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Saule
Dictionnaire Biblique Westphal Calmet

(hébreu èrèb). Le saule est de la famille des Salicacées, genre salix. Ce genre compte 160 espèces, reliées entre elles par une quantité de formes intermédiaires et de nombreux hybrides. Ce sont des arbres ou de simples arbrisseaux, quelquefois de petite taille, à feuilles ordinairement étroites, entières ou dentées, stipulées. Les fleurs sont groupées en chatons denses, souvent dressées, la fleur mâle à l’aisselle d’une bractée et réduite à deux étamines, la fleur femelle protégée par une bractée et réduite au pistil ; c’est (après le noisetier) un des premiers arbustes à fleurir dès avant le printemps. Le fruit est une capsule s’ouvrant par 2 fentes longitud. ; les graines sont munies d’aigrettes soyeuses.

Le salix alba, saule blanc, est haut de 10-13 m, à rameaux rougeâtres, dressés, flexibles, à feuilles lancéolées, ordinairement acuminées, denticulées, blanchâtres, soyeuses ; il est originaire de l’Asie occidentale. Ce peut être à cette espèce, ainsi qu’à des espèces voisines, que font allusion Lévitique 23.40 (rameaux des saules des rivières), Ésaïe 15.7 (le torrent des Saules, en Moab), Ésaïe 44.4 (saules croissant dans la verdure au bord des eaux courantes). Le siècle Babylonica est notre saule pleureur ; la tradition en a fait le genre des saules auxquels les Israélites exilés en Babylonie suspendaient leurs harpes en pleurant au souvenir de Sion (Psaumes 137.2) ; mais certains auteurs voient dans cet arbre le peuplier de l’Euphrate, populus Euphratica (figure 237). Quant au saule de Job (Job 40.17), ce pourrait être le siècle Ægyptiaca, abondant sur les bords du Nil. On voit que dans tous ces passages, les arbres en question poussent au bord de l’eau, comme c’est le cas de la plupart des saules.

Dans l’allégorie de Ézéchiel 17.5, Reuss dit : « il planta la souche dans une saulaie (terrain à eau stagnante où poussent les saules) », ce qui pourrait être plus exact que le : « comme un saule » de nos versions modernes, pour rendre le terme hébreu tsaftsâfâh qui ne se trouve que là, et qui semble représenter par harmonie imitative le bruissement du feuillage.

Ch.-Ed. M.


Numérisation : Yves Petrakian