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Sac
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Ce terme est purement hébreu et a passé dans presque toutes les langues ; outre sa signification ordinaire qui est très-connue, il se prend pour un habit de deuil dont on se revêtait à la mort de ses amis ou de ses proches. Dans les grandes calamités, dans la pénitence, dans la douleur, on portait le sac sur les reins (2 Samuel 3.31) : Ceignez-vous de sacs, et faites le deuil d’Abner. Mettons des sacs sur nos reins, et allons implorer la clémence du roi d’lsraël (1 Rois 20.31). Achab déchira ses hahils, se revêtit d’un cilice sur la chair nue, jeûna et se coucha sur un sac (1 Rois 21.27).

Mardochée, ayant appris le malheur qui menaçait sa nation, se revêtit d’un sac et répandit de la cendre sur sa tête (Esther 4.1-3). Job dit qu’il a cousu un sac sur sa chair (Job 16.26).

Au contraire, dans la joie, et lorsqu’on recevait quelque bonne nouvelle, si l’on était vêtu de sac, on déchirait le sac, on l’ôtait de dessus ses reins : Concidisti saccum meum, et circumdedisti me lœtitia, dit le Psalmiste (Psaumes 29.12).

Les prophètes allaient ordinairement revêtus de sacs. Le Seigneur dit à Isaïe d’ôter le sac qui était sur ses reins et de marcher nu et déchaussé (Isaïe 20.2). Zacharie dit que les faux prophètes ne se revêtiront plus de sacs pour prophétiser et pour tromper les simples (Zacharie 13.4). Saint Jean, dans l’Apocalypse (Apocalypse 11.3), dit que les deux prophètes que Dieu suscitera à la fin du monde prophétiseront mille deux cent soixante jours, revêtus de sans. Baruch insinue que cet habit de sac était celui dont se revêtaient les gens de bien dans leurs prières (Baruch 4.20).

Sacae