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Priape
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Faux dieu de l’antiquité païenne, que les gentils disaient être fils de Bacchus et de Vénus. Vénus le mit au monde dans la ville de Lampsaque sur l’Hellespont, où il fut principalement honoré. On lui immolait un âne, et il était honoré comme le dieu des jardins, des vergers. On le représentait avec des parties naturelles d’une grandeur monstrueuse. Il est parlé dans l’Écriture en quelques endroits du dieu Priape et on dit que les dames de Jérusalem lui offrirent des sacrifices, et que Maacha, mère d’Asa, roi de Juda, était sa principale prêtresse. Mais ce prince fit démolir le temple ou la caverne où l’on commettait des abominations en l’honneur de Priape, brûla la statue de cette infâme divinité, et obligea la reine sa mère à renoncer à son culte (1 Chroniques 15.16-1 Rois 15.13).

L’Hébreu porte que Maacha avait fait une Miphlezeth à Asera ; qu’il brisa sa Miphlezeth, qu’il la brûla près du torrent de Cédron, et qu’il éloigna sa mère de la souveraine autorité, ou de la régence, parce qu’elle avait fait cela. On ne convient pas que Miphlezeth signifie le dieu Priape. Plusieurs nouveaux traduisent ce terme par un épouvantail ; et c’est peut-être de que saint Jérôme a voulu marquer par le nom de Priapus, qui servait d’épouvantail dans les jardins :

Inde ego forum aviumque Maxima formido.

Mais il y a encore plus d’apparence qu’elle fit de ces figures obscènes que les païens ; appelaient Phallus (e)et Ithyphallüs, en l’hon ; neur d’Adonis, époux de Vénus ou d’Astarté. Phallus dérive visiblement de l’hébreu phalaz, qui est la racine de Miphlezeth ; et Asera, en l’honneur de laquelle Maacha fit ses Miphlezeths, était la même qu’Astarté Vénus.