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Abimélech
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Ce mot qui signifie Père-Roi, était commun à tous les rois de Gérare, et à ceux de Gath. Voir Abilélech, roi philistin.

Abimélech (1)

Roi de Gérare (Dans la Philistie), ayant été frappé de la beauté de Sara, épouse d’Abraham, l’enleva et la prit pour femme ; mais Dieu ne permit pas qu’il la touchât. Il lui apparut pendant la nuit, et le menaça de le faire mourir, s’il ne la rendait à son époux, qui était Abraham. Abimélech excusa son action sur son ignorance, disant qu’il ne l’avait prise que parce qu’Abraham l’avait assuré qu’elle était sa sÅ“ur. Le lendemain donc il la lui rendit, et se plaignit à lui de ce qu’il l’avait trompé, en lui disant qu’elle était sa sÅ“ur. Abraham lui avoua qu’elle était sa femme ; mais il lui dit qu’elle était aussi sa sÅ“ur, née du même père, mais d’une autre mère. Abimélech lui fit de grands présents, et donna à Sara mille pièces d’argent pour en acheter un voile, afin de couvrir son visage. Il lui dit de prendre garde de ne plus s’exposer à un pareil inconvénient. Il offrit à Abraham de pouvoir demeurer où il voudrait dans ses États, et le pria de demander à Dieu la guérison des plaies dont il avait frappé sa famille, à cause de Sara. Abraham le fit, et Dieu rendit la fécondité aux femmes de ce prince, ou il leur rendit la faculté de concevoir. Il semble, par Genèse 20.17 de la Genèse, qu’Abimélech lui-même avait été frappé de quelque incommodité qui le rendit impuissant. Voyez aussi le verset 6 du même chapitre : On peut voir les commentateurs sur le jugement que l’on doit faire de la bonté ou de la malice morale de cette action d’Abraham. Tout cela arriva l’an du monde 2107, avant Jésus-Christ 1893 ; avant l’ère vulgaire 1897. [Tout cela aussi a été l’objet des attaques et des railleries de quelques incrédules. Il en est fait justice dans mon Histoire de l’Ancien Testament, livre 1 chapitre 17 tome 1 in-4, pages 42-44.

Abimélech (2)

Roi de Gerare, et fils de celui dont nous venons de parler (Certains pensent qu’il s’agit du même, la chose n’est pas impossible). Un jour, ayant vu Isaac qui se jouait avec Rebecca, sa femme, qu’il disait n’être que sa sÅ“ur, il le fit appeler, et lui dit : Il est visible que cette femme est votre épouse ; pourquoi dites-vous qu’elle est votre sÅ“ur ? (Elle était sa cousine en même temps que sa femme, et on nommait frères et sÅ“urs les cousins et cousines. En disant que Rebecca était sa sÅ“ur ou sa cousine, il ne faisait qu’une équivoque, et ne commettait pas un mensonge) Isaac répondit : J’ai eu peur que l’on ne me tuât, à cause d’elle (Genèse 26.1-2). Abimélech donc fit cette ordonnance à tout son peuple : Quiconque touchera la femme de cet homme sera puni de mort. Or, comme Isaac s’enrichissait, et qu’il devenait extrêmement puissant, sa prospérité excita la jalousie des Philistins, et Abimélech lui dit : Retirez-vous du milieu de nous, parce que vous êtes plus puissant que nous. Isaac se retira d’abord dans la vallée de Gérare, et ensuite à Béersabée, où Abimélech le vint trouver quelque temps après, pour faire alliance avec lui, étant accompagné d’Ochozat, son favori, et de Phicol, chef de son armée. Isaac leur dit : Qu’êtes-vous venus faire ici, pour voir un homme que vous haïssez, et que vous avez chassé de votre pays ? Abimélech lui répondit qu’ayant remarqué que le Seigneur le favorisait, ils étaient venus pour faire alliance avec lui. Isaac leur fit donc un festin, et, le lendemain, il fit alliance avec eux, et ils s’en retournèrent en paix dans leur maison. Ceci arriva vers l’an 2200, avant Jésus-Christ 1800, avant l’ère vulgaire 1804.

Abimélech (3)

Prêtre du Seigneur, qui donna l’épée de Goliath à David, lorsque David fuyait les poursuites de Saül. Plusieurs exemplaires latins lisent Abimélech (1 Samuel 21.1). Les Septante lisent de même ; mais l’Hébreu lit Achimélech, et c’est la vraie leçon. Voyez ci-après Achmélech. Il est nommé Abiathar, dans l’Évangile de saint Marc 2.26.

Abehélech (4)

Fils de Gédéon né d’une concubine qu’il avait dans la ville de Sichem, s’empara du gouvernement, après la mort de son père, et se fit reconnaître pour roi (Juges 9.6) ou juge d’Israël, premièrement par ceux de Sichem, où la famille de sa mère avait du crédit, et ensuite par une grande partie des autres Israélites (Juges 9.22). Ceux de Sichem lui ayant donné soixante-dix sicles d’argent, il leva, avec cet argent, une troupe de gens vagabonds qui le suivirent. Étant venu dans la maison de Gédéon, son père, à Ephra, il tua sur une même pierre les soixante et dix fils qu’il avait laissés ; en sorte qu’il ne resta que Joatham, le plus jeune de tous, que l’on cacha et que l’on déroba à sa cruauté. Alors tous les habitants de Sichem, avec ceux de la ville de Mello, s’étant assemblés près le Chêne de Sichem, pour y établir roi Abimélech, fils de Gédéon, Joatham, en étant informé, alla au haut de la montagne de Garizim, et, élevant sa voix, il parla au peuple assemblé, en ces termes : Les arbres s’assemblèrent un jour pour se donner un roi, et ils dirent à l’olivier : Régnez sur nous. Mais l’olivier répondit : Puis-je abandonner mon suc et mon huile, dont les dieux et les hommes se servent, pour venir régner sur les arbres ? Les arbres dirent ensuite au figuier : Venez régner sur nous ; mais le figuier répondit : Puis-je abandonner la douceur de mon suc et l’excellence de mon fruit, pour me venir établir au-dessus des arbres ? Les arbres s’adressèrent encore à la vigne ; mais elle leur dit : Puis-je abandonner mon vin, qui est la joie de Dieu et des hommes, pour venir me charger de l’empire des arbres ? Enfin tous les arbres déférèrent la royauté au buisson, qui leur dit : Si vous m’établissez véritablement pour être votre roi, venez vous reposer sous mon ombre, ou, si vous ne le voulez pas, que le feu sorte du buisson et qu’il dévore les cèdres du Liban.

(L’apologue de Joatham est le plus ancien monument de ce genre de littérature. « Il est remarquable, dit un écrivain, non seulement par l’élégance de l’expression et le naturel des images que l’auteur emploie, mais encore par l’adresse admirable avec laquelle il coordonne les diverses parties de son petit poème, et les fait cadrer avec le but général qu’il se propose. Le rôle de chaque acteur est si clair et si bien marqué, qu’on découvre sans effort la vérité cachée sous la fiction. Â» L’histoire d’Abimélech n’est que celle de Nemrod en petit ; Abimélech comme Nemrod fut usurpateur et tyran. Leur usurpation fut amenée par les mêmes causes, soutenue par les mêmes moyens, et suivie des mêmes conséquences générales. On retrouve dans tous les usurpateurs des droits de Dieu chez les Israélites et des droits de l’Église (qui sont encore ceux de Dieu) parmi les Chrétiens, la même impiété plus ou moins prononcée, la même tyrannie, les mêmes sources des malheurs et des misères des peuples. Sous le rapport politique, l’histoire de Nemrod et d’Abimélech mériterait donc d’être étudiée ; c’est ce que j’ai déjà fait d’une manière sommaire dans mon Histoire de l’Ancien Testament, livre 1 chapitre 11, 12 et livre 3 chapitre 14, tome 1 pages 27, 28, 172-174).

Considérez donc maintenant, ajouta Joatham, si vous avez eu raison de choisir Abimélech pour votre roi, lui qui était le dernier de la maison de Gédéon, et si vous avez reconnu, comme vous deviez, les services que mon père vous avait rendus, lui qui vous a délivrés du joug des Madianites, et qui a exposé sa vie pour vous procurer la liberté, lorsque vous avez choisi pour roi un homme qui a fait mourir sur une même pierre les soixante et dix fils de mon père, montrant par là que vous approuvez cette action, et vous en rendant les complices. Vous avez choisi pour votre prince Abimélech, fils de la servante de mon père. Si votre conduite a été juste, qu’Abimélech soit votre bonheur, et puissiez-vous aussi être le bonheur d’Abimélech ; mais si vous avez agi contre toute justice, que le feu sorte d’Abimélech, et qu’il dévore les habitants de Sichem et de Mello, et réciproquement que le feu sorte de Sichem et de Mello, et qu’il consume Abimélech. Ayant dit ces paroles, il s’enfuit et se retira à Béra, où il demeura, craignant la violence d’Abimélech.

Le Seigneur permit que la division se mit bientôt parmi les habitants de Sichem, et que, commençant à réfléchir sur l’injustice de leur conduite, ils détestèrent la cruauté d’Abimélech, qui avait fait massacrer les soixante-dix fils de Gédéon, son père. Ils se révoltèrent donc contre lui, pendant qu’il était absent, et mirent du monde en embuscade dans les montagnes, pour le tuer lorsqu’il voudrait venir à Sichem. Abimélech en fut averti par Zébul, qu’il avait laissé pour gouverneur à Sichem. Ceux de la ville avaient fait venir à leur secours un nommé Gaal, avec lequel ils commencèrent dans un grand festin, à faire mille imprécations contre Abimélech. Cependant, Abimélech assembla du monde et marcha toute la nuit contre Sichem. Le lendemain au matin on aperçut du monde qui descendait de la hauteur, et on reconnut bientôt que c’était Abimélech avec ses troupes. Gaal sortit de Sichem avec ce qu’il avait de gens armés, et livra bataille à Abimélech ; mais il la perdit, et ayant voulu rentrer dans Sichem, Zébul l’en chassa, et l’obligea de se retirer.

Observations sur le combat donné près de Sichem, entre Gaal et Abimélech (Juges 9.30-57) :

Nous n’avons pas besoin d’avoir recours aux conjectures, pour donner une explication juste et vraie de ce combat. L’Écriture ne nous laisse rien à désirer dans l’ordre et la disposition des deux armées, rien de plus clair et de plus précis.

Sur l’avis qu’Abimélech reçut de Zébul, qui commandait dans Sichem, que Gaal s’en était rendu maître, et qu’il avait des troupes en assez grand nombre pour sortir de la ville et tenter la fortune du combat, il se résolut de marcher à lui à la faveur d’une nuit obscure, et de l’attaquer dans la plaine, de peur de s’engager dans un siège, et pour ne pas lui donner le temps de se reconnaître et de prendre les avantages que la surprise nous dérobe toujours. S’il faut s’en tenir à la version française, ce que Zébul mande à Abimélech, ferait croire que celui-ci était supérieur à son ennemi par le nombre de ses troupes. Ce passage le prouverait : Gaal sortira contre vous avec ses gens, et alors usez de vos forces. Ces mots, usez de vos forces marqueraient qu’Abimélech était le plus fort en nombre ; mais il me paraît que le texte Latin semble dire tout le contraire : faites ce qu’il vous sera possible de faire contre un tel ennemi. L’Hébreu, à la lettre : Faites-lui selon que votre main trouvera ; je penche fort du côté de l’infériorité, ou du moins à croire que les forces étaient à-peu-près égales des deux côtés. Si Abimélech eut été plus fort, il eût tenté quelque entreprise sur la ville, ou Gaal ne fût pas sorti ; mais il attend le jour derrière les montagnes qui étaient auprès de Sichem, pour n’être pas découvert de ceux de la ville, qui fussent sortis, qui eussent eu tout le temps de se ranger et de choisir le poste le plus avantageux pour combattre.

L’auteur se sert du terme de insidia, qui dans ce cas-ci ne me paraît pas signifier une embuscade tendue à Gaal, puisque le mot d’embuscade veut dire un endroit caché et couvert, où l’on attend l’ennemi pour le surprendre et l’envelopper de toutes parts ; au lieu que le dessein d’Abimélech, était de quitter ce poste et d’aller à l’ennemi pour le combattre dans la plaine et hors de la ville : quoi qu’il en soit, Abimélech après avoir donné quelque repos à ses troupes, dans un endroit qui n’était rien moins qu’une embuscade, descend des montagnes vers la pointe du jour, ou fait paraître une tête sur les hauteurs, pour laisser le temps à son ennemi de sortir de la ville avec toutes ses troupes, et pour tomber sur lui avec toutes les siennes, sans lui donner le temps de revenir de la surprise où il s’attendait de le trouver. Il parait que Gaal était averti que l’ennemi s’avançait contre lui, il était avantageux à Abimélech qu’il sortît ; aussi, parait-il que Zébul, duquel il ne se défiait pas, l’avait certainement averti de la marche de l’ennemi ; ces sortes de trahisons sont difficiles à découvrir, et les traîtres qui s’en mêlent passent toujours pour fidèles auprès d’un général étourdi et mal habile. Gaal fait voir à Zébul, que les ennemis paraissent sur les hauteurs, proche de la ville, il feint d’en douter. Ce sont les ombres des montagnes que vous voyez, lui répond Zébul, qui vous paraissent des têtes d’hommes, et c’est là ce qui vous trompe. Gaal lui fait voir enfin que ce sont les ennemis : le traître le voyant alors incertain sur le parti qu’il avait à prendre, et craignant qu’il n’en prît un tout contraire à celui que Gaal avait résolu de prendre loin de l’ennemi, c’est-à-dire, le moins sage et le moins prudent ; il tâche de l’y engager par une raillerie assez piquante. Où est maintenant cette audace, lui dit-il, avec laquelle vous disiez : Qui est Abimélech, pour nous tenir assujettis à lui ? Ne sont-ce pas là les gens que vous méprisiez ? Sortez donc, et combattez contre eux. Il sortit donc sans doute à la hâte, dont Abimélech profita. On peut voir par l’Écriture que celui-ci se rangea en quatre corps. Il est apparent que les troupes de Gaal se présentèrent dans le même ordre, et qu’elles furent enfoncées comme des gens surpris dès le premier choc.

Le lendemain de la déroute de Gaa I, le peuple de Sichem sortit en armes contre Abimélech ; mais celui-ci ayant été auparavant informé de leur dessein, avait partagé son armée en trois corps, et l’avait mise en embuscade en différents endroits. Dès que les Sichémites parurent, il se leva de son embuscade, et les chargea si brusquement, qu’il les rompit et les mit en fuite. Alors, ses gens, qui jusqu’alors étaient demeurés cachés, se levèrent aussi de leur embuscade, et se mirent à poursuivre les fuyards à travers les champs. Abimélech alla droit à la ville, et l’ayant battue pendant tout le jour, il s’en rendit maître, la saccagea et la ruina de telle sorte, qu’il sema du sel au lieu où elle avait été. Ceux de Sichem qui purent échapper, se sauvèrent dans une tour qui était extrêmement forte. Abimélech résolut de les y faire tous périr. Il alla avec ses gens à la montagne de Selmon, et ayant coupé beaucoup de bois, il vint mettre le feu à la tour ; et tous ceux qui s’y trouvèrent, furent consumés par la flamme, ou étouffés par la fumée. Voyez, ci-après, Tour de Sichem.

Observations sur le combat d’Abimélech contre les Sichémites.

Abimélech, avait battu Gaal auprès de Sichem, celui-ci voulut avoir sa revanche ; il paraît par cette résolution que la victoire d’Abimélech fut un peu douteuse, ou que ce ne fut qu’une déroute ; et une déroute à deux pas d’une ville forte, n’est pas meurtrière. Sans doute que Zébul avertit Abimélech de cette entreprise, et qu’il ne fut pas moins consulté de Gaal que le jour d’auparavant. On doit croire que ce terme d’embuscade, dont l’Écriture se sert partout, avait différentes significations ; il n’en faut nullement douter pour peu d’attention que l’on donne aux actions différentes où ce terme est employé, il ne signifie que rarement une embuscade au sens littéral, pas même un stratagème ou ruse de guerre. Qu’on remarque bien ceci, car il n’est pas dit que ceux de Sichem tombèrent dans un piège tendu par Abimélech ; il s’était peut-être campé derrière les hauteurs auprès de la ville, où il attendit que Gaal sortît de la ville pour le combattre dans la plaine. Abimélech prit son armée, dit l’auteur sacré, et la divisa en trois bandes, et leur dressa des embuscades dans les champs ; lorsqu’il vit que les habitants sortaient de la ville, il se leva de l’embuscade. Dans cette affaire-ci, Abimélech se rangea en trois corps : l’Hébreu à la lettre, en trois chefs, en trois bandes : le mot latin turma signifie un escadron ; mais il est certain que les deux armées n’étaient composées que d’infanterie. Végèce se sert souvent de cohors pour dire une aile ; aussi ce mot ne signifie pas toujours un corps de cinq à six cents hommes d’infanterie. Les turmes chez les peuples de l’Asie étaient très-grosses, souvent de mille chevaux sur autant de front que de hauteur, comme cela se voit en plusieurs endroits de Polybe, et dans Xénophon, Retraite des dix mille ; il se pourrait bien que les Juifs appelassent également turma, un grand corps de cavalerie ou d’infanterie. Quoi qu’il en soit, tout cela n’empêche pas qu’Abimélech n’eût rangé son armée en trois corps, qu’il ne campât de même, et qu’il ne sortît sur l’ennemi, qui s’était peut-être rangé dans le même ordre. Je reviens toujours au mat d’embuscade qui me fait de la peine dans l’Écriture, où il est, comme je l’ai déjà dit, très souvent employé ; je crois qu’on se servait encore de ce mot pour dire sortir de son poste et marcher à l’ennemi. Voyez ce que dit D. Calmet sous le mot Embûches. Je ne dirai rien de ce qui arriva au sujet de la défaite de Gaal, je renvoie le lecteur au savant commentaire de l’auteur, qui est admirable et tout rempli d’une érudition rare et curieuse.

De Sichem, Abimélech marcha vers la ville de Thèbes, qui était environ à trois lieues de là vers l’orient, et qui s’était aussi soulevée contre lui. Tous ceux de Thèbes s’étaient retirés dans une forte tour qui était au milieu de la ville, et s’y étaient fortifiés. Abimélech s’approcha, et voulut mettre le feu à la porte ; mais une femme jetant du haut de la tour un morceau d’une meule de moulin, lui cassa la tête, et en fit sortir la cervelle. Aussitôt Abimélech appela son écuyer, et lui dit : Tirez votre épée, et tuez-moi, de peur qu’on ne dise que j’ai été tué par une femme [On l’a dit cependant, voir (2 Samuel 11.21)]. L’écuyer fit ce qu’il avait commandé, et le tua. Lorsqu’on le vit mort, tous ceux qui l’avaient suivi, s’en retournèrent dans leurs maisons. Cela arriva l’an du monde 2769, avant Jésus-Christ, 1231 ; avant l’ère vulgaire, 1235. Thola lui succéda dans la judicature d’Israël.

Abimélech (5)

Roi philistin, nommé ainsi en hébreu de son titre, dans le Psaumes 34.1, où la Vulgate écrit Achimélech. En cet endroit il s’agit d’Achis, roi de Gath, en Philistie (1 Samuel 21.12-15). Ce qui prouve que le mot Achimélech qui signifie père-roi, était un titre commun aux rois philistins.