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Seir
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal

Séïr (1)

Ou Séhïr, Horréen, dont la demeure fut à l’orient et au midi de la mer Morte, dans les montagnes de Séir (Genèse 36.20 ; 14.6 Deutéronome 2.12), où régnèrent d’abord les descendants de Séir le Horréen, dont Moïse donne le dénombrement (Genèse 36.20-21-30). Voyez aussi (1 Chroniques 1.38, 39), etc. Les descendants d’Ésaü occupèrent ensuite les montagnes de Séhir, et Ésaü y demeurait déjà lorsque Jacob revint de la Mésopotamie (Genèse 32.3 ; 33.14 ; 36.8-9). Moïse nous dit (Deutéronome 2.12) qu’Ésaü fit la guerre aux Horréens et qu’il les extermina ; mais nous ne savons aucune particularité de ces guerres. Pour revenir à Séhir, ou Séir, père des Horréens, il faut qu’il soit très-ancien, puisque les Horréens ou les Chorréens, ses enfants, étaient déjà puissants et nombreux du temps d’Abraham et avant la naissance d’Isaac (Genèse 14.6), lorsque Codorlahomor et ses alliés vinrent faire la guerre aux rois de la Pentapole. Au reste c’est mal à propos que quelques-uns ont avancé qu’Ésaü avait porté le nom de Séir, ou velu ; il n’a jamais porté ce nom, quoique son pays soit souvent nommé le pays de Séir, à cause des premiers habitants qui y demeuraient. [Voyez Éliphaz].

Séïr (2)

Montagnes de Séir. Elles étaient à l’orient et au midi de la mer Morte. Moïse (Deutéronome 1.2) dit qu’il y a onze jours de chemin entre Hored et Cadèsbarné, par le chemin de Séir ; ou plutôt, en tournant autour des monts de Séir (Deutéronome 2.1-4, 5.8). Débora, dans son Cantique, dit que le Seigneur est sorti de Séir (Juges 5.4). Moïse avance que le Seigneur a paru à son peuple à Séir, à Sinaï et à Pharan (Deutéronome 33.2). Cela prouve que les monts de Séir étaient au midi de la mer Morte, tirant vers Elat et Asiongaber, sur la mer Rouge.

Jacob, au retour de son voyage de la Mésopotamie (Genèse 32.3 ; 33.16), craignant qu’Ésaü ne vînt fondre sur sa troupe, envoya vers lui en Séir ; et Ésaü, peu de temps après, vint à sa rencontre entre Phanuel et le Jourdain, et s’en retourna le même-jour à Séir. Il demeurait donc assez près de là, dans les montagnes qui sont à l’orient de la mer Morte. Josué semble dire qu’elles s’étendaient même encore plus loin vers le septentrion, puisqu’il raconte qu’il a fait la conquête de tout le pays (Josué 11.17 ; 12.7), depuis Séir jusqu’à Baalgad, au pied du Liban et du mont Hermon, et qu’il a partagé tout ce pays aux enfants d'Israël. Or on sait que les Israélites n’ont rien possédé au delà du pays de Moab à l’orient, ni au midi. Enfin on joint ordinairement Moab et le mont Séir (2 Chroniques 20.10-22,23 Ézéchiel 25.8). Or Moab demeurait à l’orient de la mer Morte. Voyez ci-devant Idumée. Voyez les articles suivants.

Séïr (3)

Montagne sur les frontières de la tribu de Juda et de celle de Dan. Voyez (Josué 15.10) [Dans son commentaire sur ce verset, l’auteur paraît supposer qu’il s’agit des monts Séir au midi. N. Sanson suppose qu’il y avait un mont de Séir à l’extrémité septentrionale de Juda, entre Dan et Benjamin. Barbié du Bocage ne reconnaît de Séir que la chaîne de montagnes et le pays situés, sur la limite de Juda, au sud, et s’étendant de la mer Morte à la mer Rouge].

Seira