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1 Rois 15
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

1 La dix-huitième année du roi Jéroboam, fils de Nébat, Abijam commença à régner sur Juda.

Abijam et Asa en Juda, Nadab, Baésa, Ela, Zimri et Omri en Israël (15.1 à 16.28)

Versets 1 à 8 — Abijam, en Juda (957-955)

Comparez 2 Chroniques 13.1-21.

2 Il régna trois ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Maaca, fille d’Abisalom.

Maaca, fille d’Abisalom. Le mot fille signifie ici petite-fille, de même que le mot : son père, à la fin du verset 3, signifie son aïeul. Comme Absalom n’avait pas de fils (2 Samuel 14.27), Maaca devait être la fille de Thamar, fille d’Absalom, dont le mari se nommait Uriel (2 Chroniques 13.2). D’après 2 Chroniques 11.20, Abijam était le fils aîné de Maaca, la femme préférée de Roboam, circonstance qui lui valut d’être le successeur de son père.

David
Absalom Salomon
Thamar Roboam (épousa Maaca, fille de sa cousine germaine)
Maaca Abijam
3 Et il marcha dans tous les péchés de son père, que celui-ci avait faits avant lui, et son cœur ne fut pas tout entier avec l’Éternel, son Dieu, comme le cœur de David son père.

Son cœur ne fut pas tout entier… Il était lui-même un adorateur de l’Éternel, mais tout en permettant la pratique de l’idolâtrie autour de lui, ce que n’avait pas fait David et même en y prenant une certaine part.

4 Car pour l’amour de David l’Éternel, son Dieu, lui donna une lampe à Jérusalem, suscitant son fils après lui et faisant subsister Jérusalem,

Car pour l’amour… En effet, par cette conduite, il aurait mérité d’être destitué, comme les nombreuses familles qui régnèrent les unes après les autres sur les dix tribus ; sa famille dut uniquement à la promesse faite à David de ne s’être pas éteinte, comme celles du royaume voisin.

5 parce que David avait fait ce qui est droit aux yeux de l’Éternel et ne s’était détourné de rien de ce qu’il lui avait commandé, tous les jours de sa vie, excepté dans l’affaire d’Urie, le Héthien.

La grande chute de David, dont l’auteur reconnaît le caractère criminel, n’avait pourtant pas été, comme l’idolâtrie, la rupture de l’alliance avec l’Éternel.

6 Et il y eut guerre entre Roboam et Jéroboam tous les jours de sa vie.

Il semble qu’il devrait y avoir Abijam au lieu de Roboam, mais le texte primitif était probablement : Comme il y avait eu guerre entre… il y eut guerre entre… (verset 7). Nous ne savons ce qui a occasionné le déplacement de ces derniers mots, séparés dans le texte actuel du verset 6 par le début de 7. D’autres pensent que Roboam (verset 6) est mis ici pour la maison de Roboam.

7 Et le reste de l’histoire d’Abijam et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Annales des rois de Juda ? Et il y eut guerre entre Abijam et Jéroboam.

Annales ; voir 1 Rois 11.41, note.

8 Et Abijam s’endormit avec ses pères, et on l’enterra dans la ville de David. Et Asa, son fils, régna à sa place. 9 La vingtième année de Jéroboam, roi d’Israël, Asa commença à régner sur Juda.

Asa, en Juda (955 à 914) ; comparez 2 Chroniques chapitres 14 à 16.

La vingtième année, Abijam étant monté sur le trône la dix-huitième année de Jéroboam (verset 1) et ayant cessé de régner la vingtième, il faut admettre que la première et la troisième année de son règne n’ont été que des années incomplètes.

10 Et il régna quarante-et-un ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Maaca, fille d’Abisalom.

Maaca ; sa grand-mère, d’après le verset 2. Peut-être sa mère était-elle déjà morte au moment de son avènement, de sorte que sa grand-mère aurait occupé le rang de reine-mère, jusqu’au moment où son petit-fils la destitua (verset 13).

11 Et Asa fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel comme David, son père. 12 Il fit disparaître du pays les prostitués et ôta toutes les idoles que ses pères avaient faites.

Réformation opérée par Asa.

13 Et même, il destitua Maaca, sa mère, de son rang, parce qu’elle avait dressé une statue à Astarté ; et Asa abattit sa statue et la brûla dans la vallée du Cédron. 14 Mais les hauts-lieux ne furent pas ôtés. Cependant le cœur d’Asa fut tout entier avec l’Éternel toute sa vie ;

La différence essentielle avec l’idolâtrie éphraïmite, dont le caractère paraît au premier coup d’œil moins grave (puisque les veaux d’or étaient censés représenter l’Éternel), consiste en ce que l’idolâtrie en Israël était le culte officiel, tandis qu’en Juda elle se pratiquait privément, à côté du culte de l’Éternel qui était toujours celui du temple de Jérusalem. Les hauts-lieux dont il s’agit ici étaient sans doute des lieux consacrés, d’après l’ancien usage, au culte de Jéhova. Mais ils n’auraient plus dû subsister à côté du culte du temple ; car ils ouvraient la porte à l’idolâtrie.

15 et il fit porter dans la maison de l’Éternel les choses consacrées par son père et par lui-même, de l’argent, de l’or et des vases.

Et il fit porter…. Il commença à reconstituer le trésor du temple, pillé sous Roboam par les Égyptiens. Les choses consacrées provenaient sans doute du butin de ses expéditions militaires et de celles de son père (2 Chroniques 13.19 ; 2 Chroniques 14.14 ; 2 Chroniques 15.18).

16 Et il y eut guerre entre Asa et Baésa, roi d’Israël, tout le temps de leur vie.

Guerre entre Asa et Baésa ; voir 2 Chroniques 16.1-13. D’après le verset 33, Baésa devint roi la troisième année d’Asa et régna vingt-quatre ans. Cette guerre avec Baésa ne peut donc avoir duré que jusqu’à la vingt-septième année d’Asa. Or il est dit dans 2 Chroniques 16.1 qu’elle commença la trente-sixième année d’Asa. Il y a certainement ici une erreur de chiffre ; voir à ce passage des Chroniques.

17 Et Baésa, roi d’Israël, monta contre Juda ; et il bâtit Rama, pour empêcher de sortir de chez Asa, roi de Juda, ou d’entrer chez lui.

Rama : Rama de Benjamin (Josué 18.25 ; Juges 19.13), à 8 km au nord de Jérusalem ; aujourd’hui Er-Râm. Baésa avait donc repris les villes que Jéroboam avait perdues (2 Chroniques 13.19) ; la frontière de son royaume s’était ainsi rapprochée de Jérusalem. Le but de Baésa, en faisant cette construction, était de fermer la route qui conduisait du royaume d’Asa dans le sien propre.

18 Et Asa prit tout l’argent et l’or qui restait dans les trésors de la maison de l’Éternel et dans les trésors de la maison du roi, et le remit à ses serviteurs ; et le roi Asa les envoya à Ben-Hadad, fils de Tabrimmon, fils de Hézion, roi de Syrie, qui demeurait à Damas, disant :

Ce recours d’Asa à l’alliance du roi de Syrie est le résultat d’un affaiblissement de sa foi, comme le prophète Hanani le lui fait sévèrement sentir (2 Chroniques 16.7 et suivants). Au commencement de son règne, Asa avait montré une grande confiance en l’Éternel, à l’occasion d’une redoutable invasion éthiopienne. Mais dans sa vieillesse, il paraît y avoir eu chez lui un déclin spirituel qui se manifesta également dans la maladie dont il mourut (2 Chroniques 16.12).

Prit tout l’argent et l’or qui restait… Peut-être Asa avait-il déjà puisé lui-même dans le trésor qu’il avait précédemment reconstitué. Ce qui restait fut envoyé à Ben-Hadad.

Ben-Hadad, fils de Hadad (Hadad probablement le dieu du soleil chez les Syriens). C’est le premier des trois rois de ce nom qui ont régné à Damas.

Tabrimmon, Rimmon est bon. Rimmon, dont le nom paraît dans les inscriptions cunéiformes sous la forme Ramanu, était le dieu de l’air et du tonnerre.

Hézion, peut-être le même que Rézon, 1 Rois 11.23.

19 Il y a alliance entre moi et toi, entre mon père et ton père ! Voici, je t’ai envoyé un présent d’argent et d’or ; va, romps ton alliance avec Baésa, roi d’Israël, afin qu’il se retire de moi. 20 Et Ben-Hadad écouta le roi Asa et envoya les chefs de ses troupes contre les villes d’Israël, et il frappa Ijjon, Dan, Abel-Beth-Maaca et tout Kinnéroth, avec tout le pays de Nephthali.

Ijjon, aujourd’hui Ajûn, contrée fertile où l’on arrive quand on entre en Galilée depuis le nord en venant de Damas.

Dan ; voir Juges 18.7.

Abel-Beth-Maaca ; voir 2 Samuel 20.14-15 ; probablement aujourd’hui Abil-el-Kamh.

Tout Kinnéroth : toute la contrée qui s’étend depuis les Eaux de Mérom jusqu’au lac de Génézareth (Nombres 34.11 ; Josué 19.35).

21 Et quand Baésa l’apprit, il cessa de bâtir Rama et il habita à Thirtsa.

Et il habita à Thirtsa : la résidence des rois d’Israël à ce moment-là . Ce fut à la suite de cette invasion et des menaces de Ben-Hadad que Baésa abandonna la construction de Rama et la partie du royaume de Juda qu’il avait envahie.

22 Et le roi Asa convoqua tout Juda ; personne n’était exempté ; et ils emportèrent les pierres, de Rama et les bois avec lesquels Baésa bâtissait ; et le roi Asa en bâtit Guéba de Benjamin et Mitspa.

Voir 2 Chroniques 16.6.

23 Et le reste de toute l’histoire d’Asa et toute sa puissance et tout ce qu’il fit et les villes qu’il bâtit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Annales des rois de Juda ? Seulement au temps de sa vieillesse il fut malade des pieds. 24 Et Asa s’endormit avec ses pères, et il fut enterré avec ses pères dans la ville de David, son père. Et Josaphat, son fils, régna à sa place. 25 Et Nadab, fils de Jéroboam, commença à régner sur Israël la seconde année d’Asa, roi de Juda ; et il régna sur Israël deux ans.

Nadab, en Israël (953-952).

Le récit revient en arrière, car le court règne de Nadab avait précédé celui de Baésa. En comparant les chiffres, versets 28 et 33, on voit que Nadab ne régna qu’un an et demi au plus.

26 Et il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et marcha dans la voie de son père et dans le péché par lequel il avait fait pécher Israël. 27 Et Baésa, fils d’Ahija, de la maison d’Issacar, conspira contre lui, et Baésa le frappa à Guibbéthon, qui était aux Philistins, pendant que Nadab et tout Israël assiégeaient Guibbéthon.

Ahija, non le prophète du même nom, qui était d’Éphraïm (verset 29).

Guibbéthon ; ville de la tribu de Dan, sur la frontière des Philistins, qui l’avaient reprise après la conquête sous Josué et que les Israélites voulaient reconquérir. Baésa, qui occupait sans doute une place élevée dans l’armée, se débarrassa du jeune roi par une conjuration militaire et s’empara de la royauté.

28 Et Baésa le fit mourir, la troisième année d’Asa, roi de Juda, et régna à sa place. 29 Et quand il fut roi, il frappa toute la maison de Jéroboam ; il ne laissa de Jéroboam personne en vie jusqu’à ce qu’il eût détruit sa maison, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par son serviteur Ahija, le Silonite,

Personne ; ni hommes, ni femmes.

Selon la parole : non pas selon l’ordre, mais conformément à la menace prononcée par le prophète (1 Rois 14.10).

30 à cause des péchés de Jéroboam, qu’il avait commis et par lesquels il avait fait pécher Israël, provoquant la colère de l’Éternel, le Dieu d’Israël. 31 Et le reste de l’histoire de Nadab et tout ce qu’il fit, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Annales des rois d’Israël ? 32 Et il y eut guerre entre Asa et Baésa, roi d’Israël, tout le temps de leur vie.

Ce verset, qui paraît faire double emploi avec verset 16, est placé ici en rapport avec le règne de Baésa d’après la partie des Annales qui concerne les rois d’Israël, tandis que, plus haut, il se rapportait au règne d’Asa et était tiré de la partie qui renferme les Annales des rois de Juda.

33 La troisième année d’Asa, roi de Juda, Baésa, fils d’Ahija, commença de régner sur tout Israël à Thirtsa, [et il régna] vingt-quatre ans. 34 Et il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel et marcha dans la voie de Jéroboam et dans son péché, par lequel il avait, fait pécher Israël.