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Psaumes 27
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de Psaumes 27

Le triomphe et les luttes de la foi

Ce psaume se divise en deux parties très distinctes. La première partie exprime une confiance bannissant toute crainte (versets 1 à 6) ; la seconde est la supplication d’un homme dans la détresse (versets 7 à 14). Cet ordre surprend ; on comprendrait mieux, semble-t-il, que l’accent du triomphe se fait entendre après celui de la supplication, comme résultat de la prière de la foi. Mais la vie réelle donne souvent raison au psalmiste. La foi sereine et joyeuse passe par un moment de crise, lorsqu’elle se trouve face à face avec le danger ; elle a besoin, pour rester victorieuse, de se retremper dans la prière.

1 De David. L’Éternel est ma lumière et ma délivrance ;
De qui aurais-je peur ? L’Éternel est le rempart de ma vie ;
De qui aurais-je frayeur ?

L’assurance de la foi

Le psalmiste sait que la protection divine le met à l’abri de toute crainte (versets 1 à 3). Son seul désir est d’être toujours auprès de l’Éternel (versets 4 à 6). Ses sentiments de joyeuse sécurité s’expriment en des vers ou stiches d’une grande envergure, nettement divisés par une césure. Nous avons été obligés, le plus souvent, de consacrer à la seconde partie du vers une ligne distincte. Le premier stiche, par exemple, ne se termine que par ces mots : De qui aurais-je peur ?

Victoire certaine (1-6)

Le danger est pressenti mais il paraît être encore éloigné et le croyant, fort de ses expériences passées, ne craint rien.

Ma lumière. Comparez Psaumes 4.7 ; Psaumes 84.12 et la parole de Jésus, Jean 8.12.

2 Quand les méchants marchent contre moi, Pour dévorer ma chair, Mes ennemis et ceux qui me haïssent, Ce sont eux qui bronchent et qui tombent.

Pour dévorer ma chair. Suivant une image familière à David, les désirs des méchants sont comparés à ceux des bêtes sauvages (Psaumes 10.9 ; Psaumes 22.13-17). Comparez Job 19.22, où Job reproche à ses amis de dévorer sa chair par leurs insinuations malveillantes.

3 Si une armée dresse son camp contre moi, Mon cœur ne craindra pas. Si la guerre s’élève contre moi, Même alors mon cœur aura confiance. 4 La chose que j’ai demandée à l’Éternel, Que je désire ardemment, C’est que j’habite dans la maison de l’Éternel, tous les jours de ma vie, Pour contempler la beauté de l’Éternel
Et pour visiter soigneusement son palais.

Le palais de l’Éternel (4-6)

La chose que… Ce ne sont pas les ennemis qui préoccupent le psalmiste. La seule chose qu’il demande, c’est qu’il puisse habiter auprès de l’Éternel (Psaumes 15.1 ; Psaumes 23.6 ; Psaumes 26.8). C’est là la seule chose nécessaire que Jésus aussi nous invite à rechercher (Luc 10.42 ; Jean 6.29 ; Jean 15.4).

La beauté de l’Éternel. On pourrait traduire aussi : la bienveillance de l’Éternel, ou comme Psaumes 90.17 : le regard favorable. La maison de l’Éternel, avec le culte qui s’y célébrait, était pour le psalmiste une révélation de la miséricorde et de la sainteté divines. Le désir qu’il exprime ici fait penser à la joie qu’éprouva l’enfant Jésus à se trouver dans le temple (Luc 2.46).

5 Car il me cachera dans son asile au jour du malheur, Il me tiendra caché dans la retraite secrète de son tabernacle, Il m’élèvera sur un rocher.

Dans son asile, littéralement : dans un lieu couvert. Cette retraite secrète est en même temps un rocher inaccessible. Comparez Psaumes 91.1-2.

6 Aussi ma tête s’élèvera au-dessus des ennemis qui m’entourent,
Et je sacrifierai dans son tabernacle des sacrifices de réjouissance ; Je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel. 7 Écoute, Éternel, ma voix qui t’appelle, Fais-moi grâce et réponds-moi.

La supplication dans la détresse (7-14)

Le chant joyeux fait place à un cri d’appel. Le danger est devenu imminent (voir verset 12).

8 Mon cœur me dit de ta part : Cherchez ma face ! Je chercherai ta face, ô Éternel. 9 Ne me cache pas ta face, Ne rejette pas avec colère ton serviteur. Tu as été mon aide ! Ne me repousse pas et ne m’abandonne pas, Dieu de ma délivrance ;

Ne m’abandonne pas… car… M’abandonner serait contraire à la nature même de l’Éternel ; si la plus inadmissible des suppositions, celle que mon père et ma mère pussent m’abandonner, venait à se réaliser, même alors l’Éternel me recueillerait, tant l’amour divin surpasse les plus fortes et les plus pures des affections humaines. Comparez Ésaïe 49.15 ; Ésaïe 63.16 ; Luc 11.11.

10 Car mon père et ma mère peuvent m’abandonner, Mais l’Éternel me recueillera. 11 Éternel ! Enseigne-moi ta voie
Et me conduis par un sentier uni à cause de mes ennemis.

Enseigne-moi ta voie : pour échapper à l’ennemi.

Le sentier uni, littéralement : la voie droite ou aplanie. Comparez Psaumes 26.12.

12 Ne me livre point au désir de mes adversaires, Car de faux témoins se lèvent contre moi,
Et des gens qui ne respirent que violence. 13 Si je ne croyais pas que je verrai la bonté de l’Éternel Sur la terre des vivants…

Si je ne croyais pas… La phrase reste inachevée. La perspective entrevue est trop horrible, pour que la pensée s’y arrête. La prière se termine en une ferme résolution de croire malgré tout.

14 Attends-toi à l’Éternel ! Demeure ferme,
Et que ton cœur se fortifie ! Attends-toi à l’Éternel !