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Pashkhur

1°. Sacrificateur, et fils ou descendant d’Immer, était sous Jéhoïakim prévôt et directeur de la maison de l’Éternel ; cette charge paraît avoir compris entre autres la police du temple, et le soin de prévenir les désordres parmi la foule qui s’assemblait dans le parvis (Jérémie 20.1-6). Faux prophète, et de la faction opposée à Jérémie, il fit enfermer le prophète, qui rendait ses oracles dans le parvis du temple ; Pashkhur outrepassait les limites de sa compétence, il se faisait juge quand il n’était qu’inspecteur. Le lendemain, sentant peut-être qu’il s’était compromis par une mesure trop inique, et par un abus de pouvoir, il rendit la liberté à Jérémie, qui répondit à ses brutalités par un oracle de châtiments. « L’Éternel ne te nomme plus Pashkhur (sûreté de tous côtés), mais Magor-missabib (terreur de tous côtés) ». Et il lui annonça la fin de sa prospérité, et des jours de trouble et de tribulations. Nous ignorons comment cette prédiction s’accomplit, car son nom ne se retrouve plus, pas même parmi ceux des premiers sacrificateurs qui furent emmenés à Riblah, où Nébucadnetsar les fit mettre à mort (2 Rois 25.18). On présume qu’il fut du nombre de ceux qui furent transportés à Babylone sous le roi Jéhoïachin. Le Guedalia nommé (Jérémie 38.1), était probablement son fils, et partageait sa haine contre le prophète. Ses descendants (fils d’Immer) revinrent de la captivité (1 Chroniques 9.12). Malgré sa charge ecclésiastique, Pashkhur apparaît essentiellement revêtu d’un caractère civil, et dans le civil il représente la brutalité d’un absolutisme impie et incrédule, absolutisme démagogique, aristocratique, ou clérical, peu importe, car c’est presque partout le même.

2°. Fils de Malkija, et l’un des serviteurs de Sédécias (Jérémie 21.1 ; 38.1). Il vint demander avec Sophonie, au nom de son maître, des oracles à Jérémie, n’obtint de lui que des réponses de malheur, et se joignit plus tard à ses ennemis. On peut croire que le Pashkhur dont un arrière-petit-fils revint de l’exil (Néhémie 11.12), est le même que celui dont nous parlons ; cependant le Pashkhur de Néhémie était sacrificateur, et Jérémie qui n’omet guère de mentionner la charge ecclésiastique des personnages dont il parle, ne dit rien de cette circonstance.

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