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Fleur
Dictionnaire Biblique Westphal

La fleur est mentionnée dans l’Ancien Testament sous plusieurs noms différents. Le plus commun est celui de pérakh (dérivé de pârakh = germer, bourgeonner), mais sauf Nombres 17.8 ; Ésaïe 5.24 ; Ésaïe 18.5, Nahum 1.4, il n’est employé que dans la description des ustensiles du Temple (Exode 25.31 ; Exode 25.34 ; Exode 37.17 et suivants, etc.).

Les autres noms sont : tsits ; (Ésaïe 40.6 ; Job 14.2 ; Nombres 17.8 ; Psaumes 103.16 ; 1 Rois 6.18 ; 1 Rois 6.29 ; 1 Rois 6.32 ; 1 Rois 6.35, où il désigne des sculptures en forme de fleurs épanouies) tsitsâh (Ésaïe 28.4) ; ces deux mots dérivent de la racine tsouts = briller, fleurir. Nets (Genèse 40.10), nitsâh (Ésaïe 18.5) et nitsan (Cantique 2.12) dérivent de la racine nâtsan = fleurir. L’ornementation florale du Temple prouve que les Israélites étaient sensibles à la beauté des fleurs. Le quatrième livre d’Esdras, pseudépigraphe, en parle souvent (4 Esdras 2.19 ; 4 Esdras 5.24 ; 4 Esdras 5.36 ; 4 Esdras 6.3-41, etc.). D’après la Mischna, les premiers fruits offerts devant l’autel lors de la fête des Moissons étaient recouverts de fleurs (Bikkourim, 2.3).

La Palestine est en effet remarquable pour la variété et la beauté de ses fleurs de printemps (Cantique 2.12 et suivant), d’ailleurs vite fanées (Nahum 1.4). C’étaient surtout des anémones, coquelicots, crocus, cyclamens, glaïeuls, iris, jacinthes, rosés et tulipes.

La Bible ne les décrit pas, mais célèbre leur grâce et leur éclat (Cantique 2.12 ; Siracide 50.8 ; Matthieu 6.28 ; Luc 12.27) et en fait un symbole de la brièveté, soit de la vie (Job 14.2 ; Psaumes 103.15 ; Ésaïe 40.7), soit de la gloire ou de la beauté (Ésaïe 28.1 ; Ésaïe 28.4 ; 4 Esdras 15.50 (Jacques 1.10 ; 1 Pierre 1.24), Les apocryphes parlent encore : d’Esther dans la fleur de la beauté (Add-Esther 5.5), des fleurs de la sagesse qui fructifient (Siracide 24.17), et de la fleur de l’air (Sagesse 2.7), expression obscure qu’Apocr, interprète comme une métaphore poétique désignant le printemps.

Ch.-Ed. M.


Numérisation : Yves Petrakian