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Bannissement

Le Nouveau Testament nous présente dans l’interdiction, ou expulsion de la synagogue, une espèce de peine ecclésiastique, et comme une excommunication juive ; elle était prononcée, en général, dans les cas d’hérésie (Luc 6.22 ; Jean 9.22 ; 12.42 ; 16.2). On faisait couvrir de pierres, par jugement, le corps de celui qui mourait interdit. Pendant tout le temps que durait la peine, le condamné ne pouvait se raser, ni se couper les cheveux, et il ne pouvait entrer dans le temple que par une porte faite exprès. La Gémara, du reste, et les rabbins parlent de deux espèces d’excommunications différentes, la petite et la grande. Cette dernière, accompagnée de malédictions, pouvait être plus ou moins longue ; elle empêchait toute espèce de rapports et de communications avec le dehors, et ne pouvait être prononcée par moins de dix membres de la synagogue. L’autre, moins sévère, pouvait être prononcée par un seul homme, le rabbin, par exemple ; sa durée ne pouvait excéder trente jours, et celui qui était ainsi exclu de la synagogue continuait de vivre avec sa famille sans en être empêché, même il pouvait traiter ou converser avec d’autres, moyennant qu’il y eût entre eux et lui la distance de quatre coudées, un peu plus de deux mètres. C’est de cette excommunication que fut puni l’aveugle-né dont Jésus avait opéré la guérison (Jean 9.34).

Quelques rabbins parlent encore d’une troisième espèce d’excommunication plus sévère que les deux autres, et qui aurait consisté à livrer un homme à tous les maux, à le livrer à Satan (cf. 1 Corinthiens 5.5 ; 1 Timothée 1.20). On pourrait y joindre encore cette exécration de la part de Christ, dont il est parlé (Romains 9.3). Mais tout en admettant comme un fait très naturel qu’il y ait eu divers degrés d’excommunication, il n’est rien moins que prouvé que les expressions sus-mentionnées renferment des allusions à quelques usages juifs, et l’on ne peut rien préciser au delà de ce que nous avons dit sur la grande et la petite excommunication.

Quant au bannissement comme peine politique, nous en trouvons une trace dans le passage de Esdras 10.8.

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