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Juges 9
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

1 Et Abimélec, fils de Jérubbaal, se rendit à Sichem auprès des frères de sa mère, et il leur parla, ainsi qu’à toute la famille de la maison du père de sa mère, en ces termes :

Abimélec

Versets 1 à 6 — Massacre des fils de Gédéon, proclamation d’Abimélec comme roi

2 Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les hommes de Sichem : Qu’est-ce qui vaut le mieux pour vous, que soixante-dix hommes, tous fils de Jérubbaal, règnent sur vous, ou qu’un seul homme règne sur vous ? Et rappelez-vous que je suis vos os et votre chair !

Soixante-dix hommes. Ils avaient sans doute hérité de leur père la richesse et un certain pouvoir, au moyen de quoi Abimélec les fait passer pour autant de tyrans.

3 Et les frères de sa mère dirent à son sujet toutes ces paroles aux oreilles de tous les hommes de Sichem, et leur cœur inclina en faveur d’Abimélec ; car ils disaient : C’est notre frère. 4 Et ils lui donnèrent soixante-dix sicles d’argent, tirés du temple de Baal-Berith, et avec cet argent Abimélec soudoya des gens de rien et des audacieux qui le suivirent.

Tirés du temple. C’était l’usage chez les anciens de déposer les trésors publics dans les temples. Cette somme devait servir entre les mains d’Abimélec à payer les meurtriers de ses frères.

5 Et il vint dans la maison de son père à Ophra et il tua ses frères, fils de Jérubbaal, soixante-dix hommes, sur une même pierre. Et Jotham, fils cadet de Jérubbaal, échappa, car il s’était caché. 6 Et tous les hommes de Sichem et toute la maison de Millo se rassemblèrent, et ils vinrent et firent roi Abimélec, près du chêne du monument qui se trouve à Sichem.

Millo : la citadelle, la même sans doute que la tour de Sichem (verset 46).

Toute la maison de Millo : toute la population habitant la citadelle, en opposition aux hommes de Sichem qui habitaient la ville proprement dite.

Près du chêne du monument : voir Josué 24.25, note.

7 Et on le fit savoir à Jotham, et il alla et se tint sur le sommet du mont Garizim, et élevant la voix il cria et il leur dit : Écoutez-moi, hommes de Sichem, et Dieu vous écoutera !

Apologue de Jotham (7-21)

Les peuples de l’Orient sont très amateurs des discours figurés et des paraboles ; ils s’en servent pour adresser des reproches qu’ils ne pourraient formuler directement.

Garizim. Cette montagne s’élève au sud de la vallée de Sichem, formant une abrupte paroi de rochers de 240 mètres de hauteur. Sur le chemin qui de Sichem mène au sommet de la montagne, se trouve un rocher de quelques mètres de largeur qui s’avance et surplombe la ville. On suppose que c’est de là que parla Jotham. L’acoustique dans cet endroit facilite une transmission rapide et claire de la voix, en sorte qu’il put se faire entendre sans grand effort du peuple de la ville ; voir Josué 8.34, note.

8 Les arbres se mirent en chemin pour oindre un roi qui régnât sur eux. Et ils dirent à l’olivier : Règne sur nous ! 9 Et l’olivier leur dit : Renoncerais-je à mon huile que Dieu et les hommes honorent en moi, pour aller me balancer au-dessus des arbres ?

Honorent en moi : par l’usage qu’on en fait dans les sacrifices (Lévitique 2.1-4 ; Lévitique 6.15) et dans les cérémonies, pour oindre les souverains, par exemple.

Le sens de cette image est que tous les citoyens vraiment vertueux (on l’avait bien vu par le refus de Gédéon) préféreront rester dans leur position modeste, mais bienfaisante et refuseront la royauté ; le seul qui l’acceptera, comme le fait en ce moment Abimélec, c’est un homme sans valeur, un buisson d’épines (verset 14).

Me balancer au-dessus des arbres : jouir des vains honneurs de la royauté.

10 Et les arbres dirent au figuier : Viens, toi, règne sur nous ! 11 Et le figuier leur dit : Renoncerais-je à ma douceur et à mon fruit exquis pour aller me balancer au-dessus des arbres ? 12 Et les arbres dirent à la vigne : Viens, toi, règne sur nous ! 13 Et la vigne leur dit : Renoncerais-je à mon vin qui réjouit Dieu et les hommes pour aller me balancer au-dessus des arbres ?

Qui réjouit Dieu : par les libations dans les sacrifices (Lévitique 23.13).

14 Et tous les arbres dirent au buisson d’épines : Viens, toi, règne sur nous ! 15 Et le buisson d’épines dit aux arbres : Si c’est en vérité que vous voulez m’oindre roi sur vous, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage ; sinon, un feu sortira du buisson d’épines et dévorera les cèdres du Liban.

Sous mon ombrage. C’est ironiquement que Jotham met ces mots dans la bouche du buisson d’épines, qui ne donne aucune ombre. En échange il s’enflamme facilement et peut mettre le feu même à une forêt de cèdres. Avis aux riches habitants de Sichem !

16 Et maintenant, si c’est en vérité et droiture que vous avez agi en faisant roi Abimélec, et si vous vous êtes bien conduits envers Jérubbaal et sa maison, et si vous l’avez traité selon les œuvres de ses mains,

Si c’est en vérité et droiture : S’ils ont sérieusement voulu le bien en faisant roi Abimélec et s’ils ont cru témoigner par là leur reconnaissance envers Gédéon.

Ici Jotham s’interrompt pour intercaler les versets 17 et 18, rappelant le contraste entre les bienfaits de Gédéon pour son peuple et l’affreux massacre de ses fils dont les habitants de Sichem étaient responsables en raison de la somme qu’ils avaient donnée dans ce but, puis il reprend (versets 19 et 20) pour conclure.

Cet apologue est évidemment authentique ; il date d’un temps antérieur à l’établissement d’une royauté régulière.

17 lui, mon père qui a combattu pour vous, qui a exposé sa vie, et qui vous a délivrés de la main de Madian ; 18 et vous, vous vous êtes aujourd’hui levés contre la maison de mon père, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une même pierre, et vous avez fait roi sur les hommes de Sichem Abimélec, fils de sa servante, parce qu’il est votre frère, 19 si, dis-je, c’est en vérité et droiture qu’en ce jour vous avez agi envers Jérubbaal et sa maison, eh bien ! Prenez votre plaisir en Abimélec et que lui aussi prenne son plaisir en vous ! 20 Sinon, un feu sortira d’Abimélec et dévorera les hommes de Sichem et la maison de Millo, et un feu sortira des hommes de Sichem et de la maison de Millo, et dévorera Abimélec. 21 Et Jotham se retira et il s’enfuit et se rendit à Béer, et il demeura là loin d’Abimélec, son frère.

S’enfuit : par le sommet de la montagne qui était derrière lui et en redescendant au sud jusqu’à Béer, probablement Bireh, à 12 km au nord de Jérusalem, dans la tribu de Benjamin.

22 Et Abimélec domina trois ans sur Israël.

Dissensions entre les Sichémites et Abimélec, C’est l’accomplissement de la menace de Jotham (22-25)

Domina : le terme n’est pas celui qui désigne la royauté régulière.

Sur Israël : peut-être seulement sur Éphraïm et Manassé.

23 Et Dieu envoya un esprit mauvais entre Abimélec et les hommes de Sichem, et les hommes de Sichem furent infidèles à Abimélec,

Un esprit mauvais : l’esprit de discorde est personnifié ici comme l’esprit de mensonge dans 1 Rois 22.19 et suivants ; voir aussi 1 Samuel 16.14-23 ; 1 Samuel 18.10 (Saül). Dieu se sert d’un mauvais esprit pour égarer et pour punir.

24 afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jérubbaal vint et que leur sang retombât sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les hommes de Sichem, qui avaient fortifié ses mains pour tuer ses frères. 25 Et les hommes de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des gens qui pillaient tous ceux qui passaient près d’eux sur le chemin, et on en informa Abimélec.

En embuscade contre lui : Abimélec ne résidait pas à Sichem, mais il y avait un représentant en la personne de Zebul (verset 28).

Les Sichémites voulaient par ce moyen décrier son gouvernement, soit que ces bandes soudoyées pillassent les caravanes auxquelles il avait accordé pour de l’argent un sauf-conduit, soit qu’elles interceptassent les tributs qui lui étaient envoyés, ou en général par l’insécurité résultant de ces brigandages.

26 Et Gaal, fils d’Ebed, vint avec ses frères, et ils s’arrêtèrent à Sichem. Et les hommes de Sichem prirent confiance en lui.

Gaal et Zébul (26-33)

Gaal, fils d’Ebed. Cet homme paraît être un étranger à la contrée, qui était arrivé à la tête de sa tribu (avec ses frères) et avait obtenu la permission de demeurer à Sichem.

Prirent confiance en lui : il attira peu à peu à lui la confiance des habitants de Sichem, jusqu’alors soumis à Zébul.

27 Et ils sortirent dans la campagne, et vendangèrent leurs vignes, et foulèrent les raisins et firent une fête ; et ils entrèrent dans la maison de leur dieu ; et ils mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec.

Une fête : une réjouissance à l’occasion de la vendange ; comparez celle que prescrivait la loi pour la fin des récoltes (Lévitique 23.39) et à laquelle se rattachait un repas sacré. Les hommes de Sichem paraissent avoir célébré cette fête à la manière païenne et dans la maison de l’idole adorée sous le nom de Baal-Berith. Dans l’échauffement du repas, ils parlèrent mal d’Abimélec, de la domination duquel ils étaient las.

28 Et Gaal, fils d’Ebed, dit : Qui est Abimélec, et qu’est Sichem, pour que nous lui soyons asservis ? N’est-il pas fils de Jérubbaal, et Zébul n’est-il pas son lieutenant ? Servez les hommes de Hémor, père de Sichem ; mais nous, pourquoi servirions-nous Abimélec ?

Gaal profite de ce moment pour les exciter à la révolte.

Qui est Abimélec ? Il agit sur eux par deux mobiles différents, l’un religieux, l’autre politique. Il appelle Abimélec fils de Jérubbaal, l’adversaire du dieu dans le temple même duquel ils célébraient la fête. Et il réveille le sentiment cananéen de toute une partie de la population, en opposition à l’origine israélite d’Abimélec ; il leur rappelle qu’ils ont au milieu d’eux des descendants d’Hémor, l’ancien roi cananéen fondateur de Sichem (Genèse 33.19 ; Josué 24.32) et que ces hommes sont bien plus dignes qu’Abimélec et son serviteur Zébul de gouverner la ville.

Les mots : Qu’est Sichem ? font appel au sentiment de dignité des anciens habitants de cette ville, actuellement asservie à un étranger. On voit par ce discours combien le peuple cananéen s’était relevé en beaucoup d’endroits de sa défaite première et comment il tentait de reprendre le dessus sur ses vainqueurs.

Pourquoi servirions-nous ? Gaal était probablement lui-même Cananéen ou se donnait l’air de l’être.

29 Oh ! Qui me donnerait de disposer de ce peuple ? Je chasserais Abimélec. Et il dit à Abimélec : Renforce ton armée et viens !

Oh ! Qui me donnerait… ! Qui m’établirait chef sur vous (2 Samuel 15.4) ?

Et il dit à Abimélec : défi adressé à Abimélec absent, comme s’il était présent.

30 Et Zébul, gouverneur de la ville, apprit les propos de Gaal, fils d’Ebed, et sa colère s’enflamma.

Zébul ne se sent pas assez fort pour lutter contre Gaal et les notables de Sichem qui paraissent faire cause commune avec lui ; il demande du secours à Abimélec.

Secrètement : d’autres voient ici un nom de ville : Thorma.

31 Et il envoya secrètement des messagers à Abimélec, pour lui dire : Voici, Gaal, fils d’Ebed, et ses frères sont entrés à Sichem, et voilà qu’ils soulèvent la ville contre toi. 32 Et maintenant lève-toi de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et viens te mettre en embuscade dans la campagne. 33 Et le matin, au lever du soleil, lève-toi et fonds sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui feras ce que tu auras occasion de lui faire. 34 Et Abimélec et toute la troupe qui était avec lui se levèrent de nuit et ils se mirent en embuscade près de Sichem en quatre corps.

Abimélec prend et rase Sichem (34-35)

En embuscade : ils se cachèrent si bien que, jusqu’au matin, Gaal ignora leur approche.

35 Et Gaal, fils d’Ebed, sortit et se plaça à l’entrée de la porte de la ville. Et Abimélec et la troupe qui était avec lui se levèrent de leur embuscade.

Gaal, qui s’attendait à ce qu’Abimélec ne tarderait pas à arriver après avoir appris ce qui s’était passé, va se poster avec sa troupe à la porte de la ville pour être prêt à tout événement.

36 Et Gaal aperçut ces gens et il dit à Zébul : Voilà des gens qui descendent des sommets des montagnes. Et Zébul lui répondit : C’est l’ombre des montagnes que tu prends pour des hommes.

Zébul, avec les habitants de Sichem (verset 39), était venu voir ce qui se passerait.

Aperçut ces gens : le corps commandé par Abimélec qui parut le premier.

37 Et Gaal reprit la parole et dit : Voilà une troupe qui descend du milieu du pays, et un corps arrive par le chemin du chêne des devins.

Voilà une troupe. Il s’agit ici d’un second corps, venant d’un autre côté, du milieu du pays, du plateau, en opposition aux sommets des montagnes (verset 36).

Et un corps arrive : c’est un troisième.

Chêne des devins : voir Genèse 12.6, note. Cet arbre n’est nommé nulle part ailleurs.

38 Et Zébul lui dit : Où donc est ta bouche avec, laquelle tu disais : Qui est Abimélec pour que nous lui soyons asservis ? N’est-ce pas le peuple que tu méprisais ? Sors maintenant, livre-lui bataille !

À ce moment Zébul, qui avait gardé jusqu’alors la position de simple témoin, ne craint pas de se démasquer.

39 Et Gaal fit une sortie en présence des hommes de Sichem et livra bataille à Abimélec.

En présence des hommes de Sichem. Eux-mêmes ne voulaient pas s’exposer en prenant part à la sortie.

40 Et Abimélec le mit en fuite, et il prit la fuite devant lui, et beaucoup d’hommes tombèrent morts jusqu’à l’entrée de la porte.

Dans ces conditions Gaal fut facilement défait.

41 Et Abimélec s’arrêta à Aruma, et Zébul chassa Gaal et ses frères qui ne purent plus rester à Sichem.

Abimélec attend au lendemain pour punir les habitants de la ville de leur défection et s’arrête dans un endroit du voisinage : Aruma ; inconnu.

Les chefs de Sichem, redoutant sa vengeance, se hâtent d’expulser Gaal et sa troupe.

42 Et le lendemain, le peuple sortit dans la campagne, et on le rapporta à Abimélec.

Ayant fait justice de Gaal, la population de Sichem sort le lendemain en toute sécurité pour vaquer aux travaux de la campagne.

43 Et il prit sa troupe, la partagea en trois corps et se mit en embuscade dans la campagne. Et il regarda, et voici le peuple sortait de la ville, et il se leva contre eux et il les battit. 44 Et Abimélec et les corps qui étaient avec lui s’élancèrent et vinrent prendre position à l’entrée de la porte de la ville, et deux corps se jetèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne et les battirent.

Abimélec, avec un corps de troupes qui comprend peut-être deux des corps de la veille, vient occuper la porte pour empêcher les habitants de rentrer, tandis que les deux autres corps se jettent sur eux dans la campagne et les massacrent.

45 Et Abimélec donna l’assaut à la ville toute la journée ; et il la prit et massacra le peuple qui s’y trouvait. Et il rasa la ville et y sema du. sel.

Après cela il assiège la ville, qui, comprenant ses intentions hostiles, se défend toute la journée. Abimélec la prend et en massacre la population, exécutant ainsi la menace de Jotham (verset 20).

Sema du sel : pour la vouer à une désolation perpétuelle (Job 39.9 ; Psaumes 107.34). Le sel est le symbole de la stérilité. En 1162 Milan fut renversée et semée de sel. Anciennement en France on semait du sel sur le sol de la maison d’un homme déclaré traitre à son roi. On en fit autant de celle de l’amiral Coligny.

46 Et tous les hommes de la tour de Sichem l’entendirent et se rendirent dans la forteresse du temple du dieu Berith.

Abimélec prend et brûle la tour de Sichem (46-49)

La tour de Sichem : localité voisine de la ville et où se trouvait une tour destinée peut-être à défendre l’entrée de la vallée. Les habitants, se sentant menacés du même sort que ceux de Sichem, cherchent un asile, qu’ils croient inviolable, dans le temple voisin, probablement situé sur la hauteur, du dieu Baal-Berith.

Le sens du mot tseriach, que nous avons traduit par forteresse, est incertain ; il semble désigner un caveau, une crypte ; comparez 1 Samuel 13.6.

47 Et on rapporta à Abimélec que tous les hommes de la tour de Sichem s’étaient rassemblés là. 48 Et Abimélec monta sur le mont Tsalmon, lui et toute la troupe qui était avec lui. Et il prit en sa main une hache et coupa une branche d’arbre, et la souleva et la plaça sur son épaule. Et il dit à la troupe qui était avec lui : Que m’avez-vous vu faire ? Hâtez-vous de le faire comme moi.

Tsalmon : de tsélem, ombre. C’était une partie du mont Garizim, couvert alors d’épaisses forêts.

49 Et tous les hommes de sa troupe coupèrent aussi chacun sa branche et suivirent Abimélec, et ils placèrent les branches sur la forteresse et brûlèrent la forteresse sur eux. Et tous les gens de la tour de Sichem périrent aussi, mille environ, hommes et femmes.

Sur la forteresse : peut-être faut-il se représenter un vaste local souterrain couvert, en bois. Accomplissement littéral du verset 20 (début).

50 Et Abimélec marcha contre Thébets. Et il assiégea Thébets et la prit.

Mort d’Abimélec (50-57)

Thébets : aujourd’hui le grand village de Tubas, à 16 km au nord-est de Sichem. Cette localité avait, paraît-il, pris aussi part à la révolte contre Abimélec.

51 Et il y avait au milieu de la ville une tour forte, et tous les habitants de la ville s’y étaient réfugiés, hommes et femmes ; et ils s’y enfermèrent et montèrent sur le toit de la tour. 52 Et Abimélec vint jusqu’à la tour ; et il l’attaqua et s’approcha jusqu’à la porte de la tour pour y mettre le feu. 53 Et une femme lança un fragment de meule sur la tête d’Abimélec et lui brisa le crâne.

Un fragment de meule : de la pièce supérieure et mobile d’un moulin à main ; voir Deutéronome 24.6 et Jérémie 25.10, note.

54 Et aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit : Tire ton épée et tue-moi, de peur qu’on ne dise de moi : C’est une femme qui l’a tué. Et le jeune homme le transperça et il mourut.

Accomplissement de verset 20 (fin).

Abimélec n’appartient pas proprement à la série des Juges. Il est dit de lui, non qu’il jugea, mais qu’il régna (verset 22). Nulle part il n’est nommé juge ou libérateur d’Israël.

55 Et quand les hommes d’Israël virent qu’Abimélec était mort, ils s’en allèrent chacun chez soi. 56 Et Dieu fit retomber sur Abimélec le mal qu’il avait fait à son père en tuant ses soixante-dix frères, 57 et Dieu fit retomber sur la tête des gens de Sichem tout le mal qu’ils avaient fait ; et la malédiction de Jotham fils de Jérubbaal, s’accomplit sur eux.