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Humiliation, humilier
Dictionnaire Biblique Westphal

L’abaissement matériel ou moral évoqué par ces termes doit être soigneusement distingué de la vertu de l’humilité (voir ce mot). Il s’agit de situation douloureuse et d’affront pour les individus (Job 22.29 ; Job 30.11), de défaite et d’oppression pour les peuples (Juges 3.30 ; Juges 8.28, Nahum 1.12 etc.).

Ces malheurs sont souvent attribués à la volonté divine, pour éprouver (Psaumes 107.12 ; Psaumes 107.39 ; Ésaïe 53.4) ou pour châtier (Proverbes 14.19 ; Ésaïe 2.11, 2 Macchabées 8.35) ; non que le Seigneur puisse y prendre plaisir (Lamentations 3.33), mais pour que l’appel de la douleur à la conscience du pécheur amène celui-ci à s’humilier (Deutéronome 8.2 ; Deutéronome 8.16 ; Lévitique 26.41), à reconnaître et déplorer son péché devant Dieu (Exode 10.3 ; 1 Rois 21.29 ; Ésaïe 30.15 ; Daniel 5.22 ; Daniel 10.12 etc.).

Esdras, humilié par l’infidélité de son peuple (Esdras 9.5), lui prescrit une manifestation collective d’humiliation et de jeûne (Esdras 8, cf. Juges 4.9). Le prophète de l’exil veut une humiliation et un jeûne qui s’expriment en dévouement personnel à tous les malheureux, humiliés eux-mêmes (Ésaïe 58.3 ; Ésaïe 58.7). L’auteur de Jacques 1.9 et suivant paraît « entendre à la fois l’humilité de la condition et l’humilité du cœur » (Bible du Centenaire). C’est à travers l’humiliation volontaire du repentir que le cœur humilié par Dieu devient le cœur humble devant Dieu : voir la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15.14 ; Luc 15.19).


Numérisation : Yves Petrakian