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Psaumes 46
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de Psaumes 46

C’est un rempart que notre Dieu

Ce psaume a été reproduit librement dans le cantique de Luther : Ein’ feste Burg ist unser Gott. L’assurance avec laquelle il oppose le secours de Dieu aux attaques les plus furieuses des ennemis d’Israël est bien propre en effet à faire de ce psaume le cantique préféré des croyants, à toutes les époques où les puissances humaines s’élèvent contre eux.

Il y a dans l’histoire d’Israël deux circonstances auxquelles ce chant peut être rapporté. L’une est la défaite des peuples coalisés contre Josaphat (2 Chroniques 20.1) ; l’autre est la destruction de l’armée de Sanchérib (2 Rois 19.1). Il est dit, à l’occasion du premier de ces événements, que les fils de Koré se levèrent pour louer l’Éternel. Peut-être avons-nous ici l’un des cantiques chantés à ce moment-là.

Le psaume comprend trois strophes, exposant, la première, la confiance du fidèle au milieu des plus grands bouleversements (versets 2 à 4), la deuxième, ce que Dieu est pour les siens (versets 5 à 8), la troisième, la destruction des armées ennemies (versets 9 à 12).

1 Au maître chantre Des fils de Koré. Pour voix de soprano. Cantique.

Pour voix de soprano , littéralement : pour jeunes filles. Un chant exécuté sur un ton haut par des voix fraîches convient aux sentiments de joie que provoque une grande délivrance. Comparez Psaumes 6.1, note.

2 Dieu est pour nous refuge et force, Dans la détresse un secours toujours prêt.

Confiance au sein du danger (2-4)

Toujours prêt : à l’inverse de tant autres, qui se dérobent au moment du péril.

3 C’est pourquoi nous ne craindrons point, Quand même la terre serait bouleversée,
Et que les montagnes chancelleraient au cœur des mers.

Quand même la terre… Le psalmiste suppose un cataclysme plus épouvantable encore que le danger auquel vient d’échapper Israël.

4 Que les flots mugissent et jettent leur écume, Que les montagnes soient ébranlées par le soulèvement des vagues… [L’Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est notre haute retraite.]
(Jeu d’instruments).

Que les flots…, que les montagnes… Autre supposition : Ce ne sont pas les montagnes qui s’écroulent, mais ce sont les flots qui se soulèvent, comme pour les renverser. Cette image est souvent employée pour représenter l’agitation des peuples (Psaumes 65.8).

La phrase commencée au verset 1 reste inachevée. Elle devait se terminer à l’origine par le refrain du psaume, que l’on est étonné de ne pas trouver au terme de cette strophe, comme aux versets 8 et 12. Une négligence de copiste l’aura fait disparaître. Nous l’avons mis, dans notre traduction, en parenthèse.

5 Il est un fleuve dont les bras réjouissent la cité de Dieu, Ce lieu saint des demeures du Très-Haut.

Les ennemis au dehors, le Dieu vivant au dedans (5-8)

Un fleuve. En face des tempêtes dont il vient d’être parlé, le psalmiste compare la grâce salutaire dont le peuple de Dieu est l’objet, à un fleuve paisible, dont les eaux vives, se ramifiant comme celles du paradis (Genèse 2.10), portent partout avec elles la fraîcheur et la fertilité (Ésaïe 33.21 ; Ésaïe 66.12 ; Psaumes 36.9).

6 Dieu est au milieu d’elle : elle n’est point ébranlée, Dieu lui donne secours dès le retour du matin.

Dès le retour du matin : la nuit de l’affliction est sûrement suivie de la délivrance. Comparez Psaumes 30.6.

7 Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent… Qu’il fasse entendre sa voix, la terre se fondra.

La terre se fondra : sous l’effroi causé par l’intervention de Dieu.

8 L’Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est notre haute retraite.
(Jeu d’instruments).

L’Éternel des armées. Comparez Psaumes 24.10, note. Ce nom, donné à Dieu, se trouve pour la première fois dans la prière d’Anne, mère de Samuel (1 Samuel 1.11) ; il est fréquemment employé par Ésaïe.

Avec nous : ce qui terrifie l’ennemi rassure le croyant (Matthieu 28.4-5).

9 Venez, contemplez les exploits de l’Éternel, Les ravages qu’il a faits sur la terre.

Ce que Dieu a fait (9-12)

Le psalmiste en vient à l’événement qui justifie tout ce qu’il vient de dire.

10 C’est lui qui a mis fin aux combats jusqu’au bout de la terre ; L’arc, il l’a rompu ; la lance, il l’a brisée ; Les chars, il les a brûlés au feu.

Qui a mis fin aux combats… La victoire remportée sur les ennemis de l’Éternel dans une circonstance particulière est le gage de la destruction future de la guerre elle-même (Michée 4.3).

11 Arrêtez, dit-il, et sachez que je suis Dieu ! Je suis haut élevé sur les nations, Haut élevé sur la terre.

Je suis Dieu. L’homme, entouré de tous ses engins meurtriers, ne croit plus qu’à sa propre force. Dépouillé de tout cela, il apprend qu’il y a une puissance au-dessus de la sienne.

12 L’Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est notre haute retraite.
(Jeu d’instruments).