Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

Pommier
Dictionnaire Biblique Westphal Bost

L’arbre qui figure sous le nom hébreu de thappouakh (Cantique 8.5) était au nombre de ceux qui avaient une grande valeur économique en Orient (Joël 1.12) ; il se distinguait par sa beauté des autres arbres de la forêt (Cantique 2.3) ; ses fruits exhalaient une odeur réconfortante (Cantique 2.5 ; Cantique 7.9) et sont une fois comparés à des fruits d’or (Proverbes 25.11). On n’est pas d’accord sur son identification. Il est vrai que la plupart des versions y voient le pommier, mais l’examen des textes précités a fait naître des doutes : la pomme ne présente que bien imparfaitement les caractères qu’ils mettent en relief ; aussi a-t-on proposé d’autres espèces, savoir le cognassier, l’abricotier, l’oranger et le citronnier, dont les fruits correspondent plus ou moins, par la forme, la couleur et le parfum, aux données des passages où figure le mot thappouakh. Dans l’impossibilité de faire un choix raisonné, donnons quelques indications sommaires sur chacun de ces genres.

1.

Le pommier est de la famille des Rosacées, genre pirus, espèce pirus malus Il a été à l’état sauvage dans toute l’Europe dès les temps préhistoriques.

2.

Le cognassier est de la même famille, genre cydonia, espèce cydonia vulgaris Pers. Il est spontané dans les bois au nord de la Perse, près de la mer Caspienne, au sud du Caucase et en Anatolie.

3.

L’abricotier est aussi de la même famille, genre prunus, sous-genre prunophora, espèce prunophora Armeniaca, très répandu en Palestine, reçu par les Grecs et les Romains au commencement de l’ère chrétienne, inconnu au temps de Théophraste, mais mentionne par Dioscoride.

4.

L’oranger est de la famille des Rutacées, genre citrus, espèce citrus aurantium Risso. Les Grecs et les Romains ne le connaissaient pas. Paraît originaire de la Chine méridionale et de la Cochinchine.

5.

Le citronnier, du même genre que l’oranger, espèce citrus Medica Risso (cédratier). Originaire de l’Inde, il a été cultivé de bonne heure dans l’Asie occid. ; les Grecs l’ont- connu par les Mèdes, d’où son nom d’espèce. Les Hébreux ont dû connaître le cédratier avant les Romains, par suite de leurs fréquentes relations avec la Perse, la Médie et les contrées voisines.

Ch.-Ed. M.


Numérisation : Yves Petrakian