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Anathème

Ce terme se rencontre quatre fois dans les Epîtres de Paul et une fois dans l’Apocalypse ; mais dans l’Ancien Testament grec (qu’on appelle Version des Septante), on le trouve partout où nos traductions françaises parlent de l’interdit (voir ce mot). Dans l’hébreu post-biblique le mot correspond à peu près à celui d’excommunication. Cette dernière signification est celle qu’a retenue l’Église Catholique ; l’anathème y est l’expression de l’excommunication majeure décrétée par le pape, le concile ou l’évêque. — Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul déclare que personne ne peut dire de Jésus qu’il est anathème s’il parle par l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 12.3) ; il dit que tous ceux qui n’aiment pas le Seigneur Jésus-Christ sont anathème (1 Corinthiens 16.22) ; anathème encore ceux qui prêchent un autre évangile que le sien (Galates 1.8) ; enfin il exprime le désir d’être anathème lui-même pour le salut des Israélites, ses frères (Ro 9.3). Le sens que l’apôtre donne à ce mot parait ressortir du passage où il se l’applique à lui-même : « Je souhaiterais d’être anathème moi-même, loin du Christ, en faveur de mes frères ». Etre anathème, c’est; pour lui, être eu dehors de la communion du Christ. Lorsqu’il l’applique à Jésus, en supposant que quelqu’un puisse déclarer Jésus anathème, le mot doit signifier par analogie : séparé de Dieu, maudit. On voit qu’il n’y a là aucune allusion à une excommunication ecclésiastique. — Par contre l’idée d’excommunication ne semble pas être absente de cette belle affirmation du livre de l’Apocalypse (Apocalypse 22.3), déclarant que dans la Jérusalem Nouvelle, « il n’y aura plus d’anathème ».

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