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Psaumes 39.8
Auguste Crampon


La fragilité de l’homme

1 Au maître de chant, à Idithun. Chant de David.

2 Je disais : « Je veillerai sur mes voies,
de peur de pécher par la langue ;
je mettrai un frein à ma bouche,
tant que le méchant sera devant moi.?»

3 Et je suis resté muet, dans le silence ;
je me suis tu, quoique privé de tout bien.
Mais ma douleur s’est irritée,

4 mon cœur s’est embrasé au-dedans de moi ;
dans mes réflexions un feu s’est allumé,
et la parole est venue sur ma langue.

5 Fais-moi connaître, Yahweh, quel est le terme de ma vie ;
quelle est la mesure de mes jours ;
que je sache combien je suis périssable.

6 Tu as donné à mes jours la largeur de la main,
et ma vie est comme un rien devant toi.
Oui, tout homme vivant n’est qu’un souffle. — Séla.

7 Oui, l’homme passe comme une ombre ;
oui, c’est en vain qu’il s’agite ;
il amasse, et il ignore qui recueillera.

8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Mon espérance est en toi.

9 Délivre-moi de toutes mes transgressions ;
ne me rends pas l’opprobre de l’insensé.

10 Je me tais, je n’ouvre plus la bouche,
car c’est toi qui agis.

11 Détourne de moi tes coups ;
sous la rigueur de ta main, je succombe !

12 Quand tu châties l’homme, en le punissant de son iniquité,
tu détruis, comme fait la teigne, ce qu’il a de plus cher.
Oui, tout homme n’est qu’un souffle. — Séla.

13 Écoute ma prière, Yahweh,
prête l’oreille à mes cris,
ne sois pas insensible à mes larmes !
Car je suis un étranger chez toi,
un voyageur, comme tous mes pères.

14 Détourne de moi le regard et laisse-moi respirer,
avant que je m’en aille et que je ne sois plus !

Cette Bible est dans le domaine public.