Fermer le panneau de recherche

Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

Accueil  /  Bible  /  Lemaîtstre de Sacy  / Marc 6.43     

Marc 6.43
Lemaîtstre de Sacy


§. 1. Jésus-Christ méprisé. Nul prophète en son pays

1 Jésus étant sorti de ce lieu, vint en son pays, où ses disciples le suivirent.
2 Le jour du sabbat étant venu, il commença à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs de ceux qui l’écoutaient étant extraordinairement étonnés de l’entendre ainsi parler, disaient : D’où sont venues à celui-ci toutes ces choses ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? et d’où vient que tant de merveilles se font par ses mains ?
3 N’est-ce pas là ce charpentier, ce fils de Marie, frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et ils se scandalisaient à son sujet.
4 Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est sans honneur que dans son pays, dans sa maison, et parmi ses parents.
5 Et il ne put faire là aucun miracle, sinon qu’il y guérit un petit nombre de malades, en leur imposant les mains ;
6 de sorte qu’il admirait leur incrédulité : il allait cependant enseigner de tous côtés dans les villages d’alentour.

§. 2. Mission et puissance des apôtres

7 Or, Jésus ayant appelé les douze, il commença à les envoyer deux à deux ; et il leur donna puissance sur les esprits impurs.
8 Il leur commanda de s’en aller avec leur bâton seulement, et de ne rien préparer pour le chemin, ni sac, ni pain, ni argent dans leur bourse ;
9 mais de ne prendre que leurs sandales, et de ne se pourvoir point de deux tuniques.
10 Et il leur dit : Quelque part que vous alliez, étant entrés dans une maison, demeurez-y jusqu’à ce que vous sortiez de ce lieu-là ;
11 et lorsqu’il se trouvera des personnes qui ne voudront ni vous recevoir, ni vous écouter, secouez, en vous retirant, la poussière de vos pieds, afin que ce soit un témoignage contre eux.
12 Étant donc partis, ils prêchaient aux peuples, qu’ils fissent pénitence ;
13 ils chassaient beaucoup de démons ; ils oignaient d’huile plusieurs malades, et les guérissaient.

§. 3. Prison et mort de saint Jean

14 Or, la réputation de Jésus s’étant beaucoup répandue, le roi Hérode entendit parler de lui  ; ce qui lui faisait dire : Jean-Baptiste est ressuscité d’entre les morts ; et c’est pour cela qu’il se fait par lui tant de miracles.
15 D’autres disaient : C’est Élie. Mais d’autres encore disaient : C’est un prophète, égal à l’un des anciens prophètes.
16 Hérode entendant ces bruits différents, disait : Cet homme est Jean, à qui j’ai fait trancher la tête, et qui est ressuscité d’entre les morts.
17 Car Hérode ayant épousé Hérodiade, quoiqu’elle fût femme de Philippe, son frère, avait envoyé prendre Jean, l’avait fait lier et mettre en prison à cause d’elle ;
18 parce que Jean disait à Hérode : Il ne vous est pas permis d’avoir la femme de votre frère.
19 Depuis cela Hérodiade avait toujours cherché l’occasion de le faire mourir ; mais elle n’avait pu y parvenir,
20 parce qu’Hérode sachant qu’il était un homme juste et saint, le craignait et avait du respect pour lui, faisait beaucoup de choses selon ses avis, et l’écoutait volontiers.
21 Mais enfin il arriva un jour favorable au dessein d’Hérodiade, qui fut le jour de la naissance d’Hérode, auquel il fit un festin aux grands de sa cour, aux premiers officiers de ses troupes, et aux principaux de la Galilée :
22 car la fille d’Hérodiade y étant entrée, et ayant dansé devant Hérode, elle lui plut tellement, et à ceux qui étaient à table avec lui, qu’il lui dit : Demandez-moi ce que vous voudrez, et je vous le donnerai.
23 Et il ajouta avec serment : Oui, je vous donnerai tout ce que vous me demanderez, quand ce serait la moitié de mon royaume.
24 Elle étant sortie, dit à sa mère : Que demanderai-je ? Sa mère lui répondit : La tête de Jean-Baptiste.
25 Étant rentrée aussitôt en grande hâte où était le roi, elle fit sa demande, en disant : Je désire que vous me donniez tout présentement, dans un bassin, la tête de Jean-Baptiste.
26 Le roi en fut fort fâché ; néanmoins, à cause du serment qu’il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, il ne voulut pas la refuser.
27 Ainsi il envoya un de ses gardes avec ordre d’apporter la tête de Jean dans un bassin ; et ce garde étant allé dans la prison, lui coupa la tête,
28 l’apporta dans un bassin, et la donna à la fille, et la fille la donna à sa mère.
29 Les disciples de Jean l’ayant su, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un tombeau.

§. 4. Retraite de Jésus-Christ. Miracle des cinq pains

30 Or les apôtres s’étant rassemblés auprès de Jésus, lui rendirent compte de tout ce qu’ils avaient fait, et de tout ce qu’ils avaient enseigné.
31 Et il leur dit : Venez vous retirer en particulier dans quelque lieu solitaire, et vous reposez un peu. Car comme il y avait beaucoup de personnes qui venaient vers lui, les uns après les autres, ils n’avaient pas seulement le temps de manger.
32 Étant donc entrés dans une barque, ils se retirèrent à l’écart dans un lieu désert ;
33 mais le peuple les ayant vus partir, et plusieurs autres en ayant eu connaissance, ils y accoururent à pied de toutes les villes voisines, et ils y arrivèrent avant eux ;
34 de sorte que Jésus sortant de la barque, vit une grande multitude de peuple, et il en eut compassion, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de pasteur ; et il se mit à leur dire beaucoup de choses pour leur instruction.
35 Mais le jour étant déjà fort avancé, ses disciples vinrent à lui, et lui dirent : Ce lieu est désert, et il est déjà tard ;
36 renvoyez-les, afin qu’ils s’en aillent dans les villages et les bourgs d’ici autour, acheter de quoi manger.
37 Il leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui repartirent : Irons-nous donc acheter pour deux cents deniers de pain, afin de leur donner à manger ?
38 Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? allez voir. Et y ayant regardé, ils lui dirent : Nous en avons cinq, et deux poissons.
39 Alors il leur commanda de les faire tous asseoir, en diverses troupes, sur l’herbe verte ;
40 et ils s’assirent en divers rangs, les uns de cent personnes, et les autres de cinquante.
41 Jésus prit donc les cinq pains et les deux poissons ; et levant les yeux au ciel, il les bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna à ses disciples, afin qu’ils les présentassent au peuple ; et il partagea à tous les deux poissons.
42 Tous en mangèrent, et furent rassasiés.
43 Et les disciples remportèrent douze paniers pleins des morceaux qui étaient restés des pains et des poissons,
44 quoique ceux qui avaient mangé de ces pains, fussent au nombre de cinq mille hommes.

§. 5. Jésus-Christ prie ; marche sur la mer ; guérit tous les malades

45 Il obligea aussitôt ses disciples de monter dans la barque, et de passer avant lui à l’autre bord, vers Bethsaïde, pendant qu’il renverrait le peuple.
46 Et après qu’il l’eut renvoyé, il s’en alla sur la montagne pour prier.
47 Le soir étant venu, la barque se trouvait au milieu de la mer, et Jésus était seul a terre ;
48 et voyant que ses disciples avaient grande peine à ramer, parce que le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit il vint à eux marchant sur la mer, et il voulait les devancer.
49 Mais eux le voyant marcher ainsi sur la mer, crurent que c’était un fantôme, et ils jetèrent un grand cri ;
50 car ils l’aperçurent tous, et en furent épouvantés. Mais aussitôt il leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi ; ne craignez point.
51 Il monta ensuite avec eux dans la barque, et le vent cessa ; ce qui augmenta encore beaucoup l’étonnement où ils étaient ;
52 car ils n’avaient pas fait assez d’attention sur le miracle des pains, parce que leur cœur était aveuglé.
53 Ayant passé l’eau, ils vinrent au territoire de Génésareth, et y abordèrent.
54 Et dès qu’ils furent sortis de la barque, les gens du pays reconnurent Jésus ;
55 et parcourant toute la contrée, ils commencèrent à lui apporter de tous côtés les malades dans des lits, partout où ils entendaient dire qu’il était.
56 Et en quelque lieu qu’il entrât, soit bourgs, villes ou villages, on mettait les malades dans les places publiques, et on le priait de permettre qu’ils pussent seulement toucher la frange de son vêtement ; et tous ceux qui la touchaient, étaient guéris.

Cette Bible est dans le domaine public.