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Fleuve
Dictionnaire Biblique Westphal Bost Calmet

Le mot fleuve désigne le plus souvent, mais sans exclusivité, les cours d’eau qui se jettent dans la mer. D’une façon générale, on nomme fleuves les cours d’eau importants par leur longueur et leur volume, et rivières les cours d’eau secondaires. L’Ancien Testament contient sept termes différents, équivalents de : fleuve, cours d’eau, ruisseau, rivière, canal, conduit et torrent. La différence entre le cours d’eau permanent et le torrent au cours momentané est décrite dans Job 6.15 et suivants.

Il y a en Palestine fort peu d’eau et partant fort peu de cours d’eau ; un seul fleuve y coule : le Jourdain. Par contre il y a de nombreux torrents. Mais les Israélites connaissent d’autres fleuves, notamment le Nil (Ésaïe 23.3-10 ; Jérémie 2.18), avec tous les bras du Delta ; (cf. Exode 7.19 ; Exode 8.5) il est appelé le fleuve d’Égypte (Genèse 15.18 ; 2 Rois 19.24 ; Amos 9.5). Il ne faut pas confondre ce Fleuve de l’Égypte (cf. Genèse 41.1 ; Exode 1.22 ; Exode 2.5 ; Exode 4.9 ; Exode 7.17 etc.) avec le Torrent d’Égypte (voir Égypte [torrent d’]).

L’Euphrate était aussi très connu : c’était une limite entre la Palestine et le pays de Babylone (Assyrie). C’était le fleuve par excellence (Genèse 15.18 ; Deutéronome 1.7 ; Deutéronome 11.24 ; 2 Samuel 8.3 ; 2 Rois 23.29 ; Jérémie 46.10 etc.), désigné comme « le Fleuve » sans autre qualificatif (Josué 24.2 ; Josué 24.24 ; 2 Samuel 10.16 ; 1 Rois 4.21-24 ; 1 Rois 14.15 ; Esdras etc).

C’est le fleuve de Babylone accompagné de nombreux canaux (Psaumes 137.1). L’Euphrate était le quatrième fleuve qui sortait de l’Éden (Genèse 2.14). Le troisième était Hiddékel, qui est le Tigre (Genèse 2.14 ; Daniel 10.4). Les deux autres, Guihon et Pishon, ne sont pas mentionnés ailleurs. Le nom hébreu de la Mésopotamie (Genèse 24.10 ; Psaumes 60.1 etc.), Aram-Naharaïm, signifie « Aram des deux fleuves »: le Tigre et l’Euphrate.

Ainsi que toute source d’eau en pays sec, les fleuves étaient considérés comme une fortune, un signe de faveur et d’abondance (Psaumes 46.5, Job 29.6). On utilisait souvent les cours d’eau pour délimiter les territoires (Genèse 15.18 ; Nombres 34.5 ; Josué 1.4 ; Juges 4.13 ; 2 Rois 10.33). Leurs eaux étaient fort peu utilisées pour la navigation.

Les fleuves, cours d’eau ou torrents sont souvent des termes de comparaison. L’avance de l’ennemi est représentée comme un torrent qui s’avance (Jérémie 46.7 ; Jérémie 47.2 ; Ésaïe 8.7 ; Ésaïe 59.19). Ils symbolisent des grâces spirituelles dans Ézéchiel 47.1 et suivants, Ésaïe 33.21 ; Jean 7.38, etc. Voir Torrent, Source, Ruisseau. H. L.


Numérisation : Yves Petrakian