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1 Thessaloniciens 3
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de 1 Thessaloniciens 3

Paul envoie Timothée à Thessalonique

Deux raisons de cet envoi : d’abord, l’apôtre ne peut plus supporter l’absence de nouvelles de la jeune Église ; ensuite, il espère que Timothée l’affermira dans sa foi, en danger au sein des souffrances (1-3).

Ces souffrances, il les avait prédites à ses frères, afin qu’ils n’en fussent pas ébranlés et que son travail ne fût pas vain (4, 8).

1 C’est pourquoi, n’y tenant plus, nous trouvâmes bon d’être laissé seul à Athènes,

Paul envoie Timothée à Thessalonique (1-15)

Actes 17.15. Tant était grande et vive sa sollicitude pour ces âmes qu’il avait enfantées à Christ, qu’il se prive de son cher compagnon d’œuvre au milieu de ses peines et reste seul à Athènes.

2 et de vous envoyer Timothée notre frère, coopérateur de Dieu dans l’Évangile de Christ, pour vous affermir, et vous exhorter au sujet de votre foi ;

Le texte reçu porte : « et serviteur de Dieu et notre compagnon d’œuvre ». Outre cette variante, il s’en trouve un grand nombre d’autres dans les divers manuscrits, mais qui ne sont que des corrections provenant de la répugnance qu’inspirait ce beau titre de coopérateur de Dieu, ouvrier avec Dieu, terme qui n’est pourtant pas étranger à l’apôtre (1 Corinthiens 3.9).

C’est Dieu qui travaille dans l’Évangile, dans la prédication de cette bonne nouvelle et ceux qui l’annoncent fidèlement sont ouvriers avec lui, ou ses coopérateurs. Paul accumule au sujet de Timothée les épithètes les plus affectueuses et les plus honorables, afin de donner d’autant plus de poids aux paroles d’encouragement que les Thessaloniciens avaient entendues de ce fidèle évangéliste.

3 afin que personne ne fût ébranlé dans ces afflictions ; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. 4 Et, en effet, lorsque nous étions près de vous, nous vous prédisions que nous aurions à souffrir des afflictions ; comme cela est aussi arrivé, et vous le savez.

Tel était donc (versets 2-4) le but de l’envoi de Timothée. Paul devait craindre que dans une jeune Église à peine fondée plusieurs ne fussent ébranlés par la persécution (verset 5).

Il les avait déjà prévenus qu’ils auraient à souffrir et maintenant encore il fait de cette souffrance, pour ainsi dire, une loi du règne de Dieu : Nous sommes destinés à cela.

C’est que l’Évangile, dans ce monde, met partout en présence la lumière et les ténèbres, l’Esprit et la chair, la foi et l’incrédulité, l’amour et la haine (comparer 2 Timothée 3.12 ; Actes 14.22).

5 C’est pourquoi, moi aussi, n’y tenant plus, j’envoyai pour connaître votre foi, craignant que le tentateur ne vous eût tentés, et que notre travail ne fût devenu vain.

Encore ici, Paul attribue avec raison au tentateur les mauvaises actions des méchants (comparez 1 Thessaloniciens 2.18, note), ce qui ne l’empêche pas de considérer la persécution comme étant selon la volonté et sous le contrôle souverain de ce Dieu qui, changeant le mal en bien, fait trouver à ses enfants dans l’épreuve même un moyen d’avancer leur sanctification.

6 Mais maintenant Timothée étant revenu vers nous d’auprès de vous, et nous ayant apporté de bonnes nouvelles de votre foi et de votre charité, et du bon souvenir que vous avez toujours de nous, désirant nous voir, comme nous désirons aussi vous voir,

Les bonnes nouvelles rapportées par Timothée ont pleinement rassuré l’apôtre ; maintenant, il vit ! (6-8).

Il en rend à Dieu d’ardentes actions de grâces et il prie Dieu de lui ouvrir les voies pour retourner à Thessalonique, lui demandant aussi que ses frères abondent en charité et soient conservés irrépréhensibles pour la venue du Seigneur Jésus (9-13).

Retour de Timothée ; consolation, joie et vœux de l’apôtre (6-13)

7 nous avons donc été consolés, frères, à votre sujet par votre foi, dans toute notre nécessité et notre affliction. 8 Car maintenant nous vivons, si vous demeurez fermes dans le Seigneur.

Avec quelle émotion Paul décrit dans ces versets la consolation et la joie que lui causèrent les bonnes nouvelles apportées par Timothée ! Le salut des âmes était sa consolation, sa vie. Tel est le secret des immenses bénédictions dont son ministère fut accompagné.

9 Car quelles actions de grâces ne pouvons-nous pas rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie dont nous nous réjouissons à cause de vous, en la présence de notre Dieu ! 10 priant jour et nuit avec d’autant plus d’ardeur pour voir votre visage et compléter ce qui manque à votre foi.

Toute sa joie, toutes ses ardentes actions de grâces ne font qu’augmenter son vif désir de revoir ses frères de Thessalonique (1 Thessaloniciens 2.17), parce que les excellentes nouvelles qu’il a reçues de leur foi (versets 6 et 7) ne l’empêchent pas de sentir ce qui peut manquer encore à cette foi, surtout sous le rapport de la connaissance.

11 Or, notre Dieu et Père lui-même et notre Seigneur Jésus veuillent aplanir notre chemin auprès de vous ! 12 Et vous, que le Seigneur vous fasse croître et abonder en charité les uns envers les autres et envers tous, comme nous aussi envers vous ; 13 pour affermir vos cœurs et les rendre irrépréhensibles dans la sainteté, devant notre Dieu et Père, en la venue de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints !

Cette prière de l’apôtre est remarquable, entre autres, parce qu’il l’adresse d’abord à notre Dieu et Père, puis au Seigneur Jésus (texte reçu : Jésus-Christ) (verset 11). C’est que son Sauveur est aussi pour lui son Seigneur et son Dieu (Jean 20.28 ; comparez Actes 7.59-60 ; Actes 9.14 ; 1 Corinthiens 1.2).

Le premier objet de cette prière de Paul est qu’il puisse enfin aller à Thessalonique, ce qui nous montre qu’il considère tous les événements de sa vie, tous les actes de son ministère comme étant dans la main de Dieu ; puis il demande pour ses lecteurs que Dieu les fasse abonder dans l’amour, qui est l’âme de la vie chrétienne et qui produit l’entière sanctification du cœur. Enfin la grande pensée du retour de Christ est toujours présente à l’esprit de l’apôtre et il y voit pour tous les fidèles un motif de demander à Dieu d’affermir leurs cœurs et de les conserver irrépréhensibles dans la sainteté.