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Sem
Dictionnaire Biblique Bost Westphal Calmet

Second fils de Noé (Genèse 5.32 ; 6.10 ; 7.13 ; 9.23 ; 1 Chroniques 1.4 ; Luc 3.36). Sauvé du déluge, il montra du respect pour son père plongé dans l’ivresse, et fut béni avec Japheth au nom de « l’Éternel, Dieu de Sem » ; le nom de Jéhovah, l’Éternel, indiquait une protection plus tendre, plus paternelle que le seul nom de Dieu, d’ÉIohim, et ce titre annonçait des grâces toutes particulières pour ses descendants. Deux ans après le déluge, Sem, âgé de cent ans, eut un fils, Arpacshad. Sem mourut âgé de six cents ans (2446-1846 av. J.-C.).

Voici, d’après Genèse 10, le tableau de sa postérité :

Sem
1 2 3 4 5
Élam Assur Arpacshad Lud Aram
1 Uts
Shélakh 2 Hul
3 Guéther
Héber 4 Mash
Péleg Joktan
Rehu Almodad
Shéleph
Serug Ratsarmaveth
Jérakh
Nakhor Hadoram
Uzal
Térakh Dikla
Obal
Abraham Abimaël
Sheba
Ophir
Havila
Jobab

Ses descendants s’établirent ainsi dans les plus belles provinces de l’Orient, ils dépossédèrent les enfants de Cham et s’emparèrent de la Palestine ; ils furent la famille bénie de laquelle devait naître le Christ selon la chair, et leurs tabernacles furent le berceau du judaïsme d’abord, puis du christianisme ; les prophéties étaient accomplies au-delà de ce qu’elles semblaient promettre.

Cinq peuples célèbres appartenaient ainsi à la postérité de Sem, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Élamites (Perses), et les Lydiens ; voir ces articles. On s’étonne que les langues de ces cinq peuples n’aient pas un caractère commun qui permette de les rattacher à une même famille, et d’un autre côté, que parmi les peuples issus de Cham il s’en trouve plusieurs dont les langues ne sont pas sans rapports avec les langues sémitiques, celle des Phéniciens et des Cananéens, par exemple. La difficulté, car c’en est une dans l’état actuel de la science, n’est pas encore résolue, mais on ne saurait rien en conclure.

Sem est ordinairement nommé avant Japheth, comme Isaac avant Ismaël, Jacob avant Ésaü, parce qu’il était le chef de la famille théocratique. Il portait le nom de la famille (Sem signifie nom), et c’était aussi parmi ses descendants que Dieu voulait faire demeurer son nom ; les enfants de Sem devaient porter le témoignage du vrai Dieu, et c’est parce que cette charge passa d’une manière spéciale dans la famille de Héber que Sem est aussi appelé le père de tous les enfants de Héber (10.21).

Une foule de traditions, les unes curieuses et intéressantes, les autres absurdes, se rattachent au nom de Sem ; les uns voient en lui Typhon, le géant de la fable, d’autres Pluton, d’autres Uranus (Shem, pluriel Shamayim, les cieux) ; d’autres se bornent à le retrouver au temps d’Abraham, sous le nom de Melchisédec, donnant au patriarche les leçons qu’il avait lui-même reçues de Methushélah, sur la tradition historique, et la doctrine de Dieu. Sem aurait aussi reçu de Noé le testament et le corps d’Adam. D’autres en font un roi, ou un prophète, ou un fondateur de villes. Quelques-uns lui attribuent le Psaumes 110, et un vieux livre hébreu sur la médecine, qui se trouvait en manuscrit dans la bibliothèque de l’électeur de Bavière. Il paraît qu’il fit des observations astronomiques, qu’il remarqua le premier certains mouvements des astres, et qu’il enseigna la manière de compter les mois et les années, avec les mois intercalaires.