Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

Psaumes 64
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de Psaumes 64

Les méchants confondus

Menacé par des complots iniques, le psalmiste commence par implorer le secours de Dieu (versets 2 à 3) ; puis il décrit les menées perfides de ses ennemis (versets 4 à 7) mais pour montrer comment, frappés soudain, au moment où ils s’apprêtent à frapper eux-mêmes, les méchants donnent à Dieu l’occasion de manifester sa justice (versets 8 à 11).

Le psaume est attribué à David, mais ne contient aucune indication spéciale qui permette de le rattacher à tel ou tel moment de la vie de ce roi. D’anciens interprètes juifs l’ont mis dans la bouche de Daniel, à l’occasion des intrigues des satrapes, jaloux de son influence. Le récit du livre de Daniel (chapitre 6) illustre en effet fort bien notre psaume, mais les affirmations du psalmiste sont l’expression d’une loi du gouvernement divin qui s’est accomplie souvent dans le cours de l’histoire.

1 Au maître chantre. Psaume de David. 2 Écoute, ô Dieu, ma voix, quand je gémis ; Garantis ma vie contre l’ennemi qui m’épouvante !

La prière (2-3)

Contre l’ennemi. La suite montre qu’il s’agit ici d’une collectivité d’ennemis.

3 Mets-moi à couvert contre les méchants qui complotent, Contre la troupe bruyante des ouvriers d’iniquité.

Les méchants qui complotent. Avant d’être une troupe bruyante, les méchants commencent par former des conciliabules.

4 Ils aiguisent comme une épée leurs langues, Ils ajustent comme une flèche leur parole amère,

Les complots criminels (4-7)

Ils aiguisent leurs langues : ils préparent leurs accusations calomnieuses. Comparez Daniel 6.1-13.

5 Pour tirer en cachette sur l’innocent. Soudain ils tirent sur lui et n’ont point de crainte ;

Pour tirer en cachette : image du chasseur à l’affût. La calomnie frappe la victime, sans que l’on sache d’où le trait est parti.

Ils n’ont point de crainte. La crainte de Dieu devrait les retenir, mais ils s’affermissent et s’endurcissent contre ce sentiment, en se persuadant que personne ne les voit (verset 6).

6 Ils s’affermissent dans leur mauvais dessein, Ils ne parlent que de cacher des pièges, Ils disent : Qui le verra ? 7 Ils inventent de criminelles intrigues : Ils achèvent leurs combinaisons secrètes. La pensée intime, le cœur de l’homme est insondable.

Son cœur est insondable : capable, par conséquent, de cacher ses projets ténébreux ; telle est du moins la pensée du méchant, qui oublie que Dieu sonde ce qu’il y a de plus insondable. Comparez Jérémie 17.9-10.

8 Mais Dieu soudain les atteint de sa flèche ; Les voilà frappés.

Une intervention divine (8-11)

Mais Dieu… Au moment où ils se félicitent d’avoir achevé leurs combinaisons dans le plus grand secret, les méchants sont frappés à l’improviste. Le psalmiste reproduit intentionnellement ici l’image déjà employée au verset 5, d’un trait atteignant soudain sa victime ; le coup inattendu que les ennemis préparaient dans l’ombre les surprend eux-mêmes et c’est ainsi que la menace de leur langue s’accomplit à leur égard (verset 9).

9 Ils bronchent : sur eux retombe la menace de leur langue ; Tous ceux qui voient cela hochent la tête.

Ils bronchent, littéralement : ils les font broncher. Le sujet indéterminé désigné par ce ils, comprend sans doute tous les moyens dont, à un moment donné, Dieu se sert pour les faire tomber.

Tous hochent la tête : en signe de mépris. Voir Psaumes 22.8, note.

10 Les hommes sont tous saisis de crainte, Ils publient l’œuvre de Dieu
Et méditent sur ce qu’il a fait.

Ce sentiment est accompagné de l’impression de crainte qui se produit en présence d’une intervention manifeste de Dieu.

11 Le juste se réjouit en l’Éternel et se retire vers lui,
Et tous ceux qui ont le cœur droit se glorifient.

Le juste se réjouit. Telle est l’issue de la crise par laquelle a passé le juste. Sa joie et son titre de gloire (Psaumes 3.1) sont d’avoir Dieu pour défenseur et Sauveur.