint-Esprit, qui arriva le jour de la Pentecôte, les Juifs voulant faire mourir saint Pierre, qu’ils avaient fait comparaître devant l’assemblée de leurs prêtres, Gamaliel demanda qu’on fit retirer les apôtres. Puis il parla à l’assemblée en ces termes (Actes 5.34) : Prenez bien garde comment vous en userez à l’égard de ces personnes. Vous savez qu’il y a quelque temps il s’éleva un nommé Theudas, qui s’en faisait accroire, et voulait passer pour quelque chose de grand. Quatre cents hommes s’étant attachés à lui n’épargnèrent rien pour lui procurer du crédit ; mais enfin il fut tué, et tous ceux qui s’étaient attachés à lui furent dissipés. Vous savez encore ce qui est arrivé à Judas de Gaulon le Galiléen. Il voulut s’élever dans le temps que l’on fit le dénombrement du peuple (sous Quirinius) ; mais il a péri avec les siens. Ainsi, si vous voulez suivre mon conseil, ne tourmentez plus ces gens-là, mais laissez-les faire ; car si c’est l’ouvrage de Dieu vous aurez beau vous y opposer, vos efforts seront inutiles. Que si cette entreprise est une entreprise humaine, elle se dissipera et s’anéantira d’elle-même l’avis de Gamaliel fut suivi, et on laissa aller les apôtres.

Après la mort de saint Étienne, Gamaliel encouragea les chrétiens à aller la nuit enlever son corps, et leur prêta son chariot pour l’aller enterrer dans sa terre, qui était à sept ou huit lieues de Jérusalem, et qui se nommait de son nom Caphar-Gamala, le champ de Gamala, ou Gamaliel. On dit que Nicodème était neveu ou cousin de Gamaliel, et qu’en considération de ce dernier on se contenta d’exiler Nicodème, au lieu de le faire mourir. On ne doute pas que Gamaliel n’ait embrassé la foi de Jésus-Christ ; mais on ne sait en quel temps il se convertit, ni par qui il fut baptisé. Il avait deux fils : l’un, nommé Abibas, qui fut baptisé avec son père ; et l’autre, nommé Sédémias ou Sélémias, qui ne voulut point embrasser le christianisme. Ils ne survécurent pas de beaucoup à leur baptême, et furent enterrés dans la même grotte, où était déjà le corps de saint Étienne, mais dans des cercueils différents creusés dans le roc. La plupart des circonstances de la vie de Gamaliel que nous venons de rapporter se trouvent dans l’Histoire de la découverte du corps de saint Étienne, écrite par Lucien, et imprimée à la fin du dixième tome des Œuvres de saint Augustin, de la nouvelle édition.

On a cru que Gamaliel dont il est parlé dans les Actes était le même que Gamaliel de Japhné, ou de Dibanah, qui succéda à Jochanan, selon les docteurs juifs, dans la dignité de patriarche d’Occident. On avait dessein de faire mourir Gamaliel avec son père, après la prise de Jérusalem ; mais Tite lui donna la vie à la prière de Jochanan. Il échappa une seconde fois, lorsque Turnus Rufus fit passer la charrue sur la place du temple. Sa sévérité fut si grande, qu’on fut obligé de mettre des bornes à son autorité. Quelques-uns même soutiennent qu’il fut déposé de sa charge ; mais d’autres assurent que son autorité fut si grande, que non-seulement les Juifs de tout l’univers, mais que les rois même étrangers en permirent l’exécution, sans qu’il y en eût un seul qui s’y opposât.

Samuel le Petit vivait alors, et ce fut lui qui composa la prière contre les hérétiques, qu’on a toujours depuis récitée solennellement dans les synagogues. On demande à Dieu qu’il n’y ait point d’espérance pour les apostats ; que tous les hérétiques périssent de mort subite ; que le règne d’orgueil soit brisé et anéanti de nos jours. Béni soyez-vous, Ô Dieu Seigneur, qui détruisez les impies, et qui humiliez les superbes. Quelques-uns se sont imaginé que ce Samuel le Petit était le même que saint Paul. De Samuel on a fait Saül, eu ôtant le Mem. Le grec Paulos signifie petit. Saül ou Paul était contemporain et disciple de Gamaliel.

Le temps auquel ils ont vécu n’est pas absolument incompatible à ce que saint Luc raconte de Gamaliel. Il opina dans l’assemblée des prêtres (Actes 5.34) l’an 33 de l’ère vulgaire. Il fut témoin de la prise de Jérusalem l’an 70 de l’ère vulgaire ; peu de temps après il put succéder à Jochanan dans la dignité de patriarche de sa nation. Il y a plus de difficulté sur Samuel le Petit, qu’on veut qui soit le même que saint Paul. Les auteurs juifs supposent qu’il mourut dans le judaïsme ; et on sait que saint Paul se convertit de bonne heure au christianisme. La prière qu’on attribue à Samuel le Petit est presque toute contre les chrétiens, et il paraît qu’il était en grande autorité lorsqu’il la composa, au lieu que saint Paul était encore assez jeune lorsqu’il embrassa le christianisme.

Gamaliel (3)

Petit-fils de celui dont nous venons de parler, fut, dit-on, le premier patriarche des Juifs vers l’an 97 de Jésus-Christ.

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