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Cyprès
Dictionnaire Biblique Westphal Bost Calmet

1.

(berôch, berôth). Des passages où il en est question, il résulte que c’était un arbre forestier élevé (2 Rois 19.23), toujours vert (Osée 14.8), gîte des cigognes (Psaumes 104.17), parure des montagnes (Ésaïe 55.13), emblème de majesté (Ézéchiel 31.8), associé aux cèdres du Liban (Ésaïe 14.8 ; Ésaïe 37.24 ; Ésaïe 41.19 ; Zacharie 11.2) ; que son bois pouvait rivaliser avec celui du cèdre pour les constructions luxueuses : Temple (1 Rois 5.8 etc.), palais (1 Rois 9.11), lambris (Ézéchiel 27.5), ornementation (Ésaïe 60.13), peut-être instruments de musique (2 Samuel 6.5, mais le parallèle 1 Chroniques 13.8 dit simplement : « en chantant et en jouant…  ») ; il sert a désigner un bois de « lances » redoutables (Nahum 2.3). La plupart des auteurs modernes l’ont identifié avec le cyprès, mais d’autres ont voulu y voir un sapin (Luther, Ostervald), d’autres le pin d’Alep, d’autres le Juniperus excelsa, qui ressemble fort au cyprès.

Le cyprès est de la classe des Conifères, famille des Pinacées, genre cupressus ; le cyprès biblique serait le cupressus sempervirens Ce sont des arbres ou arbrisseaux à feuilles persistantes, petites, écailleuses, opposées, décurrentes, imbriquées sur quatre rangs couvrant entièrement les rameaux. Les fleurs sont monoïques et distribuées sur des rameaux différents. Le fruit (strobile) est globuleux, ligneux, à écailles épaisses, dilatées en dehors, persistantes. Les cyprès ont en général un port pyramidal et une verdure sombre, dense, presque impénétrable aux rayons du soleil. Le bois de cyprès est réputé, sinon absolt imputrescible, du moins à peu près à l’abri des insectes ; dur, odorant, d’un grain fin, roux, susceptible d’un beau poli ; il était très apprécié des anciens dans la construction de luxe. Jamais la Bible ne fait allusion au caractère funèbre que l’Occident prête à cet arbre. Le genévrier (juniperus) est de la même tribu que le cyprès : arbrisseau ou arbre à feuilles persistantes, opposées ou verticillées par trois, petites, écailleuses ou en aiguille ; fleurs monoïques ou dioïques ; fruits (genièvre) en cônes globuleux en forme de drupes ou de baies enveloppant les graines, indéhiscents. Le juniperus phoenicea ressemble beaucoup au cyprès. Le bois du genévrier est très dur, d’une odeur agréable, susceptible aussi d’un beau poli. Si le genévrier peut être désigné dans certains des passages où berôch est traduit cyprès, il est en tout cas fort différent du genêt, avec lequel il est confondu à tort dans Ostervald (Job 30.4 ; Psaumes 120.1) ; voir Arbrisseaux.

2.

Quant à l’hébreu tirzâh, rendu par cyprès dans Ostervald, il désigne un chêne (voir ce mot). Ch.-Ed. M. et Jean Laroche


Numérisation : Yves Petrakian