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Malchus
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Malchus (1), ou Malichus.

Ce nom est formé de l’hébreu melech, qui signifie un roi. Josèphe parle de Malchus, roi des Arabes, qui avait de très-grandes obligations à Hérode, fils d’Antipater, qui fut depuis roi des Juifs. Antigone, aidé du secours des Perses, ayant obligé Hérode de se retirer de Jérusalem, Hérode voulut aller chercher un asile chez Malichus ; mais ce prince lui envoya dire qu’il lui défendait d’entrer dans ses États, ce qui obligea Hérode d’aller en Égypte, d’où il passa à Rome.

Malchus ou Malichus (2)

Qui assassina Antipater, père d’Hérode. Voyez Malichus.

Malchus (3)

Serviteur du grand prêtre Caïphe (Jean 18.10), qui s’étant trouvé dans le jardin des Oliviers avec ceux qui étaient envoyés pour arrêter Jésus-Christ, fut frappé par saint Pierre, qui lui coupa l’oreille droite. Il n’est pas certain s’il la lui coupa entièrement, en sorte qu’elle tombât par terre, ou si elle fut seulement coupée et détachée en partie ; mais il paraît plus vraisemblable qu’elle ne fut pas entièrement coupée, puisque Jésus ne fit que la toucher, pour la guérir (Luc 22.51-52) [Il ne pouvait arriver qu’à Jésus, dit un auteur, d’accorder en un pareil moment un pareil bienfait. Ce malheureux, qui ne faisait que remplir un ordre de son, maître, ne devait pas en porter la peine ; prodige offre justice, puissance et bonté réunies, et prouvait aux apôtres combien il était vrai que personne n’ôtait la vie au Seigneur (Jean 10.18) ; qu’il était le maître de la reprendre ou de la donner. On demande cependant comment ce prodige a fait si peu d’impression sur la troupe de Judas ; tout s’est passé en un instant : Pierre frappe Malchus, Jésus fait un pas, arrête d’une main le disciple, guérit de l’autre le serviteur, et les assistants, au milieu de la nuit, à la pâle lueur des flambeaux ont à peine le temps de s’en apercevoir].

Quelques-uns croient que saint Pierre ne frappa ce serviteur qu’en son corps défendant, et pour l’empêcher de le saisir et de l’arrêter. Il y a bien de l’apparence qu’il avait envie de lui couper la tête, lorsqu’il lui coupa l’oreille. Cornelius à Lapide croit que Malchus se convertit. D’autres veulent que ce soit lui qui donna un soufflet au Sauveur, en lui disant : Sic respondes pontifici ? Mais l’Écriture n’est nullement favorable à ce sentiment. Saint Jean (Jean 17.22) dit que celui qui donna ce soufflet était un des ministres qui se trouvèrent auprès du grand prêtre Anne, sans marquer si c’était Malchus, dont il avait parlé dans le même chapitre.