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En-Gaddi
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

(Josué 15.62), autrement Hazazon-Thamar (2 Chroniques 20.2), c’est-a-dire, la ville du palmier, à cause qu’il y avait quantité de palmiers dans son territoire. Elle était fertile en vignes de Cypre et en arbres qui portaient le baume. Salomon, dans son Cantique, parle des vignes d’Engaddr (Cantique 1.14). Cette ville était près du lac de Sodome, à trois cents stades de Jérusalem, pas loin de Jéricho et de l’embouchure du Jourdain dans ta mer Morte. Il est assez souvent parlé d’Engaddi dans l’Écriture. Ce fut dans une caverne du désert d’Engaddi que David eut occasion de tuer Saül (1 Samuel 24.1-3), qui le poursuivait.

En-Gaddi, en hébreu, signifie, la fontaine [ou l’œil] du chevreau. [Voyez fontaine] [« Les environs d’Engaddi furent témoins de la défaite des Amorrhéens, des Amalécites et autres peuples confédérés contre le roi des Élamites Chodorlahomor et ses alliés, et de celle des Ammonites et des Moabites réunis contre Josaphat, rdi de Juda. » Barbié du Bocage. Voyez Amalec].

Les montagnes d’Engaddi s’étendent à l’est du mont Français (ou le mont de Béthulie), à une distance d’une lieue environ. Ces montagnes, maintenant incultes et dépouillées, furent jadis vantées pour le baume et le raisin qu’elles produisaient : Mon bien-aimé, dit l’Épouse des Cantiques, est beau comme une grappe de raisin suspendue attx vignes d’Engaddi. L’aride bruyère et le thym odoriférant forment toute la végétation de ces collines. Un voyageur moderne a été mal informé quand il a dit que le vin de Jérusalem provenait encore des coteaux d’Engaddi. Au temps de saint Jérôme il existait une petite cité appelée Engaddi, habitée par des Juifs ; tout a disparu aujourd’hui ; le seul village de ces mornes solitudes est un amas de masures croulantes, appelées en arabe Dereben-aber. Engaddi n’a conservé de sa beauté ancienne que son nom, qui veut dire en hébreu œil de chevreau. Les tribus campées dans les vallons d’Engaddi ont une réputation de rapacité et de barbarie. » M. Poujoulat, Correspondances d’Orient, lettre 121, avril 1831, tome 5 pages 201.

Il paraît cependant qu’il y a encore des vignes à Engaddi. Lévitique 28 octobre 1832, M. de Lamartine a vu, dans des sentiers qui conduisent à Jérusalem, « quelques femmes de Bethléhem ou de Jéricho, portant sur leurs têtes un panier de raisins d’Engaddi, ou une corbeille de colombes qu’elles vont vendre le matin, sous les térébinthes, hors des portes de la ville. » Voyage en Orient, t. I page 435. Mais ceci ne-constate peut-être que la réputation des anciens raisins d’Engaddi.