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1 Samuel 17
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de 1 Samuel 17

Victoire de David sur Goliath

Le récit précédent nous a fait connaître la manière dont David fut introduit auprès du roi ; le récit suivant nous raconte comment il commença à être connu et aimé du peuple.

1 Et les Philistins rassemblèrent leurs troupes pour la guerre, et ils se réunirent à Socho, qui appartient à Juda ; ils campèrent entre Socho et Azéka, à Éphès-Dammim.

Rassemblèrent leurs troupes. Comparez 1 Samuel 14.52 où il était dit-que durant tout le temps du règne de Saül il y eut guerre avec les Philistins.

Socho (voir Josué 10.35, note) : aujourd’hui Schuweikeh, à 14 km au sud-ouest de Jérusalem, ainsi du côté du pays des Philistins et non loin de Gath. Les Philistins n’occupaient plus du tout le pays ; c’était une nouvelle invasion.

Azéka : voir Josué 15.35, note.

Ephès-Dammim, aujourd’hui Damoum, à 6 km au nord-est de Socho ; c’était le point de la ligne allant de Socho à Azéka, où était situé le camp des Philistins.

2 Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent aussi ; et ils campèrent dans la vallée des Térébinthes et se rangèrent en bataille en face des Philistins.

Vallée des Térébinthes : probablement la vallée appelée aujourd’hui Wadi Ela (mot qui signifie térébinthe).

3 Et les Philistins étaient postés sur la hauteur d’un côté, et Israël était posté sur la hauteur de l’autre côté, et le ravin était entre eux. 4 Et il sortit des rangs des Philistins un champion nommé Goliath, de Gath ; sa taille était de six coudées et un empan.

Un champion, littéralement l’homme des deux intervalles entre les deux armées ; celui qui s’avance hors des rangs pour livrer un combat singulier qui doit décider de la victoire.

Goliath : l’éclatant.

De Gath : descendant des Anakim (Josué 11.21-22).

Six coudées et un empan, ou six coudées et demie, environ trois mètres et six centimètres, taille qui a été presque atteinte par quelques géants, même dans les temps modernes. En Inde, au pied de l’Himalaya, on a trouvé en 1838 un squelette de près de trois mètres et en 1879 on montrait à Berlin un géant chinois de 279 centimètres de hauteur (Daheim, 1879).

5 Il avait sur la tête un casque d’airain, et il était revêtu d’une cuirasse à écailles, et le poids de la cuirasse était de cinq mille sicles d’airain.

Cinq mille sicles d’airain : environ 75 kilogrammes.

6 Il avait des jambières d’airain et entre les épaules un javelot d’airain.

Entre les épaules. Il était suspendu là pour ne pas gêner les mouvements des bras. Les anciens portaient parfois l’épée elle-même de cette manière (Illiade, II, 45).

7 Le bois de sa lance était comme une ensouple de tisserand, et la pointe de sa lance pesait six cents sicles de fer, et celui qui portait le bouclier marchait devant lui.

Ensouple : la grande pièce de bois qui forme le devant du métier du tisserand et autour de laquelle s’enroule la chaîne de la trame.

8 Et il s’arrêta et cria aux troupes rangées d’Israël : Pourquoi êtes-vous sortis pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et n’êtes-vous pas serviteurs de Saül ? Choisissez parmi vous un homme qui descende contre moi !

Pourquoi êtes-vous sortis… ? Inutile de livrer bataille et de s’entretuer. Qu’un homme, qui vous représente, combatte avec moi, qui suis le représentant des Philistins (le Philistin).

9 S’il a le dessus en se battant avec moi et qu’il me frappe, nous vous serons assujettis. Mais si moi j’ai le dessus et que je le frappe, vous nous serez assujettis et vous nous servirez. 10 Et le Philistin dit : Je défie aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous nous battrons ensemble ! 11 Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et saisis d’une grande crainte. 12 Or David était fils de cet Ephrathien de Bethléem de Juda nommé Isaï, qui avait huit fils et qui au temps de Saül était un des hommes les plus avancés en âge.

Tout le passage versets 12 à 31 est destiné à expliquer la présence de David au camp et à préparer ainsi le récit du combat dès la fin du verset 31. Les Septante omettent tout ce morceau, ainsi que le versets 41 à 50 et 55 à 58. David est introduit ici comme un personnage déjà connu (chapitre 16), mais les détails donnés sur sa famille, qui sont une répétition de ceux déjà donnés au chapitre 16, semblent indiquer que ce passage est tiré d’un autre document. L’adjectif démonstratif cet rappelle qu’il a déjà été parlé de lui.

13 Les trois fils aînés d’Isaï avaient suivi Saül à la guerre ; et les trois fils qui étaient allés à la guerre se nommaient le premier Éliab, le second Abinadab et le troisième Samma. 14 Et David était le plus jeune, et lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, 15 David allait et venait d’auprès de Saül pour paître les brebis de son père à Bethléem.

Ce verset est destiné à montrer que David ne remplissait plus à l’ordinaire la charge d’écuyer de Saül (1 Samuel 16.14-19), mais qu’il était revenu à ses occupations ordinaires, sauf quand on l’appelait pour calmer les accès de Saül.

16 Le Philistin s’avançait, matin et soir, et il se présenta pendant quarante jours.

Ces quarante jours avaient peut-être épuisé les provisions et le besoin de vivres se faisait sentir dans l’armée. Bethléem n’était pas éloignée du théâtre de la guerre.

17 Et Isaï dit à David, son fils : Prends pour tes frères cet épha de grain rôti et ces dix pains, et cours au camp vers tes frères. 18 Porte aussi ces dix fromages au chef de leur millier ; et tu iras saluer tes frères et tu prendras d’eux un gage.

Un gage. Cette expression a été diversement comprise. On ne peut supposer qu’Isaï demande à David de rapporter un gage visible de sa visite à ses frères, ni non plus, comme on l’a pensé, qu’il ait été chargé de racheter ce qu’ils avaient pu mettre en gage pour s’entretenir. C’est plutôt une locution qui signifie : Tu me donneras de leurs nouvelles sûres, ou bien : Tu me rapporteras les désirs qu’ils peuvent avoir.

19 Et Saül et eux et tous les hommes d’Israël étaient dans la vallée des Térébinthes, faisant la guerre aux Philistins.

Encore la répétition d’une notice déjà donnée (verset 2), ce qui confirme que nous avons ici un fragment d’un autre document, à moins pourtant qu’on ne veuille mettre ce verset dans la bouche d’Isaï.

20 Et le lendemain de bon matin David laissa les brebis à un gardien et prit sa charge et partit comme Isaï le lui avait commandé. Et quand il arriva au parc des chars, l’armée sortait pour se ranger en bataille et poussait des cris de guerre. 21 Et Israël et les Philistins se rangèrent en ligne, armée contre armée. 22 Et David se déchargea de son bagage, entre les mains du gardien des bagages, et il courut vers les rangs de l’armée. Il arriva et demanda à ses frères comment ils se portaient. 23 Et comme il s’entretenait avec eux, voici que le champion s’avançait hors des rangs des Philistins, le Philistin de Gath, nommé Goliath, et il tint ces mêmes discours, et David l’entendit. 24 Et tous les hommes d’Israël, voyant cet homme, se retirèrent devant lui et furent saisis de crainte. 25 Et les hommes d’Israël disaient : Voyez-vous cet homme qui s’avance contre nous ? Il vient pour défier Israël. Celui qui le tuera, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille, et il exemptera sa famille de toute charge en Israël.

Ce verset prouve que, contrairement à ce qu’ont dit quelques critiques, il y avait déjà des impôts, ou du moins des corvées en Israël.

26 Et David dit aux hommes qui se tenaient près de lui : Que fera-t-on à celui qui frappera ce Philistin et qui ôtera l’opprobre de dessus Israël ? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter les bataillons du Dieu vivant ?

Que fera-t-on… ? Les paroles précédentes n’avaient pas été adressées à David et il ne les avait sans doute entendues que confusément.

Cet incirconcis… Dans ces paroles vibre déjà le sentiment patriotique réveillé en David et qui lui inspirera la résolution qu’il va prendre.

27 Et on lui répéta ces paroles en disant : Voilà ce qu’on fera à celui qui le frappera. 28 Et Éliab, son frère aîné, l’entendit parler à ces gens, et il fut rempli de colère contre David et il lui dit : Pourquoi es-tu venu ici, et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C’est pour voir la bataille que tu es venu !

Et il fut rempli de colère. Eliab a pénétré la pensée secrète de David et n’y voit qu’un fol orgueil.

Laissé ce peu de brebis… Il ne méritait pas ce reproche ; car il avait pourvu à leur sûreté ; voir verset 20.

Je connais ton orgueil, littéralement : Moi (qui te vois de près), je connais ce que les autres ne savent pas.

C’est pour voir la bataille. Mais l’on ne sait où le portera encore cette curiosité.

29 Et David répondit : Qu’ai-je donc fait ? N’est-ce pas une [simple] parole ? 30 Et, se détournant de lui, il s’adressa à un autre et fit les mêmes questions ; et les gens lui répondirent comme la première fois.

L’intention de David n’était plus de s’informer de la récompense promise par Saül, mais de faire entendre à ceux qui l’écoutaient qu’il pensait à la mériter.

31 Et les paroles que David avait prononcées furent entendues, et on les rapporta à Saül, qui le fit chercher.

David devant Saül (31-40)

32 Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra contre ce Philistin. 33 Et Saül dit à David : Tu ne peux aller te battre contre ce Philistin, car tu es un jeune garçon, et lui est homme de guerre dès sa jeunesse. 34 Et David dit à Saül : Quand ton serviteur gardait les brebis pour son père, et que le lion ou l’ours venait et emportait une brebis du troupeau, 35 je me mettais à sa poursuite, je le frappais et je l’arrachais de sa gueule et s’il se dressait contre moi, je le saisissais à la mâchoire, je le frappais et le tuais.

Le voyageur Thévenot dit : Les Arabes n’ont point peur des lions et pourvu qu’un Arabe ait un bâton en main, il ira après un lion et s’il l’attrape, il le tuera.

Le lion syrien est beaucoup moins grand et redoutable que le lion d’Afrique.

36 Même le lion, même l’ours, ton serviteur les a tués, et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a insulté les bataillons du Dieu vivant. 37 Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré du lion et de l’ours, me délivrera aussi de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et l’Éternel sera avec toi ! 38 Et Saül fit revêtir David de ses habits, et il mit sur sa tête un casque d’airain, et il lui endossa une cuirasse.

Ses habits : un vêtement destiné à supporter la cuirasse.

39 Et David ceignit l’épée de Saül sur ses habits et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Et il dit à Saül : Je ne puis marcher avec tout cela, car je n’y suis pas accoutumé. Et David les ôta de dessus lui 40 et prit son bâton à la main, et il choisit dans le torrent cinq cailloux polis et les mit dans le sac de berger qui lui servait de gibecière, et, sa fronde en main, il s’approcha du Philistin. 41 Et le Philistin s’avançait vers David, et l’homme qui portait son bouclier allait devant lui. 42 Et le Philistin regarda et vit David, et il le méprisa, car il était très jeune, blond et beau de visage. 43 Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, que tu viennes contre moi avec un bâton !
Et le Philistin maudit David par ses dieux. 44 Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, que je donne ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs ! 45 Et David répondit au Philistin : Tu viens à moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je viens à toi au nom de l’Éternel. des armées, du Dieu des bataillons d’Israël, que tu as insultés. 46 Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je te frapperai et t’ôterai la tête ; aujourd’hui je donnerai les cadavres de l’armée des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. 47 Et toute cette foule assemblée saura que ce n’est pas par l’épée ou la lance que l’Éternel, délivre. Car la guerre dépend de l’Éternel, et il vous a livrés entre nos mains !

La guerre dépend de l’Éternel : toute guerre et, par conséquent, celle-ci.

48 Et le Philistin s’étant levé se mit en marche et s’avança au devant de David, et David se hâta de courir vers le front de bataille à la rencontre du Philistin. 49 Et David porta la main à son sac, y prit une pierre, et il la lança avec la fronde et frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front, et il tomba à terre sur la face.

Comparez ce qui est dit de l’habileté des frondeurs benjamites, Juges 20.16.

50 Et avec la fronde et avec la pierre David l’emporta sur le Philistin et il le frappa à mort. Or David n’avait pas d’épée. 51 Et David courut et s’arrêta devant le Philistin ; il prit son épée et la tira du fourreau et le fit mourir et lui coupa la tête. Et les Philistins virent que leur homme fort était mort, et ils prirent la fuite.

Le fit mourir, l’acheva.

Lui coupa…, littéralement, lui en coupa la tête, c’est-à-dire de sa propre épée.

52 Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent en poussant des cris et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée de la vallée et jusqu’aux portes d’Ékron ; les corps des Philistins jonchèrent le chemin de Saaraïm, jusqu’à Gath et jusqu’à Ékron.

Jusqu’à l’entrée de la vallée. Il faut probablement lire : jusqu’à Gath. En hébreu, les deux mots vallée et Gath sont semblables.

Saaraïm : ville de Juda dans la plaine basse (Josuée 15.36, note). Ce point est indiqué ici parce que ce fut depuis là que les fuyards se partagèrent en deux bandes, allant l’une sur Gath, l’autre sur Ékron.

53 Et les fils d’Israël revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. 54 Et David prit la tête du Philistin et la fit mettre à Jérusalem, et ses armes il les plaça dans sa tente.

Jérusalem. Sans doute, à l’exception de la forteresse, Jérusalem était déjà habitée par des Israélites ; mais il est probable que ce ne fut que plus tard, lorsqu’elle fut devenue la capitale du royaume, que la tête de Goliath y fut déposée par David comme monument de sa victoire.

Dans sa tente, pour : chez lui, comme souvent (1 Samuel 4.10 ; 1 Samuel 13.2) ; c’était la demeure qu’il occupait chez son père a Bethléem. On voit par 1 Samuel 21.9 que l’épée de Goliath fut plus tard transportée de son domicile particulier dans le sanctuaire. C’était l’usage chez les anciens de déposer les trophées dans les temples, en l’honneur du Dieu qui avait accordé la victoire.

Le morceau 1 Samuel 17.55-18.5 est évidemment inséré à cet endroit au moyen d’un document différent, pour suppléer à une lacune du récit précédent. La différence entre les deux documents ressort spécialement du fait que le nom de Jonathan n’est plus écrit de la même manière qu’il l’avait été précédemment (Jéhonathan au lieu de Jonathan). De plus tout le morceau se termine par une réflexion générale (1 Samuel 18.5) qui anticipe sur l’avenir, tandis que le verset suivant se rattache au verset 54 du chapitre précédent. Mais ce récit semble être contradictoire à tout ce qui avait été raconté des relations antérieures entre Saül et David ; et l’on se demande comment l’auteur aurait placé l’une à côté de l’autre deux traditions incompatibles sans se préoccuper de les mettre d’accord ou sans s’apercevoir de cette contradiction ? Peut-être se représentait-il la chose de la manière suivante : Saül avait écouté la musique du jeune David et s’était servi de lui pour porter ses armes, sans attacher grande importance à sa personne ni se préoccuper beaucoup de sa filiation et de la qualité de sa famille. Mais en le voyant sortir au-devant du Philistin avec un air d’intrépidité et d’assurance qui dénotait clairement le futur héros, frappé d’étonnement il demande à son général Abner, non pas : Qui est ce jeune homme ? Ni non plus : Quel est le nom de son père ? Selon la forme ordinaire en pareil cas, mais : De qui est-il fils ? Quelle est sa famille ? D’où sort un tel jeune homme ? À ce sentiment d’admiration pouvait se joindre chez le roi la pensée de la promesse qu’il avait faite de donner sa propre fille en mariage au vainqueur du Philistin et de la position, de la famille dans laquelle elle serait appelée à entrer. Comparez la question qu’adresse David lui-même aux-serviteurs de Saül (1 Samuel 18.18) : Quelle est ma position, la famille de mon père en Israël, que je sois le gendre du roi ? C’est à chaque lecteur à juger s’il veut admettre entre les documents une contradiction pure et simple que le rédacteur a cru devoir laisser subsister telle quelle, ou s’il croit pouvoir accepter l’essai de solution que nous venons de présenter. Pour nous, nous ne connaissons pas un seul cas où un historien ancien, dans une narration sérieuse, ait placé, à côté l’un de l’autre deux récits entre lesquels tout accord lui aurait paru impossible.

55 Et lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée :
De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Et Abner répondit : Par ta vie, ô roi, je n’en sais rien. 56 Et le roi dit : Informe-toi de qui est fils ce jeune homme. 57 Et quand David revint après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül ; il avait à la main la tête du Philistin. 58 Et Saül lui dit :
De qui es-tu fils, jeune homme ? Et David dit :
De ton serviteur Isaï, Bethléémite.

Les mots suivants (1 Samuel 18.1) : Lorsqu’il eut fini de parler, font comprendre que ce n’est ici que le résumé d’un entretien plus long entre Saül et David.